En bonne place l'intensification de la lutte
contre le Sida et le paludisme, le renforcement de la couverture
vaccinale.
Secteur prioritaire de la stratégie du gouvernement
dans sa lutte contre la pauvreté, la santé occupe une position de
choix dans la répartition des fonds PPTE récemment décidée par le
premier ministre. L'homme étant le centre et la finalité de la politique
de développement impulsée par le chef de l'Etat, il apparaît évident
que les moyens adéquats soient mis en œuvre par les pouvoirs en
vue de garantir aux populations une protection renforcée contre
la maladie.
C'est ce qui explique sans doute que le secteur
se voit accorder pour l'année 2004 une allocation de 6,1 milliards
de F pour l'investissement et 12,1 milliards pour le fonctionnement.
Soit un total de 18,2 milliards de F sur les 90 que compte l'enveloppe
globale, ce qui représente un peu plus de cinquième des ressources
PPTE pour l'exercice en cours. Ces chiffres dénotent d'une politique
volontariste du gouvernement, soucieux plus que jamais de faire
bénéficier à l'ensemble de la population de manière concrète et
palpable les retombées de ces ressources additionnelles. Ce qui
se décline, au ministère de la Santé publique, en termes de démocratisation
croissante des soins de santé, d'amélioration de l'accès aux médicaments
et à un coût réduit. Il s'agit d'actions concrètes sur le terrain,
qui impliquent les formations sanitaires aussi bien publiques que
privées à but non lucratif. Un partenariat vital pour la politique
sanitaire du gouvernement.
C'est le sens de la décision signée le 15 mars
dernier par le ministre Urbain Olanguena Awono en faveur de 412
formations sanitaires privées, en vue de leur approvisionnement
en médicaments essentiels. Montant des sommes ainsi mobilisées :
260,55 millions de F. Ces mêmes formations sont appelées à bénéficier
en outre d'une dotation supplémentaire de médicaments dès l'entrée
en vigueur du nouveau protocole de prise en charge du paludisme
adopté au cours de l'atelier national de consensus tenu à Yaoundé
en janvier dernier. Ce faisceau de mesures est destiné à améliorer
considérablement l'offre de soins en faveur des populations.
En ce sens, les fonds PPTE alloués cette année
au département de la Santé vont permettre une poursuite harmonieuse
des actions engagées depuis trois ans (exercice 2001-2002) à travers
des programmes ambitieux. Parmi les plus représentatifs, on citera
notamment la lutte contre le paludisme, première cause de mortalité
et de morbidité dans notre pays. Ici une politique nationale a été
élaborée et adoptée, caractérisée la distribution à travers le pays
de 90.000 moustiquaires imprégnés sur les 150.000 déjà réceptionnés.
65.000 autres ont été commandés dans le cadre de la deuxième allocation.
Autre programme d'envergure, la lutte contre le
Vih/Sida. Les ressources PPTE qui viennent en complément à d'autres
financements aussi bien internes qu'externes visent un renforcement
de la politique de prévention à travers la sensibilisation et l'éducation
des populations. A cet égard, il est envisagé un renforcement des
actions sur le terrain par une mobilisation des personnes partenaires,
des associations dans la perspective d'une plus grande vulgarisation
de l'utilisation du préservatif sans compter une facilitation du
mécanisme d'accès au traitement. On sait que de 600 en 2001, le
nombre de malades sous traitement est passé de 7.500 en décembre
2003. Ce qui vaut au Cameroun d'être cité en exemple dans ce domaine.
D'autres actions portent sur l'amélioration de
la couverture vaccinale à travers une disponibilité des vaccins,
un renforcement de la chaîne de froid et de la logistique. Les ressources
PPTE ont permis, grâce au programme élargi de vaccination (PEV)
d'atteindre en 2003 une couverture vaccinale de 72 %, performance
qui constitue un déclencheur pour le point d'achèvement à ranger
dans les indicateurs économiques et sociaux ayant un impact sur
la réduction de la pauvreté. Au total, il s'agira, pour l'exercice
en cours, de consolider les acquis enregistrés sur ces différents
programmes. Ainsi que dans les domaines très sensibles des infrastructures
et des ressources humaines. Sur ce dernier volet, on sait que grâce
aux fonds PPTE, 2000 emplois (médecins, pharmaciens, personnel paramédical)
ont été créés en deux ans, toutes mesures qui participent de l'amélioration
de la qualité des soins.
C'est également dans ce registre que s'inscrit
la construction déjà achevée ou en cours de quelque 108 logements
pour médecins dans des zones où les infrastructures de base font
souvent défaut. Afin de leur permettre d'exercer dans des conditions
acceptables. De nouveaux investissements ont été entrepris, avec
le souci, des autorités du ministère de la Santé d'assurer à ces
divers programmes une traçabilité et une transparence sans faille.
La détermination du gouvernement est à la hauteur du pari.
MAKON ma PONDI
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j22032004&idart=15148&olarch=j22032004
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