Actualités de la santé
en Afrique
Mai 2005
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© Centre municipal de santé
bucco-dentaire : Plus de 100 000 consultations en 5 ans
© Bilan JNV XIe édition 2e
passage
Cameroun :
© Choléra
© Lait dangereux
Côte d'ivoire :
© Vaccination : Le 3ème
passage contre la polio démarre le 13 mai prochain
© Au microscope : Le tabac et la
douleur
Madagascar :
© Maternité - Une sage-femme
pour 6 200 habitants
© L'asthme tue 18 000 personnes
par an
© Nutrition - La distribution de
vitamine A atteint un taux de couverture de 80%
© Allaitez et réduisez le
risque de cancer du sein
Mali :
© Journée internationale des
sages-femmes : sus à la mortalité maternelle et néonatale
Maurice :
© Sida : PILS veut sensibiliser
aux risques liés au partage de seringues
© Alerte au «chikungunya»
Sénégal :
© Gratuité des soins pour les femmes enceintes : Acquis de
taille contre la mortalité maternelle à Matam
© Maladies chroniques non transmissibles
: Graisse, sucre et sel, des tueurs en série...
© Hôpital Le Dantec - Après
un arrêt technique de deux semaines : La chirurgie reprend du service
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Santé Tropicale
Comme il a été déclaré depuis quelques mois, la gratuité des soins et des consultations prénatales est bien effective dans la région de Matam. La nouvelle disposition des autorités gouvernementales a commencé d’être appliquée au niveau des trois districts sanitaires de Matam depuis le mois de janvier dernier. A l’heure actuelle, selon les chiffres recueillis au niveau de la région médicale : “ plus de 21 césariennes ont été gratuitement effectuées au niveau de l’hôpital de Ourossogui. Ce qui a coûté aux pouvoirs publics plus d’un million de francs Fcfa. Sur les 500 Kits d’accouchement qui ont été reçus, plus de 340 ont également été utilisés à travers les différents postes et centre de Santé de la région. Quatre mois après le début de ce nouveau programme gouvernemental, qui couvre cinq régions dans notre pays, on note déjà de bons résultats. Du moins c’est le sentiment des autorités médicales, qui saluent l’initiative. “ Depuis que l’information a été donnée, nous constatons aujourd’hui une plus grande fréquentation des structures de Santé par les femmes ”, a indiqué le Dr Mame Bocar Lô, médecin-chef de la région de Matam. “ Grâce à cette nouvelle initiative, a-t-il ajouté, les femmes se font régulièrement suivre par les techniciens de la Santé ”. “ Sur ce plan, il faut véritablement dire que les autorités ont réalisé une belle œuvre ”, a encore soutenu le Dr Mame Bocar Lô.
En effet, selon plusieurs témoignages de spécialistes de la santé maternelle : “ l’accès aux soins, le coût des prestations au niveau des structures de Santé, les longues distances entre les structures de Santé et l’enclavement étaient considérés comme les facteurs principaux de la forte mortalité maternelle au niveau du Fouta ”. En 2003, le taux de mortalité avait atteint des proportions très élevées. En décidant ainsi de rendre les soins gratuits pour cette couche de la population, le ministère de la Santé vient tout simplement apporter une touche remarquable dans la couverture sanitaire des femmes du monde rurale, dont la plupart vit en dessous du seuil de la pauvreté. C’est ce que pense Mme Kane, une dame que nous avons rencontrée à la maternité de Matam. “ Depuis mon arrivée ici à Matam avec mon mari fonctionnaire, a-t-elle dit, j’ai toujours constaté que les femmes ne reviennent plus à la maternité dès qu’elles apprennent qu’elles sont enceintes ”. Donc nous pouvons dire aujourd’hui qu’un grand pas a été franchi avec cette décision des autorités ”.
Sur ce même registre, le chef du district sanitaire de Kanel
n'y va pas à quatre chemins. “ Il faut reconnaître,
nous a-t-il confié, qu’il y avait bien un manque d’information
et que beaucoup de femmes abandonnaient les maternités dès
la première consultation ”. “ Comme je l’ai
toujours remarqué, certaines ne reviennent que pour l’accouchement
”, a-t-il ajouté. Elles ne le font parfois que quand une
complication se présente. “ C’est pourquoi, depuis
que la décision a été prise, nous constatons une
nette amélioration ”, a-t-il dit. “ Au lieu de rester
à la maison s’exposer au risque d’infection, ou à
une autre complication qui peuvent les tuer, les femmes viendront désormais
se faire suivre durant toute leur grossesse ”. Dans cette même
lancée, le Dr Cissé pense aussi que cette décision
permettra de sauver beaucoup plus de vies pendant les opérations
de césarienne.
“ Du fait de l’absence d’un gynécologue au
niveau de toute la région, il arrive que l’on me réveille
en pleine nuit pour une intervention. Mais, dans la plupart des cas,
je constate que les sujets n’ont jamais été consultés.
Certains parlent de manque de moyens, toutefois l’autre réalité
réside aussi dans le fait qu’une bonne partie de la région
est totalement enclavée ”.
Au niveau de l’hôpital de Ourossogui, certains observateurs constatent un faible taux des consultations prénatales. En guise de réponse, Kardiatou Oumar, présidente de Groupement féminin nous a révélé que : “ le constat est là réel. Les prestations sont très, très chères dans cet hôpital. Je sais que plus de 70 % des femmes enceintes allaient jusqu’au centre de Santé de Matam pour leur consultation prénatale. Ne parlons même pas de l’accouchement avec la prescription de la longue ordonnance et des frais d’hospitalisation ”. C’était toutes ces raisons qui avaient fini par décourager beaucoup parmi nous ”, a-t-elle dit.
Le médecin-chef de Matam nous a confié avoir fortement applaudi dans la mesure où il savait que les résultats n’allaient pas tarder à se faire sentir. “ Maintenant, nous a-t-il souligné, j’ai donné des instructions fermes aux différents chefs de poste de Santé, afin que la disposition soit suivie rigoureusement ”. “ Je suis convaincu que c’est ainsi que nous parviendrons alors à mieux gérer la santé de la reproduction ”, a–t-il conclu.
ALY BANDEL NIANG
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=49531
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