Kinshasa n'a pas non plus échappé à l'incursion de l'onchocercose.
Les sites de Kinsuka sont les plus touchés.
L'onchocercose est une pathologie qui se transmet à la suite de
la piqûre d'une petite mouche noire, la simulie ou maringouin secteur
d'un parasite appelé l'onchocerca volvulus. Il est la première cause
de cécité dans les pays en développement.
Le ver, une fois dans le corps humain, se développe et atteint
jusqu'à 6 cm de long. Les femelles produisent des millions de larves
microscopiques, des filaires qui après avoir grandi s'empaquettent
et forment des nodules. Elles se répandent dans l'organisme, colonisant
jusqu'aux yeux, au stade ultime de la maladie.
Cette maladie enlève à là peau toute sa beauté qui ressemble à
celle du léopard car la personne se gratte nuit et jour sans repos
à cause de ces filaires. Au delà de l'aspect esthétique, cette maladie
est surtout invalidante.
Au stade précoce. L'onchocercose affaiblit le malade et rend difficile
tous ses mouvements. Les victimes, majoritairement des adultes à
l'âge productif, ne sont alors plus en mesure de travailler, il
s'ensuit une baisse de production qui s'accentue avec la cécité.
A la différence du moustique qui vit dans les eau stagnantes le
simulie (maringouin) affectionne les eaux courantes, les rivières.
C'est la raison pour laquelle l'onchocercose est appelé "cécité
des rivière" La population riveraine, les pêcheurs et ceux qui vivent
près des sources d'eau sont les plus vulnérables car ces maringouins
se nourrissent de sang.
Docteur Virgile Kikaya, responsable du pool de traitement de Kinshasa
qui s'est confié à Kin Telegraph affirme : "en Afrique. 30 pays
sont concernés par cette maladie. 11 pays de l'Afrique de l'Ouest
ont mené une lutte et ont récolté un succès, les 19 autres pays
restants, parmi lesquels la RD Congo sont dans un nouveau programme
de lutte contre l'onchocercose élaboré par l'O.M.S. dénommé African
Program for Onchocerciasis Control (APOC) ou programme africain
de lutte contre l'onchocercose. En RD Congo des maringouins se trouvent
dans toutes les 11 provinces mais les grands foyers de l'onchocercose
s'observent dans le Bas-Congo, le Kasaï, la province orientale et
l'Equateur".
Kinshasa n'a pas non plus échappé à l'incursion de cette maladie,
les sites de Kinsuka sont les plus touchés. Selon les statistiques
élaborées par le programme national de lutte contre l'onchocercose,
plus de 7 millions de personnes en RD Congo sont infectées et plus
de 70.000 sont déjà aveugles. Selon les recherches effectuées sur
cette maladie, son éradication n'est pas encore effective. Les dons
gratuits de "Mectizan" ou "Ivermectine" permettent simplement l'endormir
la maladie. Pour cela, il faut s'attaquer au moucheron par les insecticides.
Le traitement agit en paralysant la filaire, qui ne peut plus se
mouvoir dans le corps humaine. Pour garantir son efficacité, le
Mectizan doit être pris pendant quinze ans au minimum, durée de
vie du parasite.
Bien que la prescription soit simple : la dose annuelle, la distribution
gratuite de ce médicament nécessite de grands investissements. Un
grand programme africain de lutte contre l'onchocercose qui a déjà
été initié à Inga foyer qui a le taux le plus élevé au monde doit
être appuyé et finance dans le cadre multi-sectoriel vu qu'il demande
de grands moyens.
Les pouvoirs publics, les organisations Internationales, les ONG
locales doivent conjuguer les efforts pour soutenir les initiatives
de lutte contre la simulie, éduquer la population et vulgariser
les traitements de masse ou les traitements de cliniques.
Richard muk'idi | Kin Telegraph
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=25849
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