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Editeur : APIDPM Santé tropicale
Langue(s) de publication : Français
Edition papier : ISSN 0465-4668
Edition électronique : ISSN 2490-9971
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Aspects diagnostiques et thérapeutiques de la spondylodiscite à pyogènes à Abidjan (Côte d’Ivoire)
Y. Coulibaly, A.K. Coulibaly, A. Bamba, Y.N.C. Kpami, B.N.K Kollo, A.G.A. Kouakou, K.J.M. Djaha, M. Diomandé, M. Gbané, B. Ouattara Baly, E. Eti - Côte d'Ivoire - pages 139-146
Aspects diagnostiques et thérapeutiques de la spondylodiscite à pyogènes à Abidjan (Côte d’Ivoire) 
Auteurs : Y. Coulibaly, A.K. Coulibaly, A. Bamba, Y.N.C. Kpami, B.N.K Kollo, A.G.A. Kouakou, K.J.M. Djaha, M. Diomandé, M. Gbané, B. Ouattara Baly, E. Eti - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 139-146
Introduction : La spondylodiscite à pyogène est une infection du disque et des plateaux vertébraux adjacents qui résulte d’une dissémination hématogène ou rarement d’une inoculation directe par geste local (ponction, infiltration) ou chirurgie discale. L’objectif principal de notre étude était d’étudier l’incidence, les aspects cliniques, paracliniques et thérapeutiques de la spondylodiscite à pyogènes.
Patients et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective à visée descriptive au service de rhumatologie du CHU de Cocody à Abidjan sur une période de 13 ans (de 2010 à 2022). Elle a porté sur 65 observations cliniques de patients des deux sexes atteints de spondylodiscite à pyogène sur un total de 1274 cas de spondylodiscites infectieuses. Le diagnostic de spondylodiscite à pyogène s’est appuyé sur des arguments cliniques, radiologiques, bactériologiques et thérapeutiques.
Résultats : Soixante-cinq dossiers de spondylodiscite à pyogènes ont été retenus soit une fréquence de 5,10% des spondylodiscites infectieuses. Quarante-deux patients (64,62%) étaient de sexe masculin et vingt-trois (35,38%) de sexe féminin. L’âge moyen était de 49,82 ± 15,57 ans. Les antécédents personnels médicaux étaient le diabète (n = 14) et la consommation d’alcool (n = 26). Le mode d’installation de douleur rachidienne était brutal dans 63,4% et l’horaire inflammatoire dans 80%. On notait une fièvre chez cinquante-cinq patients (84,6%). Les portes d’entrées retrouvées étaient cutanées (26%) et urinaires (19,9%). Les déformations rachidiennes observées étaient la gibbosité (30%). On notait des troubles neurologiques chez 11 patients. Le syndrome inflammatoire biologique était constant (la C-réactive protéine positive dans 96,67% avec une moyenne de 48 mg/l et une vitesse de sédimentation accélérée dans 97,87%). On observait une hyperleucocytose (61,54%). L’imagerie la plus réalisée était la tomodensitométrie 84,62%. La spondylodiscite siégeait au niveau lombosacré dans 66,15% des cas. La ponction biopsie radioguidée disco-vertébrale (PBDV) ou la ponction des abcès paravertébraux a été réalisée dans 12 cas avec isolement du staphylococcus à coagulase négative (33, 33%). Le diagnostic de spondylodiscite à pyogènes était retenu sur des arguments présomptifs (80%). L’antibiothérapie était probabiliste dans 76% ; constituée de l’association : ofloxacine + gentamicine (74%) par voie parentérale relayée en voie orale par oxacilline + ofloxacine (70%) pour une durée moyenne de 111 jours. La chirurgie a été indiquée chez deux patients. Le port de corset était honoré chez cinquante-deux patients (80%). L’évolution clinico-biologique à 2 semaines d’antibiothérapie notait : une apyrexie (98,5%), la disparition de la douleur (84,6%), la normalisation de la CRP de la VS respectivement dans 66,2% et 61,5% des cas. L’imagerie de fin de traitement (TDM rachidienne) réalisée dans 76,92% des cas notait une sclérose péri lésionnelle (44%) et un bloc vertébral (56%).
Conclusion : La spondylodiscite à pyogène est peu fréquente en hospitalisation de rhumatologie. Elle se manifeste par une douleur rachidienne inflammatoire d’installation brutale évoluant dans un contexte de fièvre. L’antibiothérapie majoritairement probabiliste est constituée de l’ofloxacine associée à la gentamicine ou l’oxacilline.
Introduction: Pyogenic spondylodiscitis is an infection of the disc and adjacent vertebral endplates resulting from hematogenous dissemination or, rarely, direct inoculation by local action (puncture, infiltration) or disc surgery. The main aim of our study was to investigate the incidence, clinical, paraclinical and therapeutic aspects of pyogenic spondylodiscitis.
Patients and methods: We conducted a retrospective descriptive study at the rheumatology department of the Cocody UTH in Abidjan over a 13-year period (from 2010 to 2022). It included 65 clinical observations of patients of both sexes with pyogenic spondylodiscitis. The diagnosis of pyogenic spondylodiscitis was based on clinical, radiological, bacteriological and therapeutic arguments.
Results: Sixty-five cases of pyogenic spondylodiscitis were selected, representing a frequency of 5.10% of infectious spondylodiscitis. Forty-two patients (64.62%) were males and twenty-three (35.38%) females. Mean age was 49.82 years. Personal medical history included diabetes (n = 14) and alcohol consumption (n = 26). The onset of spinal pain was abrupt in 63.4% of cases and inflammatory in 80%. Fever was noted in fifty-five patients (84.6%). Entry sites were skin (26%) and urinary tract (19.9%). The spinal deformities observed were gibbosity (30%). Neurological disorders were noted in 11 patients. Biological inflammatory syndrome was constant (C-reactive protein positive in 96.67% and accelerated sedimentation rate in 97.87%). Hyperleukocytosis was observed in 61.54% of cases. The most common imaging modality was CT scan (84.62%). Radio-guided disco-vertebral biopsy (RGVB) or paravertebral abscess puncture was performed in 12 cases, with isolation of coagulase-negative staphylococcus (33, 33%). The diagnosis of pyogenic spondylodiscitis was based on presumptive evidence (80%). Antibiotic therapy was probabilistic in 76% of cases and consisted of a combination of parenteral ofloxacin + gentamycin (74%), followed by oral Oxacillin + Ofloxacin (70%) for a mean duration of 111 days. Surgery was indicated in two patients. Fifty-two patients (80%) wore a corset. Clinico-biological evolution after 2 weeks of antibiotic therapy showed apyrexia (98.5%), disappearance of pain (84.6%), normalization of CRP and SV in 66.2% and 61.5% of cases respectively. End-of-treatment imaging (spinal CT scan) performed in 76.92% of cases revealed peri-lesional sclerosis (44%) and vertebral block (56%).
Conclusion: Pyogenic spondylodiscitis is not common in rheumatology hospitalizations. It manifests itself as sudden-onset inflammatory spinal pain accompanied by fever. Antibiotic therapy is mainly probabilistic, with ofloxacin combined with gentamycin or oxacillin.
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Luxation post-traumatique du globe oculaire. A propos de deux cas
A.N.S. Kra, M.S.M. Konan, K.C.R. Kouadio, R.P. Agbohoun, H.C. N’da, M. Soumahoro, C.E. Koman, A.C. Kouassi-Rebours, S.F.L. Poualeu, F.X. Kouassi - Côte d'Ivoire - pages 147-152
Luxation post-traumatique du globe oculaire. A propos de deux cas Auteurs : A.N.S. Kra, M.S.M. Konan, K.C.R. Kouadio, R.P. Agbohoun, H.C. N’da, M. Soumahoro, C.E. Koman, A.C. Kouassi-Rebours, S.F.L. Poualeu, F.X. Kouassi - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 147-152
La luxation traumatique du globe oculaire désigne la protrusion d’au moins l’équateur de celui-ci, en avant de la fente palpébrale par application d’une force extérieure. Il s’agit d’un accident rare selon la littérature. Elle peut être spontanée, volontaire ou traumatique. Notre objectif était de rapporter la prise en charge de deux cas de luxation traumatique du globe oculaire avec perte visuelle complète.
Observations : Nous rapportons deux cas de luxation traumatique du globe oculaire au service d’ophtalmologie du CHU de Cocody (Abidjan-Côte d’Ivoire).
Cas 1 : Le premier cas, était une automutilation chez un patient aux antécédents de consommation de cannabis et de trouble psychiatrique. Il a été adressé aux urgences pour un traumatisme oculaire gauche suite à un état de fureur et d’agitation dans un contexte de consommation de drogues. A l’examen on notait une désinsertion des muscles oculomoteurs droits et une section complète du nerf optique. La prise en charge a consisté en une réduction du globe oculaire avec suture des muscles oculomoteurs associée à une tarsorraphie. Une prise en charge psychiatrique a été mise en place également. L’évolution à 1 mois a été marquée par une phtyse bulbaire.
Cas 2 : Le deuxième cas, était une luxation traumatique secondaire a une rixe. La patiente aurait reçu 6 heures avant son admission, un coup de poing au niveau de la région orbito-zigomatique gauche et présentait une oculalgie, un flou visuel. L’examen ophtalmologique trouvait au niveau de l’œil gauche, une extériorisation du globe oculaire en avant de la fente palpébrale. La patiente a bénéficié d’une réduction manuelle du globe oculaire. Elle a ensuite été perdue de vue et 3 mois plus tard est revenue avec un œil énophtalme en phtyse bulbaire.
Discussion : La luxation du globe oculaire est un accident grave qui engage le pronostic anatomique et fonctionnel du globe oculaire. Elle comporte un risque vital par ces complications neurologiques à type d’hémorragie méningée que l’ophtalmologiste ne doit pas méconnaître. Le rôle du chirurgien sera de sauver le pronostic anatomique de l’organe afin de réduire le fardeau des traumatismes psychologiques pour le patient.
Traumatic dislocation of the eyeball refers to the protrusion of at least the equator of the eyeball, in front of the eyelid fissure by application of an external force. This is a rare accident according to the literature. It can be spontaneous, voluntary or traumatic. The aim of this clinical case was to report the management of a case of traumatic dislocation of the left eyeball and section of the optic nerve with complete visual loss secondary to a fight.
Observations: We report two cases of traumatic dislocation of the eyeball.
Case 1: The first case was self-mutilation in a patient with a history of cannabis use and psychiatric disorder. He was referred to the emergency room for left eye trauma following a state of rage and agitation in the context of drug use. On examination, there was a disinsertion of the right oculomotor muscles and a complete section of the optic nerve. The treatment consisted of a reduction of the eyeball with suture of the oculomotor muscles associated with a tarsorrhaphy and psychiatric care as well. The evolution at 1 month was marked by bulbar phthisis.
Case 2: The second case was a traumatic dislocation secondary to a fight. The patient had received a punch to the left orbito-zigomatic region 6 hours before admission and presented with oculomotor pain and blurred vision. The ophthalmological examination found in the left eye an absence of light perception and an exteriorization of the eyeball in front of the palpebral fissure. The patient underwent manual reduction of the eyeball. She was then lost to follow-up and returned 3 months later with an enophthalmic eye in bulbar phtysis.
Discussion: Dislocation of the eyeball is a serious accident that affects the anatomical and functional prognosis of the eyeball. It carries a vital risk due to neurological complications such as meningeal hemorrhage, which the ophthalmologist must not ignore. The surgeon’s role will be to save the anatomical prognosis of the organ and reduce the burden of psychological trauma for the patient.
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Prévalence des complications maternelles et fœtales associées à la prééclampsie. Etude analytique dans trois maternités de Kinshasa, République Démocratique du Congo
D.T. Beya, P.K. Nyot, J.M. Masidi, E. Lumbala Kilembo, A.N. Natuhoyila, F. Verdonck, B. Spitz, J.P. Elongi Moyene - Congo-Kinshasa - pages 153-160
Prévalence des complications maternelles et fœtales associées à la prééclampsie. Etude analytique dans trois maternités de Kinshasa, République Démocratique du Congo Auteurs : D.T. Beya, P.K. Nyot, J.M. Masidi, E. Lumbala Kilembo, A.N. Natuhoyila, F. Verdonck, B. Spitz, J.P. Elongi Moyene - Congo-Kinshasa
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 153-160
Introduction : La prééclampsie constitue un défi majeur de santé publique en Afrique subsaharienne. L’évolution de la prééclampsie peut se caractériser par des complications sévères qu’il faut savoir reconnaître à temps pour la survie de la mère et du fœtus. Cette étude vise à déterminer la prévalence et à identifier les complications maternelles et fœtales lors de la prééclampsie.
Patientes et méthodes : Une étude analytique prospective a été menée dans trois maternités de référence (Centre Hospitalier Universitaire Renaissance (CHUR) Ex-Hôpital Général de Kinshasa, Hôpital Saint Joseph, Clinique Universitaire de Kinshasa (CUK)) dans la ville provinciale de Kinshasa de juillet 2018 à décembre 2021. La population de l’étude comprenait des femmes enceintes présentant la prééclampsie
Résultats : Les résultats de cette étude révèlent que des complications maternelles et fœtales ont été observées respectivement dans 58,3% et 48,5% des cas. Les complications fœtales étaient dominées par la prématurité (48,5%) et le retard de croissance intra-utérin (RCIU) (16,7%) alors que du côté maternel, l’éclampsie (23,5%) et l’encéphalopathie hypertensive (9,8%) étaient les complications prédominantes. Le décès maternel représentait 4% des cas.
Conclusion : Cette étude a mis en évidence la fréquence des complications maternelles et fœtales chez les femmes enceintes présentant la prééclampsie dans notre contexte, soulignant la nécessité d’établir des critères pour identifier ces femmes prédisposées à de telles complications.
Introduction: Preeclampsia is a major public health challenge in sub-Saharan Africa. Its progression can lead to severe complications, which must be recognized early to ensure the survival of both mother and fetus. This study aims to determine the prevalence of maternal and fetal complications associated with preeclampsia.
Patients and method: A prospective analytical study was conducted in three referral maternity hospitals (Renaissance University Hospital Center Ex Kinshasa General Hospital, Saint Joseph Hospital, and the Kinshasa University Clinic in the provincial city of Kinshasa from July 2018 to December 2021. The study population included pregnant women with preeclampsia.
Results: The study findings reveal that maternal and fetal complications were observed in 58.3% and 48.5% of cases, respectively. Fetal complications were primarily prematurity (48.5%) and intrauterine growth restriction (IUGR) (16.7%), while maternal complications were dominated by eclampsia (23.5%) and hypertensive encephalopathy (9.8%). Maternal death accounted for 4% of cases.
Conclusion: This study highlighted the frequency of maternal and fetal complications in pregnant women with preeclampsia in our setting, underscoring the need to establish criteria for identifying women predisposed to such complications.
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Anthropométrie cornéenne et du disque papillaire chez l’enfant au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo
A. Traore, P. Sankara, C. Sagno, A. Ouattara, G.A. Hien-Meda, J. Sanou, A Ahnoux-Zabsonre - Burkina Faso - pages 161-166
Anthropométrie cornéenne et du disque papillaire chez l’enfant au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo Auteurs : A. Traore, P. Sankara, C. Sagno, A. Ouattara, G.A. Hien-Meda, J. Sanou, A Ahnoux-Zabsonre - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 161-166
Introduction : Le diamètre cornéen, le rapport cup/disc, la pression intra-oculaire et l’épaisseur cornéen, indicateurs du développement aux différents âges de l’enfant, permettent de préjuger du caractère physiologique ou pathologique des observations cliniques. Le but de cette étude était de déterminer, chez l’enfant de 0-72 mois, les valeurs moyennes de l’Epaisseur Cornéenne Centrale (ECC), du diamètre cornéen, de la Pression Intra-Oculaire (PIO) et de l’excavation de la papille en fonction de l’âge.
Patients et méthodes : il s’est agi d’une étude hospitalière transversale qui s’est déroulé de février à décembre 2019 dans le service d’ophtalmologie du CHU-YO. Elle a inclus les yeux sains des enfants de 0-72 mois pris en charge sous anesthésie générale. Les variables étudiées étaient l’âge, le sexe, l’ECC, les diamètres cornéens, la PIO, le rapport cup/disc.
Résultats : Cent vingt-sept (127) yeux sains de 78 enfants de 0-72 mois ont constitué notre population d’étude. La moyenne de l’âge était de 22 mois. La moyenne de l’ECC était de 554,01 ± 34,21 µm ; celle de la PIO était 14,58 ± 2,44 mmHg. Chez les sujets de 0-12 mois et 13-24 mois la moyenne du diamètre cornéen horizontal était respectivement de 10,57 ± 0,93 mm et 11,43 ± 0,65 mm. La moyenne du diamètre cornéen vertical était de 10,30 ± 0,96 mm et 11,14 ± 0,88 mm chez les sujets de 0-12 mois et 13-24 mois. La moyenne du rapport C/D était 0,21 ± 0,09. Elle était de 0,17 ± 0,09 et 0,21 ± 0,06 chez les sujets de 0-12 mois et 13-24 mois.
Discussion : Dans notre série, la valeur moyenne du diamètre cornéen retrouvée est inférieure à celles rapportées dans la littérature. Aussi, la cornée centrale de l’enfant est plus épaisse que celle l’adulte mélanoderme.
Conclusion : L’ethnicité et l’âge devraient être prises en compte lors de l’interprétation des données anthropométriques de l’enfant.
Introduction: The corneal diameter, the cup/disc ratio, the intraocular pressure and the corneal thickness, witnesses of the development at different ages of the child, make it possible to prejudge the physiological or pathological character of the clinical observations. The aim of this study was to determine, in children aged 0-72 months, the mean values of Central Corneal Thickness (CCT), corneal diameter, Intraocular Pressure (IOP) and papillary cupping as a function of age.
Patients and methods: This was a cross-sectional hospital study that took place from February to December 2019 in the ophthalmology department of YO UTH. It included the healthy eyes of children aged 0-72 months treated under general anesthesia. The variables studied were age, sex, ECC, corneal diameters, IOP, cup/disc ratio.
Results: One hundred twenty-seven (127) healthy eyes of 78 children aged 0-72 months constituted our study population. The average age was 22 months. The mean ECC was 554.01 ± 34.21 µm; that of IOP was 14.58 ± 2.44 mmHg. In subjects aged 0-12 months and 13-24 months the mean horizontal corneal diameter was 10.57 ± 0.93 mm and 11.43 ± 0.65 mm respectively. The average vertical corneal diameter was 10.30 ± 0.96 mm and 11.14 ± 0.88 mm in subjects aged 0-12 months and 13-24 months. The mean C/D ratio was 0.21 ± 0.09. It was 0.17 ± 0.09 and 0.21 ± 0.06 in subjects aged 0-12 months and 13-24 months.
Discussion: in our series, the average value of the corneal diameter found is lower than those reported in the literature. Also, the central cornea of the child is thicker than that of the adult melanoderm.
Conclusion: Ethnicity and age should be considered when interpreting child anthropometric data.
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Contusions abdominales chez l’enfant. Aspects diagnostiques et prise en charge
R. Bonny-Obro, Y.L. AkE, J.J.S. Ouattara, K.A. Midekor-Gonebo, A.K.S Kouassi-Dria,R. Ndongo, E.N. Moh - Côte d'Ivoire - pages 167-173
Auteurs : R. Bonny-Obro, Y.L. AkE, J.J.S. Ouattara, K.A. Midekor-Gonebo, A.K.S Kouassi-Dria,R. Ndongo, E.N. Moh - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 167-173
Introduction : Les contusions abdominales de l’enfant constituent un motif fréquent de consultation aux urgences chirurgicales pédiatriques. Les objectifs de notre étude étaient de rapporter notre expérience en vue d’améliorer les pratiques diagnostiques et thérapeutiques.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 17 ans (janvier 2007 à décembre 2023) portant sur les dossiers d’enfants hospitalisés pour une contusion de l’abdomen. Les variables étudiées étaient : l’âge, le sexe, le délai d’admission, les circonstances du traumatisme, l’examen clinique, le bilan d’imagerie, le traitement entrepris et l’évolution à court terme.
Résultats : Nous avons colligé 111 dossiers de patients (77 garçons et 34 filles) avec un âge moyen de 8 ans (extrêmes : 1 an-15 ans). Le délai moyen d’admission était de 24,4 heures (extrêmes : 45 min-2 semaines). Les circonstances du traumatisme étaient dominées par les accidents de la voie publique dans 60 cas (54,1%) et les chutes dans 28 cas (25,2%). La douleur abdominale était retrouvée dans tous les cas. On notait une atteinte des organes intra-abdominaux dans 67 cas (60,3%) : multiple (n = 8) et en contexte de polytraumatisme (n = 27). Les lésions intéressaient le plus souvent le foie dans 21 cas et la rate dans 20 cas. Une laparotomie a été nécessaire dans 14 cas (12,6%) et dans 97 autres cas (87,4%), le traitement était non-opératoire. La mortalité était de 3,6% (n = 4).
Conclusion : L’évaluation clinique, biologique et radiologique initiale est fondamentale en vue de retrouver des éléments en faveur d’une lésion viscérale. Le traitement est de principe conservateur non-opératoire.
Introduction: Abdominal contusions in children are a frequent reason for consultation in paediatric surgical emergencies. Our aim was to report on our experience with a view to improving diagnostic and therapeutic practices.
Patients and methods: It was a retrospective study from January 2007 to December 2023 of children admitted to hospital with abdominal contusion. The variables studies were age, sex, admission time, circumstances of trauma, clinical examination, imaging finding, management and short-term outcome.
Results: We collected 111 patient records (77 boys and 34 girls) with an average age of 8 years (range: 1 year-15 years). The average admission time was 24.4 hours (range: 45 min-2 weeks). The circumstances of the trauma were dominated by road accidents in 60 cases (54.1%) and falls in 28 cases (25.2%). Abdominal pain was present in all cases. Intra-abdominal organ damage was noted in 67 cases (60.3%): multiple (n = 8) and in the context of multiple trauma (n = 27). The lesions most frequently involved were the liver in 21 cases and the spleen in 20 cases. Laparotomy was necessary in 14 cases (12.6%) and in 97 other cases (87.4%), treatment was non-operative. Mortality was 3.6% (n = 4).
Conclusion: Initial clinical, biological and radiological assessment is essential to find evidence of a visceral lesion. Treatment is usually conservative and non-operative.
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Chirurgie ouverte pour calculs du haut appareil urinaire à l’ère de l’endoscopie. A propos de 41 cas
T.O. Diallo, I. Diabaté, M.M. Barry, M. Thiam - Sénégal - pages 175-180
Auteurs : T.O. Diallo, I. Diabaté, M.M. Barry, M. Thiam - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 175-180
Contexte : La lithiase urinaire est une affection qui touche les pays développés, mais aussi les pays en développement. La prise en charge a connu des progrès importants au cours de ces dernières décennies avec le développement de l’endoscopie dans le traitement des calculs. Mais dans notre contexte, la chirurgie classique reste la seule option pour le traitement des calculs du haut appareil urinaire.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive portant sur les dossiers des patients pris en charge pour lithiase du haut appareil urinaire sur une période de 10 ans, à l’hôpital régional de Louga, au Sénégal. Les paramètres sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été étudiés.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 38, 1 ans avec des extrêmes de 12 et 70 ans. Le sex-ratio était de 1,3 en faveur des hommes. La circonstance de découverte des calculs était dominée par des lombalgies chroniques dans 65,85 % des cas et de colique néphrétique dans 29,27%. La chirurgie classique à ciel ouvert a été le mode de traitement de calculs chez tous nos patients. La néphrectomie pour rein détruit sur calcul représentait près de 20% des actes réalisés chez nos patients.
Conclusion : Le diagnostic des calculs urinaires du haut appareil est facile grâce à l’apport de l’imagerie, notamment la tomodensitométrie. La prise en charge constitue un réel défi dans notre contexte. La chirurgie ouverte donne cependant des résultats satisfaisants.
Background: Urolithiasis is a condition that affects both developed and developing countries. Treatment has made significant progress in recent decades with the development of endoscopy in the treatment of stones. But in our context, conventional surgery remains the only option for the treatment of upper urinary tract stones.
Material and methods: We conducted a retrospective and descriptive study of the records of patients treated for upper urinary tract lithiasis over a period of 10 years, at the regional hospital of Louga, Senegal. Sociodemographic, clinical and therapeutic parameters were studied.
Results: The mean age of the patients was 38.1 years with extremes of 12 and 70 years. The sex-ratio was 1.3 in favor of men. The circumstance of the discovery of the stones was dominated by chronic low back pain in 65.85% of cases and renal colic in 29.27%. Conventional open-air surgery has been the method of treating stones in all our patients. Nephrectomy for kidney destroyed on stone represented nearly 20% of the procedures performed on our patients.
Conclusion: The diagnosis of urinary stones of the upper urinary tract is easy thanks to the contribution of imaging, especially computed tomography. Care is a real challenge in our context. Open surgery, however, gives satisfactory results.
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Performance du scanner cérébral par rapport à l’anatomo-histophalogie dans le diagnostic de quatre tumeurs intracrâniennes au Mali : à propos de 60 cas
M. Dama, A. Yanogue, M.A. Camara, O. Coulibaly, D. Sissoko, A. Sogodogo, D. Kanikomo, O. Diallo - Mali - pages 181-188
Performance du scanner cérébral par rapport à l’anatomo-histophalogie dans le diagnostic de quatre tumeurs intracrâniennes au Mali : à propos de 60 cas Auteurs : M. Dama, A. Yanogue, M.A. Camara, O. Coulibaly, D. Sissoko, A. Sogodogo, D. Kanikomo, O. Diallo - Mali
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 181-188
Introduction : Les tumeurs intracrâniennes demeurent un problème de santé publique avec une incidence estimée à 1,6% et un taux de mortalité de 2,5% dans le monde en 2020. L’objectif de notre étude était d’évaluer la performance du scanner cérébral par rapport à l’anatomopathologie dans le diagnostic des tumeurs intracrâniennes au Mali.
Matériels et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale allant du 1er août 2022 au 31 juillet 2023. Elle a concerné 60 patients ayant bénéficiés d’un examen de tomodensitométrie cérébrale et histo-anatomopathologie. L’échantillonnage était de type aléatoire. Les analyses de données ont été effectuées à l’aide du logiciel SPSS version 25. Le coefficient de concordance Kappa de Cohen a été calculé. L’anonymat et la confidentialité ont été respectés.
Résultats : L’âge moyen était de 45 ± 2 ans et 55% étaient des hommes. La clinique était dominée par les céphalées (68,3%) et le flou visuel (50%). Une concordance parfaite a été trouvé entre les deux examens dans le diagnostic du craniopharyngiome avec un coefficient de concordance (K = 100%), celui d’adénome hypophysaire était 79,2%, un coefficient de 71,9% a été trouvé pour le méningiome suivi de l’astrocytome (65,9%).
Conclusion : Nos résultats démontrent une bonne concordance entre la tomodensitométrie et l’examen anatomo-histopathologique montrant l’important de la TDM dans le diagnostic des tumeurs intracrâniennes.
Introduction: Intracranial tumours remain a public health problem, with an estimated incidence of 1.6% and a mortality rate of 2.5% worldwide in 2020. The aim of our study was to evaluate the performance of brain scans compared with anatomopathology in the diagnosis of intracranial tumours in Mali.
Materials and method: This was a cross-sectional study from August 1st, 2022, to July 31st, 2023. It included 60 patients who had undergone a cerebral CT scan and histo-anatomopathology. Sampling was random. Data analysis was performed using SPSS version 25 software. Cohen’s kappa coefficient of agreement was calculated. Anonymity and confidentiality were assured.
Results: The mean age was 45 ± 2 years and 55% were men. Clinical features were dominated by headache (61.7%) and blurred vision (50%). A perfect concordance was found between the two examinations in the diagnosis of craniopharyngioma with a concordance coefficient (K = 100%), that of pituitary adenoma was 79.2%, a coefficient of 71.9% was found for meningioma followed by astrocytoma (65.9%).
Conclusion: Our results show a good concordance between CT and anatomo-pathological examination, demonstrating the importance of CT in the diagnosis of intracranial tumors.
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Evaluation des paramètres hématologiques comme indicateur de gravité de la maladie chez les patients atteints de Covid-19
M. Nikiéma/Minoungou, M. Baduon, K. Nébie, S. Salam, D. Kabore, F. Sanou, S. Sawadogo/Some, J. Koulidiati, E. Kafando - Burkina Faso - pages 189-194
Evaluation des paramètres hématologiques comme indicateur de gravité de la maladie chez les patients atteints de Covid-19 Auteurs : M. Nikiéma/Minoungou, M. Baduon, K. Nébie, S. Salam, D. Kabore, F. Sanou, S. Sawadogo/Some, J. Koulidiati, E. Kafando - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7203 - Mars 2025 - pages 189-194
Introduction : La maladie à coronavirus 2019, communément appelée COVID-19 est une maladie infectieuse émergente majeure causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2). Le but de l’étude était d’évaluer l’implication des paramètres de l’hémogramme dans la détermination de la gravité et de l’évolution des patients atteints de COVID-19.
Matériels et méthodes : L’étude était rétrospective transversale de mars 2020 à mars 2021 à partir des dossiers médicaux. La population d’étude était tout patient enregistré durant la période, positif au test PCR COVID-19. Les variables étudiées étaient : l’âge, le sexe, les signes cliniques, les paramètres de l’hémogramme et le statut évolutif du patient.
Résultats : Au total, cent soixante-neuf (169) patients ont été inclus. Le sexe masculin était prédominant à 64% (109) avec un sex-ratio de 1,82. L’âge médian était de 45 ans ± 18 ans avec des extrêmes de 18 et 89 ans. Les cas sévères, modérés et légers ont été notés respectivement dans 74 cas (44%), 52 cas (31%), 43 cas (25%). Les valeurs moyennes à l’admission de l’hémoglobine, des leucocytes, des neutrophiles, des lymphocytes, des éosinophiles, des plaquettes, et du rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR) étaient respectivement de 12,8 g/dL, 7,3G/L, 4,5G/L, 2,1G/L, 0,1G/L, 247G/L, 3,1. La neutrophilie, la lymphopénie et l’éosinopénie ont été notés respectivement dans 25 cas (15%), 56 cas (33%), 113 cas (67%) et étaient associées à la sévérité du COVID-19 (p < 0,00). Les valeurs moyennes de l’hémoglobine, des leucocytes, et du NRL étaient significativement associées à l’âge (p < 0,00) et à la sévérité de la maladie (p ≤ 0,05). Les décès ont été observés dans 18 cas.
Conclusion : L’hémogramme devrait être un outil pour la détection des cas graves de la maladie à COVID-19.
Introduction: Coronavirus disease 2019, commonly known as COVID-19, is a major emerging infectious disease caused by severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2). The aim of the study was to assess the implication of blood count parameters in determining the severity and outcome of patients with COVID-19.
Materials and methods: The study was retrospective cross-sectional from March 2020 to March 2021 based on medical records. The study population was any patient registered during the period, positive for the COVID-19 PCR test. The variables studied were: age, sex, clinical signs, blood count parameters and the progressive status of the patient.
Results: A total of one hundred and sixty-nine (169) patients were included. The male gender was predominant at 64% (109) with a sex ratio of 1.82. The median age was 45 years ± 18 years with extremes of 18 and 89 years. Severe, moderate and mild cases were noted respectively in 74 cases (44%), 52 cases (31%), 43 cases (25%). The mean values at admission of hemoglobin, leukocytes, neutrophils, lymphocytes, eosinophils, platelets, and neutrophil-to-lymphocyte ratio (NLR) were 12.8 g/dL, 7.3G/L, 4.5G/L, 2.1G/L, 0.1G/L, 247G/L, 3.1, respectively. Neutrophilia, lymphopenia, and eosinopenia were noted in 25 cases (15%), 56 cases (33%), and 113 cases (67%) respectively and were associated with COVID-19 severity (p < 0.00). The mean values of hemoglobin, leukocytes, and NLR were significantly associated with age (p < 0.00) and disease severity (p ≤ 0.05). Deaths were observed in 18 cases.
Conclusion: Blood count should be a tool for the detection of severe cases of COVID-19 disease.
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