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L'essor | Mali | 18/03/2015 | Lire l'article original
Le 13 mars est célébrée la Journée mondiale contre l’endométriose. A cette occasion, l’Université scientifique libre de Bamako et l’école de santé le Bouctou de Bamako, en partenariat avec les laboratoires IPSEN de Beaufour, ont organisé une conférence pour mieux faire connaître la maladie. La conférence était animée par le docteur Hamadoun Garba Cissé. Y ont pris part des gynécologues, des sages femmes et de nombreux étudiants.
L’endométriose est une maladie chronique à l’origine inconnue, causée par la présence en situation ectopique de tissu possédant les mêmes caractéristiques morphologiques et fonctionnelles que l’endomètre (épithélium glandulaire cylindrique + stroma), a expliqué le conférencier. Elle est aussi due au fait que la muqueuse de l’utérus migre pour aller se greffer au niveau de l’ovaire, des trompes ou du péritoine. Cette fixation se fait sous la forme de kystes qui sont le plus souvent situés sur le muscle de l’utérus lui-même : la maladie porte dans ce cas le nom d’adénomyose ou endométriose interne.
Parmi les manifestations cliniques de la maladie, le praticien a cité, entre autres, la dysménorrhée qui est une douleur survenant pendant et en fin de règles sans être spécifique de l’endométriose ; la dyspareunie qui est une douleur survenant lors des rapports sexuels et habituellement située au fond du vagin ; la défécation douloureuse en période de règles et la dysurie caractérisée, en période de règles, par des douleurs au moment d’uriner.
D’autres manifestations cliniques de l’endométriose sont liées soit à l’existence de règles prolongées (ménorragies), soit à l’existence d’hématurie (la présence de sang dans les urines provoquée par la localisation de l’endométriose dans la vessie) ou de rectorragies (qui se manifeste par la perte du sang par voie anale, provenant de la localisation de l’endométriose dans le tube digestif).
« Cette maladie est un problème de santé publique », souligne Hamadoun Garba Cissé. Elle touche, en effet, 2% de la population générale et 10% des femmes de 20 à 40 ans, c’est-à-dire pendant la période d’activité génitale. En Europe, 10% des femmes sont touchées par cette maladie. Par contre, en Afrique, plus particulièrement au Mali, une étude a démontré que 25 à 30 % des femmes sont touchées par l’endométriose. Les femmes qui ont notamment subi un curetage, une hystérectomie, une césarienne ou une épisiotomie sont victimes de l’endométriose. Celle-ci disparait complètement lors de la ménopause.
Il n’y a pas de possibilité d’éviter ou de prévenir l’endométriose, prévient le conférencier qui conseille aux jeunes filles et aux femmes qui se plaignent de douleurs lors des règles, de se faire diagnostiquer au plus tôt.
Les signes de la maladie sont peu souvent spécifiques. Ainsi 15 à 30% des patientes ont la maladie mais ne présentent pas de symptômes. Au cours d’une échographie, d’une hystérosalpingographie, on peut tomber sur le foyer d’endométriose, a souligné le Dr Hamadoun Garba Cissé.
Fatoumata Napho
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