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Le soleil | Sénégal | 14/10/2020 | Lire l'article original
En visite à l'unité de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses du col de l'utérus et du sein au centre de santé Gaspard Kamara, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, a souligné que cette maladie est une priorité de santé publique.
Dans la campagne annuelle «Octobre Rose», le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a visité, le mardi 13 octobre, l'unité de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses du col de l'utérus et du sein du Centre de santé Gaspard Kamara. Au terme de sa visite, il a indiqué que «la lutte contre le cancer est une priorité de santé publique majeure». C'est pourquoi, dit-il, « Octobre rose» est une opportunité pour les services de santé et les associations de lutte contre le cancer de sensibiliser les communautés et d'organiser des journées de dépistage pour endiguer, de manière précoce, l'évolution de la maladie.
Pour le ministre de la Santé, il est important de souligner qu'«Octobre rose» permet de renforcer l'action politique et sociale afin de favoriser les progrès dans la lutte contre le cancer, en échangeant avec les acteurs chargés de mettre en œuvre la politique relative à la lutte contre ce fléau. Il a salué les actions des services hospitaliers et de la Ligue sénégalaise contre le Cancer (Lisca) dans la prévention et la promotion du dépistage des cancers ; le traitement et l'accompagnement des personnes malades et de leurs proches. Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé que le «Sénégal, conformément aux recommandations de l'Oms, a fait de la lutte contre les cancers une priorité fortement marquée dans son Plan national de développement sanitaire et social (Pndss)». Compte tenu de cela, le ministre pense que les interventions mises en œuvre à travers le Plan stratégique national de lutte contre le cancer (Psnlc) 2015-2019 et le plan opérationnel de lutte contre les cancers gynécologiques (sein et col de l'utérus), devraient aboutir à une réduction significative de ce fardeau.
Avec l'avancée de cette maladie qui touche le plus souvent les femmes, Abdoulaye Diouf Sarr a proposé de donner la priorité à la prévention. «Ces cancers peuvent être évités et guéris s'ils sont détectés précocement. En effet, des mesures de prévention simples centrées sur une bonne sensibilisation, un dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et une détection précoce du cancer du sein diminueraient d'au moins 50% la survenue de ces deux cancers les plus fréquents (sein et col de l'utérus)», a-t-il expliqué.
Les cancers augmentant la pauvreté en raison des frais élevés entrainés par le traitement, le ministre et les responsables de la Lisca ont salué les mesures sociales du Président de la République qui a rendu gratuite la chimiothérapie pour les cancers du sein et du col, tous protocoles compris. C'est aussi dans ce sens que le vaccin contre le virus du papillome humain (Hpv) a été introduit dans le Programme élargi de vaccination (Pev).
Après avoir constaté le dispositif au centre de Santé Gaspard Kamara, le ministre a exhorté le médecin-chef de région, malgré ce contexte d'épidémie, à organiser des activités de sensibilisation et de dépistage dans le respect strict des mesures barrières dans tous les districts sanitaires de la région de Dakar.
En 2019, a révélé le ministre de la Santé, l'Institut Joliot-Curie de l'hôpital Aristide Le Dantec, structure de référence dans la prise en charge des cancers, a enregistré 1.841 cas de cancers dont 35% relevant du sein et 20% du col de l'utérus. Abdoulaye Diouf Sarr est d'avis que la lutte contre le cancer « dépasse le seul secteur de la santé ». Selon lui, elle devrait impliquer la société civile, les populations elles-mêmes et les partenaires techniques et financiers pour optimiser les interventions de lutte.
Avec les opérations de dépistage du cancer du sein et du col de l'utérus au centre de santé Gaspard Kamara, de septembre au 12 octobre 2020, 205 femmes ont été dépistées dont 28 positives au Hpv, virus responsable du cancer du col de l'utérus. Selon Mamadou Thioro Mbaye, médecin-chef du Centre de santé Gaspard Kamara, l'objectif est de dépister 500 femmes avant la fin de la campagne. Dans ce programme de lutte contre le cancer, la présidente de la Lisca, Dr Fatma Guénoune, a affirmé qu'elles ont formé 1.300 sages-femmes pour la prévention. Pour le dépistage aussi, la Lisca a choisi les 4 districts sanitaires de Gaspard Kamara, Mbour, Fatick et de Wakhiname.
Oumar KANDE
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