Tambacounda
et Kolda sont les deux régions qui bénéficieront du Prochain programme
du Fonds des Nations-Unies pour la Population d’un coût global estimé
à environ 10 milliards de FCFA. Il va démarrer d'ici fin janvier
- début février 2002 pour s'étaler jusqu'au 31 Décembre 2006 et
sera axé sur la santé de la reproduction notamment des adolescents,
la maternité à moindre risque, la scolarisation des filles et les
questions de genre.
Selon
M. Essan Niangoran, le Représentant Résident du FNUAP, le volet
“ Santé de la reproduction ” de ce nouveau programme de son organisme
comprendra 4 composantes dont la santé de la mère et de l’enfant,
la planification familiale, la lutte contre les infections sexuellement
transmissibles y compris le VIH/SIDA et la lutte contre les mutilations
génitales féminines. Il a ajouté la prise en charge des jeunes “
pour leur donner suffisamment d'informations et les conseiller sur
les questions de santé de la reproduction ”. Le second volet a trait
au plaidoyer en faveur d’une plus grande scolarisation des filles.
“ Nous allons également travailler sur la question des genres pour
faire en sorte qu'au niveau des relations entre hommes et femmes
qu’il n’y ait plus d'inégalité ”.
Ce
sera, selon toujours M. Niangoran, par le développement d'actions
de plaidoyer, d'information et d'éducation pour la communauté. Il
y aura également un volet axé sur la parenté responsable. Par rapport
à l'exécution de ce programme, il a expliqué que “ pour le moment,
nous allons travailler au niveau central avec le ministère de la
Santé, surtout avec son Service national de la Santé et de la reproduction.
Pour le ministère de la jeunesse, ce sera avec le Projet de promotion
des jeunes ”. Concernant, le ministère de la Famille et de la petite
Enfance, le programme aura comme partenaire la Direction chargée
du Bien-être familial. “
Une
fois que le programme sera mis en place et ses différents projets
formulés, nous verrons comment travailler avec les démembrements
des différents services de ces départements ministériels dans les
régions de Tambacounda et de Kolda ”.
RENFORCEMENT
DES STRUCTURES
D'après
le Médecin Colonel Adama Ndoye, Chef du Service National de la Santé
de la Reproduction : “ ce programme du FNUAP va favoriser le renforcement
de bon nombre de structures sanitaires des régions de Kolda et de
Tambacounda. C'est ainsi qu'il a révélé que le FNUAP a pris sur
lui, de faire démarrer les soins obstétricaux d’urgence (SOU). Cela
suppose, a-t-il indiqué, la réhabilitation des locaux, la création
d'un bloc opératoire sur les lieux et la formation du personnel
“ pour que les gens puissent opérer effectivement et non plus évacuer
comme ils le font jusque-là vers les centres hospitaliers de Kolda
ou Tambacounda ”. Il a indiqué que des postes de santé seront aussi
réhabilités, les équipements renforcés et le personnel formé. “
Il s'y ajoute l'installation d'un système de téléphonie (cela pourrait
être des télécentres) dans les postes de santé. ”
“
C'est pour que quand il y a une urgence, a-t-il expliqué, l’infirmier
puisse appeler rapidement les centres de santé, afin qu'on vienne
chercher les malades et qu'il n'y ait pas de perte de temps ”.
GESTION DES URGENCES
Le
médecin Colonel Ndoye a ainsi annoncé la formation des infirmiers
en soins obstétricaux d'urgence de base (SOUB). “ Ce qui n'a jamais
existé encore. Nous serons les premiers à le faire, à travers ce
projet . Parce que, a-t-il dit, toute urgence chirurgicale ne signifie
pas une opération ou une césarienne . Il y a des actes que l’on
petit faire pour sauver la femme en danger. Tous les infirmiers
des deux régions sont concernés pour recevoir cette formation en
SOUB. Si on le fait, on pourra régler pas mal de problèmes en amont,
et ne faire descendre en aval que les cas difficiles. ” Selon toujours
le Dr. Ndoye, l’un des objectifs de ce programme 2002 - 2006 du
FNUAP est de baisser considérablement le taux de la mortalité maternelle
dans les régions de Tambacounda et de Kolda. “
Si
tous les blocs opératoires prévus sont installés et fonctionnent
pleinement , le tout ajouté à la formation en SOUB des Infirmiers
chefs de poste de santé, nous pourrons parier que la mortalité maternelle
pourra baisser de beaucoup de points d'ici 2010 ”, a t-il déclaré.
Il a toutefois précisé tout comme M.Essan Niangoran que la mortalité
maternelle ne sera éradiquée au Sénégal qu'à partir d'une approche
multisectorielle, avec une conjonction des efforts à tous les niveaux
. MOUSSA SADIO
Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=10627&index__edition=9488
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