Accès
à la prise en charge pour le VIH/SIDA
Dans les pays les plus durement touchés, le Sida modifie déjà la
structure démographique d'une manière sans précédent. De nombreuses
maladies sont mortelles surtout pour les nourrissons et les personnes
âgées, mais le Sida, lui, fait des ravages dans les rangs des adolescents.
Dans le domaine de l'amélioration des soins aux personnes infectées
par le VIH, l'attention mondiale s'est surtout portée récemment
sur le coût des médicaments, et particulièrement sur le coût des
médicaments antirétroviraux.
Mais l'accès aux médicaments n'est qu'un des besoins que rencontrent
les personnes infectées par le VIH dans leur quête d'une vie qui
reste saine et productive aussi longtemps que possible.
Des millions de personnes positives pour le VIH n'ont pas accès
à la prise en charge parce qu'elles ne savent même pas qu'elles
sont infectées. La honte et la notion de faute associées au SIDA
font que beaucoup hésitent à chercher à savoir si elles sont atteintes
par le VIH. En outre, les ressources disponibles pour le conseil
et le test volontaires en matière de VIH sont pitoyablement insuffisantes.
Les
besoins en matière de prise en charge pour le VIH/SIDA sont énormes
et divers. Les
personnes infectées par le VIH présentent des "maladies opportunistes"
et des symptômes pénibles tels que prurit, douleurs et difficulté
à respirer ou à avaler, qui requièrent des médicaments ou d'autres
formes de soins de santé. Elles
ont besoin de soutien pour faire face à la tension psychologique
liée aux épisodes de maladie à répétition ainsi qu'à la discrimination
et à l'isolement social.
Ces
personnes et leurs familles ont besoin d'aide pour atténuer les
conséquences économiques de la maladie et de la mort qu'entraîne
le SIDA.
Mais l'accès à la prise en charge est encore problématique dans
beaucoup de pays en développement. En Afrique, où vivent la plupart
des personnes positives pour 1e VIH, les systèmes de soins de santé
étaient déjà faibles et manquaient de ressources financières bien
avant la survenue du Sida et la surcharge qu'apportent des millions
de nouveaux malades les amène au bord de la rupture. En beaucoup
d'endroits, les possibilités de diagnostic sont plus que limitées
et la distribution des médicaments se fait de façon aléatoire, même
pour les maladies liées au VIH qu'il est aisé de diagnostiquer et
que l'on peut traiter sans grands frais. Une étude de l'ONUSIDA
dans 22 grands hôpitaux universitaires a montré que la moitié seulement
disposait de l'équipement nécessaire pour soulager les difficultés
respiratoires et que 40% seulement disposaient d'analgésiques puissants.
Il faudra un gros effort pour assurer une prise en charge correcte
des millions de personnes qui vivent avec le VIH/SIDA. Il ne suffira
pas de travailler "comme d'habitude". La stratégie de soins intégrés
mise au point par l'ONUSIDA met l'accent sur les occasions nouvelles
qu'il est possible de saisir pour sérier les problèmes et accélérer
l'évolution vers une solution.
Synthèse Bbj (source Onusida)
Lire l'article original : fr.allafrica.com/stories/200201100104.html
|