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Mortalite maternelle et neonatale: zood-nooma club au secours des accoucheuses villageoises - allafrica.com - Sidwaya - Burkina Faso - 04/01/02

"La mortalité maternelle et néonatale suite aux évacuations tardives et les méconnaissances des règles élémentaires de santé et d'hygiène" c'est sur ce thème que l'association Zood-nooma a invité une quarantaine d'accoucheuses villageoises et de leaders d'opinion venus de quatre villages environnants (Polesgo, Saongo, Nadianla et Goupana) à se pencher. C'était au cours d'une formation qui a duré deux semaines.

Au Burkina Faso, comme partout en Afrique, des milliers de femmes meurent chaque année de complications liées à la grossesse et à l'accouchement. Et une femme sur 20 risque de mourir en couches, sans compter celles, nombreuses qui restent handicapées pour la vie. Il en est de même de la mortalité néonatale. Les services de santé enregistrent chaque année des milliers de nouveau-nés qui meurent dans les minutes qui suivent leur naissance. Les taux de mortalités maternelle et néonatale et d'accidents aigus et chroniques liés à l'accouchement sont lourds de conséquences, aussi bien au niveau de la famille, de la communauté que de la nation. Selon Mme Ouédraogo Sylvie, responsable de ladite association, "les difficultés que vivent nos braves femmes des campagnes lors des accouchements sont très préoccupantes, et nous devons chercher des solutions idoines à ces problèmes ".

C'est suite à ses activités entreprises dans les zones rurales pour la promotion de la femme que l'association Zood-nooma a constaté que l'un des maux dont souffrent les femmes au village est la méconnaissance des règles qui régissent les pratiques quotidiennes des accoucheuses qui interviennent pour les accouchements à domicile. Selon une enquête menée par l'association, plus de 90% des accoucheuses villageoises ont à peine ou n'ont jamais reçu de formation sur les règles primaires de la santé de la mère et de l'enfant. Cette ignorance, à n'en pas douter, entraîne des conséquences néfastes et dramatiques sur les populations notamment avec un taux de mortalité maternelle et néonatale très élevé due aux hémorragies lors des accouchements et à une méconnaissance des règles d'hygiène. D'où la nécessité d'une formation et d'un recyclage permanent des matrones et des accoucheuses traditionnelles.

La clôture de cette session de formation qui a eu lieu le 14 décembre à Polesgo a connu la présence des représentants des ministères de la Santé, de la Promotion de la femme et de l'OMS. Tous ceux-ci ont loué l'initiative de l'association Zood-nooma. Pour la représentante du ministère de la Promotion de la femme, Mme Fati Bougouma, le MPF est satisfait du travail de l'association Zood-nooma qui a fait de la promotion de la femme et de l'enfant son credo. Outre le domaine de la santé, Zood-nooma intervient dans le domaine des activités génératrices de revenus des femmes, avec la production et la vente du soumbala, du beurre de karité, du savon, etc. Toutes ces activités procurent des revenus aux femmes qui leur permettent de se prendre en charge. Ses propos sont appuyés par ceux de la représentante de l'OMS, Mme Azara Bamba.

L'approche préconisée par l'OMS selon elle, est le renforcement de la capacité communautaire en lui assurant une meilleure prise en charge. Pour les actions futures, l'organisation stimule l'institution d'une mutuelle de santé ou une caisse d'épargne santé. Les dispositions sont déjà prises. Le partenariat entre l'association Zood-nooma et l'OMS ne fait que se renforcer davantage. En 2000, l'association a bénéficié de trois ambulances tractées qu'elle a mises à la disposition des villages les plus démunis.
Sarah Tanou Dcpm/Mpf Dcpm/Mpf

Lire l'article original : fr.allafrica.com/stories/200201040535.html

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