Si la malnutrition, la mortalité maternelle et infantile et le
paludisme sont autant de maux qui minent le développement du Fouladou,
la rougeole elle, n'en demeure pas moins un véritable fléau qui
hante le sommeil des hommes en blouse blanche de cette partie Sud
du pays déjà considérée comme la plus pauvre du Sénégal.
C'est ainsi que de 2001 à 2002, 244 cas de rougeole se sont signalés
dont 16 décès à travers tout le département de Vélingara. Une maladie
devenue épidémique au fil des ans. C'est pourquoi l'équipe médicale
du district de Vélingara s'est fixé comme objectif un taux vaccinal
de 95 % au soir du 24 janvier 2003.
Etant donné que la cible vaccinale départementale est de 88.787
enfants âgés de 9 mois à 15 ans. Un objectif bien à la portée des
spécialistes selon le médecin-chef du district sanitaire Abdou Karim
Diop qui ajoute que " toutes les dispositions ont été prises pour
atteindre un taux de couverture vaccinale d'au moins 95 % ".
Et pour y parvenir, rien n'a été laissé au hasard. Des campagnes
de sensibilisation se déroulent dans les mosquées, les églises,
les écoles et même dans les foyers pour atteindre les couches sociales
dans tout le département. Affichant son optimisme quant à la bonne
tenue de l'opération de vaccination, Abdou Karim Diop conforte son
raisonnement par une évaluation de la journée du mercredi 15 janvier,
pour dire qu'en une seule journée, 2321 enfants ont été vaccinés
par 4 équipes éparpillés dans la commune soit une moyenne journalière
de 580 enfants contre 250 fixés par le ministère de la Santé.
Mais il faut dire que la cible villageoise reste la plus importante
et la plus vulnérable. C'est pourquoi le médecin-chef dira que des
stratégies particulières seront adoptées pour vacciner tous les
enfants des villages se trouvant dans la tranche d'âge de 9 mois
à 14 ans quels que soient le coût et le temps pour ne pas laisser
des proches de réservoirs.
Cheikh Omar SEYDI
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/archives/17012003.htm
|