L'actualité

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Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

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L'actualité de la santé en Afrique

Lutte contre le Sida : Cadeau royal de la CAMEG - L'observateur Paalga - Burkina Faso - 10/01/2003

C'est connu de tous qu'au Burkina des initiatives sont prises au plus haut niveau pour vaincre le mal de notre temps, le VIH/Sida. Aux efforts des organisations internationales s'ajoutent ceux de l'autorité gouvernementale pour parer au plus pressé. Des structures nationales dont l'action ne peut passer inaperçue, nous citons la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG).

A l'aube de l'année nouvelle 2003, c'est un cadeau royal qu'elle offre aux victimes du VIH/Sida et autres malades en procédant à une baisse sensible des prix des médicaments essentiels génériques (de 25 à 30 %), et en envisageant celle des anti-rétroviraux de l'ordre de 30 à 51%. Qu'est-ce qui justifie une telle baisse ?
M. Lazare Banssé, directeur général de la CAMEG, nous en donne les raisons à travers l'entretien

Quelles sont les missions de la CAMEG ?
On peut résumer les missions de la CAMEG en deux points essentiels :

  • premièrement, assurer la disponibilité géographique des médicaments essentiels génériques, des consommables médicaux, des réactifs et matériel de laboratoire, du petit matériel médical et récemment des anti-rétroviraux sur toute l'étendue du territoire, aussi bien dans les campagnes que dans les villes ;
  • deuxièmement, rendre accessibles financièrement ces produits tout en respectant les normes nationales et internationales en matière de qualité.

Pour remplir ces missions, nous avons un dépôt à Ouagadougou, un à Bobo-Dioulasso, un autre à Fada-N'Gourma et un projet d'ouverture d'un dépôt à Ouahigouya. Grâce au relais des dépôts de district qui sont au nombre de 53, nous sommes présents sur l'ensemble du pays.

On parle de la cherté des médicaments au Burkina. Qu'en est-il exactement ?
Il faut savoir que le médicament essentiel générique est moins cher que le médicament de spécialité dans un rapport qui est de l'ordre de 1 à 10. Cependant, nous sommes conscients que malgré tout, le médicament générique est inaccessible pour la catégorie de notre population à faible revenu ou sans revenu. C'est pourquoi, nous procédons depuis deux ans à des baisses de prix et cette année encore, les prix vont baisser dans de fortes proportions. Cependant j'observe que ces efforts ont un impact limité au regard de la demande sociale qui est forte dans notre pays. A mon avis, il faudra songer à mettre en place des mutuelles de santé pour aider les populations à faible revenu.

Pourquoi une baisse des prix et dans quel ordre se chiffre t-elle ?
Nous pensons qu'il faut répercuter au niveau du consommateur les bénéfices d'une gestion efficace et rigoureuse. Avec l'expérience et l'expertise que la CAMEG a acquises au fil du temps, grâce à une équipe bien formée et motivée, elle achète mieux sur le marché international, ce qui permet d'obtenir des prix concurrentiels. Par ailleurs, la bonne maîtrise des charges de gestion au niveau de la CAMEG est un élément qu'il faut prendre en compte. Dans les prochains jours, nous publierons les nouveaux prix ; les baisses vont de 25 à 30 %.

Sur quels produits la baisse des prix est-elle appliquée ?
Nous avons mis un accent particulier sur les produits cibles et les produits de la liste nationale des médicaments essentiels. Le Conseil national de lutte contre le Sida s'est réuni le 20 décembre dernier sous la présidence du chef de l'Etat. A cette session, il a été annoncé une baisse des prix des anti-rétroviraux.

Qu'en est-il exactement ?
La question de l'accessibilité des anti-rétroviraux demeure une question essentielle dans la lutte contre la pandémie du Sida. L'engagement du gouvernement, des ONG, des associations des personnes vivant avec le VIH a permis d'obtenir des baisses successives entre les années 1999 et 2001. Cette année, nous envisageons des baisses allant de 30 à 51%. L'introduction des anti-rétroviraux en génériques permettra d'obtenir des prix nettement bas, maintenant que l'OMC a levé l'obstacle à l'importation des génériques pour les pays les moins avancés (PMA). Ainsi, le traitement le plus usuel, c'est-à-dire l'association Zidovudine 300 mg + Lamivudine 150 mg comp + Efavirenz 200 mg comp coûtera 40 000 FCFA au lieu de 82 080 FCFA. Par ailleurs, les malades disposeront du cocktail communément appelé Triomune qui est une association de la Lamivudine, de la Stavudine et de la Névirapine au prix de 22 000 FCFA.

Depuis plusieurs années, la CAMEG procède à une baisse de ses produits. Cependant, le consommateur final ne la ressent pas ?
Vous savez qu'entre la CAMEG et le consommateur final, il y a les acteurs de la distribution que sont les dépôts de district, les CSPS dans le circuit public et les officines pharmaceutiques dans le circuit privé. Ces différents acteurs ont des charges de gestion qu'on retrouve dans la structure des prix. Au Burkina, les prix sont encadrés à la fois par le ministère du Commerce et de celui de la Santé, de sorte qu'ils sont fixés par arrêté ministériel. Cependant, il faut veiller à ce que ces prix soient respectés.

Avec ces baisses, pouvez-vous nous rassurer que les médicaments essentiels génériques de la CAMEG seront toujours de bonne qualité ?
Il y a un équilibre à trouver entre le prix et la qualité des produits. Je tiens à vous rassurer que notre système d'assurance qualité dont la gestion est assurée par des professionnels du médicament est fait pour nous mettre à l'abri d'éventuelles surprises. A notre demande, nos produits font l'objet de contrôle au niveau de laboratoires européens réputés et récemment du Laboratoire national de contrôle. Régulièrement, nous prélevons des échantillons pour les besoins du contrôle de qualité. Lorsque nous avons des doutes sur la qualité d'un produit, nous procédons à son retrait et à sa destruction.

Bernard Zangré
Lire l'article original : http://www.lobservateur.bf/quotidiens/select.asp?Numero=2193


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