En vue de renforcer la prévention des nouvelles infections et la
prise en charge des personnes vivant avec le VIH, le ministre délégué
chargé de la Lutte contre le VIH/Sida, docteur Christine Adjobi,
monte au créneau. Elle procède, ce lundi, à Yamoussoukro, au lancement
officiel des activités de son département dans les zones tampon
: Yamoussoukro, Tiébissou, M'Bahiakro, Bondoukou, Daloa, Duékoué,
etc.
La campagne est menée en direction des populations déplacées de
guerre, les autochtones, les forces armées nationales (Fanci). Il
faut le dire, ces dernières par ces temps de guerre, courent un
risque accru d'infection par le VIH et d'autres infections sexuellement
transmissibles. Loin de leurs partenaires habituelles, leurs activités
sexuelles peuvent augmenter. Plusieurs études ont d'ailleurs confirmé
l'existence de taux d'infection par le VIH plus élevé chez les militaires
que le taux national (12 %).
En ce qui concerne les déplacés de guerre, les rapports sexuels
sous la contrainte vont du viol brutal sans préservatif, à l'exploitation
coercitive des jeunes filles et même des jeunes garçons par des
rebelles y compris les généreux "protecteurs" qui offrent des cadeaux.
Bien avant de se rendre sur la ligne de front, le Dr. Adjobi a
effectué en début du week-end dernier, une visite de travail chez
les partenaires traditionnels de son ministère dans l'accomplissement
de la mission que le chef de l'Etat lui a assignée : la sensibilisation,
le plaidoyer, la mobilisation et accessoirement la prise en charge
psycho-sociale et thérapeutique des personnes vivant avec le VIH/sida.
Ainsi successivement, l'intéressée s'est-elle rendue au Projet Retroci,
au Centre diagnostic et de recherches sur le sida et les infections
opportunistes (CEDRES) et l'Unité des soins ambulatoires (WAC),
tous sis au CHU de Treichville.
Selon le directeur-adjoint du projet américain Retroci le Dr .Sansan
Morokro, en plus de ses activités de recherches, sa structure a
mandat pour la mise en œuvre de programme de santé pour la prévention
de l'infection à VIH/sida et la prise en charge des personnes vivant
avec le VIH. Puis le centre d'intérêt du projet qui était à l'origine
la recherche s'est mué en une combinaison entre la recherche et
les programmes opérationnels en santé publique.
Quant au CEDRES, laboratoire financé par le gouvernement, les Fonds
et la coopération française et l'Agence nationale de recherche sur
le sida, sa première mission est d'être un centre de recherche de
référence, de diagnostic biologique de l'infection à VIH/sida et
autres infections associées. Deux autres missions lui ont été attribuées
: participation à des programmes de recherche qui visent à améliorer
la prise en charge des malades et formation du personnel de santé
ivoirien aux méthodes de diagnostic de l'infection à VIH et des
infections opportunistes.
Le médecin chef de l'USAC où le Dr. Adjobi s'est rendue, peu après,
a souhaité l'instauration des primes d'intéressement au sein de
l'établissement qui reçoit 60 malades par mois. L'illustre visiteuse
qui a bien noté toutes les doléances émises, a tenu à féliciter
les responsables des structures hôtes pour le travail qu'elles accomplissent
au quotidien pour le bien-être de la population ivoirienne. Et comme
l'y invite sa mission, elle entend appuyer ces structures en développant
une vigoureuse politique de stratégie de plaidoyer, de mobilisation
de fonds afin de permettre aux personnes vivant avec le VIH, d'accéder
aux médicaments anti-rétroviraux.
Cendres Glazaï
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