L'actualité |
Notre métier d'éditeurs de revues médicales
en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à
suivre de très près l'actualité de la santé
de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et
sommes en contact avec de très nombreuses associations et
ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.
Dans notre développement Internet, nous avons pensé
que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement
ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour
le plus régulièrement possible.
Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet,
nous vous précisons que toutes nos sources sont informées
des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à
votre disposition dans cette rubrique.
Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour
la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la
plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre
les liens que nous plaçons systématiquement à
la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter,
le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.
Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage,
l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de
bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document
original et vous conseillons d'en informer les responsables.
Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com
|
|
L'actualité de la santé en Afrique |
|
Lèpre :
huit districts de la RDC frappés, le Tanganyika en tête
- Le Phare
- R.D.Congo- 27/01/2003 |
La Rdc est parmi les douze pays qui n'ont
pas réussi à éliminer la lèpre. C'est
ce que les participants à la manifestation commémorative
de la 50ème journée mondiale de la lèpre présidée
par le docteur Mashako Mamba et organisée le samedi 25 janvier
à la salle des conférences "Notre dame de Fatima"
ont retenu.
Selon le représentant de l'Oms, Léonard Tapsoba, depuis
1985, la stratégie fondée sur la Pct, la polychimiothérapie
a fait ses preuves, car la maladie a été éliminée
à environ 85% et le nombre des pays endémiques a été
réduit de 122 à 15. Pour cette maladie, on préfère
parler d'élimination que d'éradication. Cette dernière
suppose la disparition du bacille de hancem qui en est l'agent causal.
Et pour prétendre l'éliminer, il faut n'avoir qu'un
cas de maladie pour 10.000 habitants.
Or en Rdc, les statistiques sont de 18 à 20.000 malades. Les
provinces les plus endémiques sont le Katanga, les deux Kasai,
le Maniema et le Sud-Kivu, la Province Orientale, le Bas-Congo, l'Equateur
et le Bandundu. Deux provinces ont déjà réussi
à éliminer la maladie. Il s'agit de Kinshasa avec 0,2
cas pour 100.000 habitants et le Nord-Kivu avec 0,25 cas pour 10.000
habitants.
En ce qui concerne les districts, c'est celui du Tanganyika qui vient
en tête avec 5 cas pour 10.000 habitants comme taux de prévalence.
Il est suivi du Sankuru, de la Tshopo, du Bas-Uélé,
du Kasaï, du Mai-Ndombe, de la Tshuapa et du Bas-Fleuve.
Maladie infectieuse avec une période d'incubation allant de
3 à 5 ans, la lèpre ne fait pas mal, mais entraîner
des complications telles que des malnutritions. Deux millions de mutilés
vivent dans le monde et 10% des malades sont mutilés en Rdc.
Le médecin directeur du Programme national d'élimination
de la lèpre, le docteur Jean Robert Mputu a prévu dans
son plan d'action, l'augmentation dès 2003 de la couverture
qui n'atteint que 57% du territoire national. Il a prévu aussi
le renforcement du dépistage de la maladie. En effet, un malade,
André Kimbembi surnommé "ambassadeur de la lèpre"
avait déclaré dans son témoignage que beaucoup
de gens et de médecins ignorent les symptômes de cette
maladie. Enfin, Jean Robert Mputu attend aussi un renouvellement de
l'engagement politique.
A cet effet, le ministre de la Santé a dit que le gouvernement
a mis en place le même dispositif que celui mis sur pied pour
éliminer la polio afin de combattre la lèpre d'ici 2005.
Pour cela, tous les responsables de la santé dans les huit
districts les plus endémiques vont venir à Kinshasa
pour une formation gratuite. Ensuite, lors de la prochaine campagne
de vaccination de porte à porte, les équipes déployées
sur terrain, disposant d'une bonne description sur la maladie, vont
tenter de dépister aussi les malades.
L'Oms, par la voix de son représentant en Rdc, s'est engagée
à conjuguer ses efforts pour que les Congolais atteints de
la lèpre continuent à avoir gratuitement un traitement
pouvant les guérir. Les organisations partenaires du gouvernement
dans cette lutte, comme la fondation Damien, par la voix du docteur
Lubamba, se sont engagées à travailler davantage pour
l'élimination de la lèpre et promis de soutenir le gouvernement
dans la lutte contre la maladie.
De son côté, le docteur Adolphine Nkuadiolandu de Task
Force, un groupe de travail spécial sur cette maladie a fait
un plaidoyer pour son élimination. Comme la lèpre provoque
un perte de la main d'uvre pour la nation et comme les malades
constituent une charge supplémentaire pour les familles généralement
pauvres, elle estime qu'on ne peut pas éliminer la lèpre
sans engagement politique à tous les niveaux et la mobilisation
des ressources. Elle attend aussi un fort appui des médias.
Elle a déploré le fait que beaucoup de gens ignorent
l'existence d'une politique nationale sur la lèpre et qu'à
l'intérieur du pays, ces malades sont abandonnés aux
ong.
Il est à noter que les organisateurs de cette manifestation
n'ont remis aucune documentation à la presse.
Lire l'article original : http://fr.allafrica.com/stories/200301270530.html
|
|