Les médecines et l'alimentation traditionnelles africaines
peuvent compléter les thérapies modernes de traitement
du sida et du VIH, a affirmé mardi à Johannesburg
une porte-parole des services régionaux de santé du
Commonwealth.
"Beaucoup des médicaments utilisés en médecine
conventionnelle sont dérivés d'herbes qui poussent
naturellement en Afrique", a déclaré Boitshepo
Giyose lors d'une réunion de ministres de la Santé
des 14 pays de la Communauté de développement d'Afrique
australe (SADC), qui se tenait à Johannesburg. Il n'y a "pas
besoin de les importer transformés et empaquetés depuis
l'Amérique", a-t-elle ajouté. Ces médicaments
sont disponibles en Afrique du Sud, ils soulagent et ont peu d'effets
secondaires, contrairement aux antirétroviraux, a-t-elle
poursuivi.
En outre, les remèdes traditionnels ne nécessitent
pas de suivre un régime alimentaire compliqué, comme
pour les ant-irétroviraux qui, pour certains, ne peuvent
être pris qu'après un repas, a-t-elle ajouté.
Cependant, une bonne alimentation reste indispensable pour lutter
contre la maladie, a assuré Mme Giyose, affirmant qu'un "régime
à l'africaine", faible en graisse et en sucre, était
recommandé. L'alimentation africaine est basée sur
les céréales, comme le sorgho et le millet, les termites,
les chenilles, le lait de singes, de vaches ou encore de chèvres.
"C'est précisément le type de régime recommandé
par des diététiciens occidentaux, ce qu'un régime
à l'occidental - pensez simplement au McDonalds - procure
rarement", a ajouté Mme Giyose. L'Afrique noire, qui
abrite 29,4 millions des 42 millions de personnes atteintes par
le virus dans le monde, reste de loin le continent le plus touché.
En 2002, 2,4 millions d'Africains en sont morts et plus de 14 millions
risquent de mourir d'une famine, aggravée par l'épidémie
qui touche toutes les forces productives.
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=23514&index__edition=9794
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