Une vaste campagne de sensibilisation en direction des populations
du Baol a été organisée par les responsables du district sanitaire
de Diourbel, en vue des Journées nationales de vaccination de masse
contre la rougeole qui ont démarré mercredi dernier.
Lors de ces manifestations, le médecin chef du district sanitaire
de Diourbel, le Dr El Hadj Mamadou Ndiaye a animé un point de presse,
mercredi, dans la salle de conférence du centre de santé, pour attirer
l'attention des communicateurs, sur la nécessité d'éradiquer cette
maladie virale hautement contagieuse.
"Il faut bouter la rougeole hors de notre pays". Sa transmission
se fait de personne à personne. Grâce au programme élargi de vaccination,
les autorités sanitaires ont réduit sensiblement la mortalité et
la morbidité dues à la rougeole qui fait partie des 10 maladies
les plus meurtrières chez l'enfant.
La rougeole, à en croire le docteur Mamadou Ndiaye, est la plus
meurtrière des maladies évitables par la vaccination. Elle comporte
des séquelles graves (cécité, désordres mentaux, surdité). Dans
le cadre de la prévention, le Sénégal a élaboré un plan stratégique
de lutte (2000-2005) contre la rougeole.
Les stratégies retenues par le Sénégal reposent sur le renforcement
du PEV de routine, la surveillance épidémiologique, la campagne
de vaccination et la supplémentation en vitamine A des enfants.
Pour le Dr Ndiaye : "tous les enfants de 9 mois à 14 ans, doivent
être vaccinés, sans tenir compte du statut vaccinal ou du fait qu'ils
ont pu avoir contacté la rougeole". M. Ndiaye précise également
que 39% des cas de rougeole se situent entre 5 ans et 14 ans, 87
% se situant entre 9 mois et 14 ans. Les activités de vaccination
supplémentaires sont donc nécessaires pour atteindre les enfants
jamais vaccinés et qui n'ont pas contracté la rougeole.
Il faut donner aussi l'opportunité d'administrer une seconde dose
pour les enfants ayant pu faire l'objet d'échec vaccinal. Il est
prévu, dans le cadre de cette prévention, une vaste campagne d'affichage,
des manifestations populaires, des antennes décentralisées avec
l'implication des journalistes et des communicateurs traditionnels,
des mouvements associatifs, des chefs religieux et autres leaders
d'opinion, dans la sensibilisation.
Il faudra sécuriser les vaccins et inciter les populations à prendre
à temps des mesures hygiéno-diététiques, car nous devons les amener
à comprendre que la rougeole tue de par les complications graves
qu'elle peut entraîner.
MBAGNICK DIAGNE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=22952&index__edition=9790
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