Le ministre de la Santé, Andry Rasamindrakotroka, et son équipe
ont fait le point, samedi, quant à la situation du ministère. Ils
ont fait le bilan des réalisations, discuté de la réhabilitation
des médecins qui ont dû abandonner leur poste suite à la crise,
cerné l'épidémie de conjonctivite et présenté les perspectives pour
cette année. Les avancements du personnel ont été évoqués.
Parmi les divers objectifs du ministère de la Santé pour cette
année 2003, celui touchant les conditions du personnel est fort
intéressant. En effet, le ministère s'attellera à ce qu'il n'y ait
plus de retard au niveau des avancements de son personnel. De quoi
ravir ce dernier. Cette croisade est possible grâce à la modernisation
de l'administration, une autre initiative qui a débuté l'année dernière.
C'est la lourdeur administrative qui, souvent, est à l'origine de
ce genre de retard, et ce, dans n'importe quel département.
Toujours à propos du personnel, 69 médecins n'ont pas encore rejoint
leur poste, suite à la crise qui a perturbé le pays. Au début, ils
étaient au nombre de 250 docteurs à avoir quitté leur poste, dans
des endroits arriérés. Les exactions des milices et différentes
persécutions les ont obligés à regagner la capitale où ils étaient
en sécurité. 181 d'entre eux sont déjà retournés à leur lieu de
travail. Les restes devraient le faire bientôt puisque la population
souffre sérieusement du manque de médecins, à l'exemple de Marolambo
où seuls 2 médecins sur 12 sont sur les lieux. D'autant plus que
certains d'entre eux devraient toucher leurs salaires dans les circonscriptions
où ils sont assignés.
Sinon, la mise en place d'équipe mobile sanitaire pour chaque circonscription
sanitaire, la formation continue et obligatoire des personnels,
la normalisation des infirmiers sont au programme.
Succès
A propos des réalisations de l'année dernière, le ministère a eu
du succès, compte tenu des objectifs qu'il s'est fixés. L'action
du ministère portait sur 12 grandes lignes dont la santé de la mère
et de l'enfant, la lutte contre la malnutrition.
Exemples parmi d'autres, figure le supplément gratuit de vitamine
A à environ 4 millions de personnes et l'octroi de 45 tonnes de
médicaments grâce au crédit pour la santé (Cresan), ainsi que la
prise en charge d'individus trop mal nourris.
Pour faciliter l'accès de la population à la santé, 189 centres
de santé de base (Csb) ont été construits ou réhabilités. 119 centres
relatifs à la santé bucco-dentaire ont été restaurés. Le ministère
a entamé plusieurs campagnes de lutte contre diverses maladies,
telles la lèpre, le bilharziose, la grippe, la puce chique…
Pour le paludisme, un comité national a été instauré.
De même pour le Sida qui bénéficie même d'un plan stratégique impliquant
le président de la République.
Le service de vaccination, dont la mise en place a valu 22 milliards
de fmg, mérite d'être mentionné.
La campagne contre la poliomyélite a permis de vacciner 4 millions
d'enfants de 0 à 5 ans durant chaque étape. Le coût du Fav Polio
est chiffré à 24 milliards fmg.
En somme, le ministère est sur tous les fronts et entend mener
à bien toutes ces campagnes déjà entamées.
Actuellement, des médecins ont été dépêchés à Mahajanga et Antseranana
pour cerner le problème lié à la conjonctivite.
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