Cinquante-sept
personnes, dont vingt-deux garçons et trente-cinq filles, ont
été reçues, durant le quatrième trimestre
de l’an 2001, au centre-conseil des adolescents de Mbour, pour
des problèmes d'infections sexuelles transmissibles.
(Correspondance)
- Le centre-conseil des adolescents de Mbour ne manque pas de visiteurs.
Selon les statistiques, environ deux cent vingt personnes ont fréquenté
le centre durant le quatrième trimestre de l'an 2001. Composés
de jeunes garçons et filles âgés de 15 à
26 ans et plus, ces visiteurs viennent souvent poser des problèmes
liés à la santé de la reproduction comme les
Mst/Vih-sida. Selon la sage-femme de ce centre, Mme Tapa Ndiaye,
cinquante-sept personnes, dont vingt-deux garçons et trente-cinq
filles, ont été reçues durant cette période
pour des problèmes d'infections sexuellement transmissibles,
six filles pour des problèmes de grossesses et quinze autres
pour des grossesses non désirées. Des cas de viols
ont aussi été répertoriés.
De
son côté, l'assistante sociale a reçu, pour
cette même période, deux cent quarante-quatre visiteurs
venus solliciter des conseils face à leurs difficultés
d’ordre social ou médical. «C'est dire combien
est important le rôle que ce centre joue dans la prise en
charge des problèmes de la santé de la reproduction
des adolescents», souligne Mme Ndiaye. Certes, le niveau de
fréquentation est jugé bon, mais il pourrait être
amélioré si le centre était davantage connu
des jeunes. Logé dans l'enceinte du Cdeps, le centre n'est
pas encore bien connu d’eux. Et pour y remédier, il
faudra beaucoup plus de sensibilisation, explique Mme Ndiaye.
Financé
par le Fnuap, le centre-conseil Ado de Mbour est fonctionnel depuis
1997. Et mardi dernier, une délégation de douze ambassadeurs
du Conseil d'administration du Fnuap et du Pnud l’a visité.
L'ambassadeur yéménite, M. Ahmed Al Haddad, qui a
conduit la délégation, s'est réjoui, à
la fin de la visite, des progrès réalisés par
le Sénégal dans le domaine de la lutte contre les
Mst/Vih-sida et contre la pauvreté en dépit des moyens
modestes dont le pays dispose. «Dans ce domaine, le Sénégal
qui a réalisé de gros efforts est en bonne voie»,
ajoute M. Haddad.
Auparavant,
Mme Tandian, directrice adjointe du Ppj, s'était déclarée
satisfaite des résultats réalisés par les centres-conseils
Ado dans la prise en charge des jeunes. Malgré cela, les
jeunes demeurent confrontés à des problèmes
de chômage et de sous-emplois. «Sur ce plan, nous sommes
en train de chercher des partenaires bailleurs pour trouver une
solution aux problèmes de sous-emplois des jeunes, car c'est
lié. Le fait réel est le sous-emploi des jeunes et
la cause primordiale est le problème de santé de la
reproduction, donc il faut trouver une solution à ces deux
problèmes», explique Mme Tandian.
Karim LO
Lire
l'article original : www.walf.sn/societe/index.CFM?articles__num=7802
|