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L'actualité de la santé en Afrique

Situation du Sida au Sénégal: trois sur quatre personnes infectées sont des femmes - Le Soleil - Sénégal - 28/02/2003

Si l'estimation du nombre d'hommes infectés révèle que le chiffre a presque doublé, passant de 24 048 à 41 326 entre 1988 et 2002, au cours de la même période, le nombre de femmes infectées a été multiplié par quatre. Il est passé de 9108 à 35 945. Soit un taux de progression de 3,95 %. Avec notamment des pics chez les adolescentes, cinq fois plus touchées par l'infection que les adultes.

"Pourtant, indique la directrice régionale de l'Unifem, pour que le Sénégal puisse continuer à être cité comme exemple dans la prévention et la lutte contre le Vih-Sida, il faut qu'il déploie encore des stratégies afin de mieux maîtriser la vulnérabilité des femmes".
Ces propos ont été tenus lors du forum organisé, ce mercredi dernier, par l'Alliance nationale contre le Sida (ANCS), en collaboration avec le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme sur le thème : la vulnérabilité des femmes par rapport au Vih-Sida : enjeux et perspectives.

Une préoccupation qui vient à son heure, si l'on suit les explications de Baba Goumbala, secrétaire exécutif de l'ANCS. En effet, selon lui : " la problématique-genre n'était pas bien intégrée dans les programmes de la structure qu'il dirige, d'où la nécessité de rectifier désormais le tir en s'intéressant davantage à la vulnérabilité des femmes à l'infection au Vih". Surtout que dira la directrice régionale de l'Unifem, si on devait donner un statut général aux personnes les plus affectées par le virus du Sida, ce serait une adolescente non instruite vivant en Afrique au Sud du Sahara. "C'est pourquoi, soutient-elle, le droit à l'information, l'accès au préservatif féminin doivent être garantis à toutes les femmes". Il en est de même du renforcement du droit à l'éducation et à la santé. Ainsi, Awa Guèye Kébé, ministre de la Famille et de la Solidarité nationale, a-t-elle exhorté les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la pandémie du Sida de réfléchir pour redéfinir les stratégies.

FACTEURS FAVORISANTS

Si jamais la question de la féminisation du Sida n'est pas réglée, le Sénégal risque de voir son taux très bas revu à la hausse, ajoute en substance Katy Cissé Wone, conseiller technique au ministère de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévention, qui a mené une étude sur les facteurs socioculturels de la vulnérabilité des femmes par rapport au Vih. Une étude dont la restitution s'est faite lors de ce forum qui a regroupé des médecins, des chercheurs et autres acteurs impliqués dans la lutte contre le Sida.

En sa qualité de consultante, Katy Cissé Wone est longuement revenue sur les phénomènes qui augmentent la vulnérabilité des femmes. Et elle a cité les problèmes posés par le tatouage, la prostitution clandestine, notamment avec le phénomène du "mbakhal", l'homosexualité, ainsi que certaines pratiques érotiques fortement prisées par les femmes qui ont tout le temps le souci de ferrer leurs époux respectifs et qui recourent à plusieurs méthodes. En ce sens que l'utilisation de telles substances peuvent avoir des effets néfastes sur la santé de la femme. Pire, elles peuvent être des vecteurs de transmission du virus du Sida. C'est justement, à ce titre, que l'ANCS a impliqué dans le forum plusieurs associations de femmes et de jeunes filles qui oeuvrent dans la lutte contre le Sida. Et elles ont répondu favorablement à l'appel en décidant de venir écouter les différentes communications faites sur des thèmes comme la problématique de la prise en charge des femmes vivant avec le Vih, la transmission mère-enfant, le préservatif féminin, les travailleuses du sexe et l'infection à Vih. Et les participantes ont davantage montré plus d'intérêt aux deux derniers thèmes abordés respectivement par Marième Bâ de la Swaa et Marième Soumaré de l'Ong Awa qui participe à la sensibilisation et à la réinsertion socio-économique des travailleuses du sexe.

PROMOTION DU DEPISTAGE VOLONTAIRE

Pour celles qui n'avaient jamais auparavant entendu parler de préservatif féminin, c'était l'occasion, au-delà des paroles, de découvrir ce produit destiné à la femme qui peut désormais contrôler sa sexualité et se prémunir contre les Ist-Sida. Et les femmes présentes ont manifesté une grande attention quand ce fut l'occasion pour Marième Bâ de la Swaa d'exhiber le condom féminin ou "coumba si" en référence au petit pagne de la femme. Pour mieux maîtriser la vulnérabilité de la femme, le Dr Khoudia Sow a dégagé des perspectives consistant à rendre systématique le dépistage volontaire chez les femmes enceintes, à assurer la prise en charge totale des femmes vivant avec le Vih. Aussi, l'anthropologue qu'elle est a plaidé pour l'arrêt de la stigmatisation dont les personnes vivant avec le Vih font l'objet.

MaÏmouna Gueye

Lire l'article original : Le Soleil


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