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L'actualité de la santé en Afrique

Médecine tropicale: le casse-tête de la pénurie en chirurgiens - Le Soleil - Sénégal - 27/02/2003

Les difficultés que rencontre la pratique de la chirurgie en Afrique étaient, hier, au centre de l'ouverture solennelle des travaux de la réunion scientifique de l'Académie nationale de chirurgie de France (ANCF) et des chirurgies d'Afrique francophone, présidée par le ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévention, le Pr. Awa Marie Coll Seck.

Le ministre a, à la suite du Pr. Cheikh Tidiane Touré, Chef de la clinique chirurgicale de l'hôpital Aristide Le Dantec, déploré l'insuffisance des ressources humaines et matérielles à laquelle le développement de la chirurgie est confronté dans les pays en voie de développement, et particulièrement ceux d'Afrique. Le ministre Awa Marie Coll Seck a souhaité que cette réunion scientifique de l'illustre Académie de chirurgie de France et des praticiens africains puisse être l'occasion d'une réflexion profonde en vue d'ouvrir des pistes de solutions pragmatiques et adaptées en faveur de la chirurgie et de ses différentes spécialités dont les pays en voie de développement ont grandement besoin.

Devant une forte délégation de membres de l'ANCF et plusieurs personnalités du monde médical et pharmaceutique, de représentants de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministre de la Santé a indiqué que les pays africains, comme le Sénégal, ont de grands besoins en chirurgiens et que des réflexions prospectives devraient permettre de renforcer les stratégies en cours en faveur de l'accroissement des compétences médicales et chirurgicales et de l'amélioration du plateau technique, à tous les niveaux du système de santé.

Le Pr. Touré est allé plus loin en relevant des insuffisances financières, le caractère obsolète de certains équipements, la pénurie de chirurgiens et de structures aptes à accueillir et faire prospérer la pratique chirurgicale. Il a annoncé la création prochaine d'une association des chirurgiens d'Afrique francophone, qui devra favoriser la promotion de cette discipline à travers l'amélioration constante de la formation initiale et la mise en place de programme de formation continue".

Il a reconnu que des compétences existent pour la formation de personnels qualifiés et déploré le fait que le primat est toujours accordé aux secteurs dits prioritaires dans l'allocation des ressources ; la chirurgie étant encore traité en "parent pauvre". Pourtant, le ministre a annoncé récemment une subvention de 600 millions de Fcfa pour des investissements en faveur de l'hôpital Aristide Le Dantec, dont les services chirurgicaux, rappelle-t-on, avaient reçu, il y a peu d'années, de fortes subventions du Japon en vue de leur rénovation et leur rééquipement, après une fermeture de plusieurs mois.

DEMOTIVATION DES PRATICIENS

Par ailleurs, grâce à la mise en oeuvre du Programme de développement intégré de la Santé (PDIS), plusieurs hôpitaux et centres de santé ont pu être construits, puis dotés de blocs chirurgicaux, en plus de formation pour les soins obstétricaux d'urgence dans la lutte contre la mortalité maternelle.

Le Pr. Cheikh T. Touré a souligné l'écartèlement moral que les chirurgiens subissent dans l'insuffisance de moyens, devant les malades. Il a, enfin, indiqué, pour révéler une des causes de perte de motivation et la désaffection des jeunes pour la discipline chirurgicale, que "les chirurgiens font douze ans de formation après le baccalauréat, dont sept pour avoir le doctorat de médecine et cinq autres pour la spécialisation, le tout, sans rémunération".

De son côté, le Pr. Ives Chappuis, président de l'Académie française de chirurgie, a plaidé pour "un partenariat formel en vue d'échanges scientifiques larges, assidus et suivis avec les praticiens des pays en voie de développement dont la majeure partie est issue de l'école française de chirurgie". Il a insisté sur la compétence, la probité, l'habileté et la technicité qui sous-tendent "l'art chirurgical" ; des éléments que tout praticien doit méditer en tout temps, du début de sa formation à la fin de sa carrière.

Fara Diaw

Lire l'article original : Le Soleil


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