En référence
aux objectifs internationaux de développement à l'horizon
2015 qui sont en réalité ceux du Programme de développement
Intégré de la Santé (PDIS) et parmi lesquels
on note la réduction de la mortalité infantile et maternelle
et la maîtrise de la fécondité, le Pr Awa Marie
Coll Seck, ministre de la Santé, de l'Hygiène et de
la Prévention a reconnu hier matin lors de l'ouverture de la
réunion annuelle conjointe (RAC) autour de ce programme sectoriel,
" qu'il reste encore de nombreux défis à relever
pour le secteur de la Santé.
Et par conséquent, la deuxième phase du plan national
de développement sanitaire (PNDS), ce qui devrait être
appelé le PDIS 2, devra s'ébranler courant 2003, sur
le renforcement de la mobilisation des ressources humaines et financières
pour une meilleure protection de la santé des populations et
surtout celle du couple très fragile, mère-enfant.
Le ministre de la Santé, Awa Marie Coll Seck, attirait l'attention
des dizaines de participants à cette sixième (et dernière)
RAC du PDIS sur ces points cruciaux, en présence de son collègue
de l'Economie et des Finances, M. Abdoulaye Diop. Il y avait les représentants
des 23 organismes et pays bailleurs de fonds du PDIS, des comités
de santé, des collectivités et des ONG intervenant dans
ce vaste programme qui vient d'achever ses cinq ans de vie, première
moitié du Plan national de développement de la santé
(PNDS).
"L'accès aux soins pour les démunis sera une question
centrale à laquelle une réponse appropriée devra
y être apportée, en donnant une place plus importante
à la lutte contre la pauvreté ", a précisé
le ministre Awa Marie Coll Seck. Selon elle, " l'élaboration
du document de Stratégie de Réduction de la pauvreté
a été une occasion pour le ministère de la Santé
de mettre fin à l'exclusion des plus pauvres à l'accès
aux soins. C'est ainsi qu'une onzième stratégie relative
à l'amélioration de l'accès des pauvres au service
de santé a été retenue pour compléter
le PNDS, avec une allocation spéciale dans le budget 2003 ",
a expliqué le Pr Coll Seck. Elle a précisé, en
outre, que malgré leur pertinence, " les stratégies
n'ont pas correctement été mises en oeuvre avec l'affectation
d'une bonne partie des ressources au Génie civil à cause
de la pression des populations pour lesquelles, le poste de santé,
le centre de santé et l'hôpital sont prioritaires ".
"Malheureusement, cet aspect n'a pas été suffisamment
accompagné par des activités de santé nous rapprochant
des objectifs du PNDS ".
C'est pourquoi le ministre de la Santé a insisté sur
le travail qui doit être désormais axé dans le
sens d'un meilleur équilibre dans l'allocation des ressources,
selon les stratégies prioritaires, afin d'assurer un fonctionnement
optimal des structures et renforcer les performances des programmes
de santé. Le ministre a rappelé l'engagement et les
efforts consentis par le Gouvernement dans le domaine de la santé
et les résultats obtenus pour la première phase quinquennale
du PDIS, " grâce à une commune synergie des partenaires,
de la société civile et des collectivités locales.
Ce que le ministre de l'Economie et des Finances, Abdoulaye Diop,
a indiqué soulignant la tenue de la revue " est un aspect
important dans le dispositif de contrôle et de suivi du processus
du PNDS. Il a rappelé les priorités du PDIS qui se résument,
selon lui, " aux ressources humaines et financières, aux
objectifs du plan et aux défis à relever ".
Le chef de file des bailleurs de fonds, le délégué
de l'Union Européenne, M. Lopèze Blanco, a souligné
" les bonnes performances de la première phase du PDIS
et formulé quelques recommandations portant sur la mise en
oeuvre d'un plan de communication, l'élaboration de plans d'opérations
réalistes, la gestion des ressources financières et
des ressources humaines, pour laquelle le ministre de la santé
a annoncé la création prochaine d'une direction.
Saer Gueye
Lire l'article original : http://fr.allafrica.com/stories/200302050044.html |