L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Douala : Alerte au choléra . Après Bépanda, la plupart des quartiers déjà touchés - Mutations - Cameroun - 29/01/2004

L'alerte a été donnée au niveau de l'hôpital de district de Deido, il y a plus d'une semaine. Une dizaine de malades pour la plupart en provenance du quartier Bépanda (précisément Bépanda Peuple) et accueillis aux urgences de cet hôpital développaient des symptômes semblables à ceux du choléra. Il s'agit de diarrhée, accompagnée de vomissements et de douleurs abdominales.

Vendredi 23 janvier, le médecin chef de cette formation sanitaire, le Dr. Pulchérie Salomé Nguélé, prudente, se refusait alors de confirmer les résultats des échantillons envoyés pour analyses au Centre Pasteur de Yaoundé. Et pourtant, le Délégué provincial de la santé publique pour le littoral, Jérémie Sollé, reconnaît qu'il a été informé le 19 janvier par le médecin chef de cet hôpital et que 24 heures plus tard, les résultats des tests envoyés au centre Pasteur étaient déjà connus. Entre temps, les malades présentant les mêmes signes, ont continué à arriver dans d'autres centres de santé de la ville, et proviennent désormais de plusieurs quartiers de la ville.
Des éléments suffisants pour amener les responsables de la Santé du littoral à sortir de leur mutisme pour confirmer finalement ce dont la plupart des médecins chefs des hôpitaux de Douala se refusaient de dire. Un mutisme déjà lourd de conséquences.

A l'hôpital Laquintinie par exemple, les morguiers ont reçu les premiers corps sans précautions particulières, car n'ayant pas été avertis de cette épidémie à temps par les responsables de l'hôpital. Et comme le précise le Délégué provincial, "un malade est une source de contamination, mais un mort également. La première grande épidémie de choléra dans les années 70 au Cameroun avait été amplifiée à cause de tous ces comportements rituels autour des morts. On lave les corps et dans certaines régions, on pratique même des autopsies traditionnelles. Ce sont des comportements à risques. Des familles ont été décimées après avoir manipulé des corps". Il poursuit que : "nous avons déposé des protocoles de traitement des corps dans nos morgues. Le corps ne doit sortir de là que dans un cercueil zingué et dûment scellé".

Après avoir reconnu qu'il s'agit bel et bien du choléra, Jérémie Sollé justifie d'abord cette lenteur dans l'annonce officielle de cette maladie. "Nous sommes en en médecine, nous gérons une épidémie, un problème de santé mais également un problème social et même la communication doit être coordonnée", explique t-il, avant de reconnaître la gravité de la situation actuelle. "Nous avons une épidémie qui évolue dans les normes, mais si nous ne travaillons pas efficacement, on peut avoir une explosion de la maladie", affirme t-il.

D'après les chiffres fournis par la délégation provinciale de la Santé publique, 96 cas de maladie ont été enregistrés dans les différentes structures de santé de Douala. De nouveaux cas sont d'ailleurs sont de plus en plus signalés. A cet effet, Jérémie Sollé déclare que : "nous sommes dans une phase ascendante de la maladie". Et pour démonter que le quartier Bépanda reste le foyer initial, 78 personnes (sur les 96) atteintes sont des habitants de ce quartier, ou ont été en contact, d'une manière ou d'une autre, avec cette partie de la ville. Et le bilan enregistré hier (mercredi) auprès des six hôpitaux de district de la vile de Douala (Bonassama, Deido, Cité des palmiers, Logbaba, New Bell et Nylon) fait état de près de 8 morts. L'hôpital Laquintinie a, quant à lui, connu 4 décès. Sur le pan médical, tous les hôpitaux ont été mis en état d'alerte. Des espaces ont été libérés pour isoler les malades en fonction des capacités de ces structures. Avec le concours des maries, les malades sont jusqu'à présent gratuitement pris en charge. Les maires ont ainsi adhéré de sorte que le budget prévisionnel présenté au cours d'une réunion, tenue mardi dernier avec le gouverneur de la province, a été pris en charge par eux. Aujourd'hui, l'origine de cette épidémie semble bien se trouver dans la consommation d'eau souillée des puits et autres sources insalubres. Des solutions de rechange auxquelles beaucoup d'habitants de Bépanda avaient eu recours, suite aux perturbations qu'a connues ce quartier dans le rationnement en eau fournie par la Snec. Lazare Kolyang

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=2&id=1075375999


Retour actualités
 
Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale