L’Union
Internationale des Télécommunications (UIT) constate
que la prestation de services médicaux et de soins de santé
par le biais des systèmes de télécommunications
comme Internet, ou par la liaison de terre, hertzienne ou satellitaire,
a une réelle incidence sur les traitements médicaux
et sur l’information relative à la santé dans
les pays en développement.
Cette
organisation mondiale qui coordonne l’ensemble des activités
de télécommunications trouve, dans ce néologisme
appelé télémédecine, une véritable
dimension humaine du développement des télécommunications.
Dans les pays en développement, le Mozambique est peut-être
une des illustrations les plus probantes de l’application concrète
de la télémédecine, trouve l’UIT. Qui
fait ce constat dans un contexte où, pour elle, l’ordre
de priorité est de combattre l’inégalité
que crée, entre nations développées et pays
en voie de développement, l’expansion déséquilibrée
des technologies de l’information et de la communication.
Au
Mozambique, en coopération avec l’UIT, les pouvoirs
publics ont mis en place sur une distance de 1000 kilomètres,
une liaison de télémédecine entre les hôpitaux
centraux de Maputo la capitale, et Beira, la deuxième ville.
“Grâce à cette liaison, les praticiens de ces
hôpitaux peuvent échanger des messages au sujet des
résultats d’analyses, et des traitements ainsi que des
radiographies”, relève-t-on dans le communiqué.
Selon
l’UIT, la réalisation d’un projet de télémédecine
est peu coûteuse. Au Sénégal, une liaison de
télémédecine a été mise en place
entre l’hôpital de Fann sis à Dakar, et des hôpitaux
régionaux situés à Saint-Louis, Diourbel, etc.
La liaison permettra aux praticiens, non seulement de transmettre
des images et des informations médicales, mais aussi d’avoir
des échanges de vues approfondies sur certains cas grâce
à la visioconférence. “Comme au Mozambique, cette
liaison de télémédecine est particulièrement
importante dans le domaine de l’interprétation des radiographies,
étant donné qu’aucun des hôpitaux régionaux
qui en bénéficie ne compte de radiologue”, estime
l’UIT.
La
baisse constante des coûts de télécommunication
et des techniques de l’information, ainsi que les progrès
gigantesques accomplis dans le domaine de l’imagerie et de
la compression numérique ont suscité un regain d’enthousiasme
pour la télémédecine, notamment dans les pays
en développement. C’est d’ailleurs dans ces pays
que l’atout maître de la télé médecine,
qui consiste à permettre à des régions et à
des zones où les praticiens sont peu nombreux sur le terrain
d’accéder à des compétences médicales
spécialisées, a le plus de chances d’être
mis à profit.
Pour
l’UIT, l’Internet grand public offre très souvent
un vaste éventail de possibilités. Il fournit, en
effet, un accès rapide à des données médicales,
aux symptômes répertoriés et à des compétences
spécialisées dans ce domaine, à l’échelle
nationale, régionale ou mondiale, mettant ainsi les soins
médicaux à la portée de patients qui, sans
cela, en auraient été privés.
L’UIT
est une organisation mondiale qui rassemble les gouvernements et
l’industrie afin de coordonner la mise en place et l’exploitation
des réseaux et services de télécommunications
dans le monde. Elle organise, d’ailleurs, depuis avant-hier,
18 mars, à Istanbul en Turquie, la conférence mondiale
pour le développement des télécommunications.
Cette conférence, qui doit prendre fin le 27 mars prochain,
est l’occasion de voir comment le développement des
télécommunications peut réduire “la fracture
numérique”, en marquant une véritable différence
dans la vie de ceux et celles qui vivent en marge de la révolution
de l’information.
S. MARONE
Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=12489&index__edition=9542
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