Le
projet “Santé IFAD”, financé par la Banque
africaine de Développement (BAD), intervient dans les régions
de Fatick, Kaolack et Tambacounda pour un coût global de 10
milliards de francs CFA. Ce projet contribuera à l’amélioration
de la santé des populations en général et à
la lutte contre la mortalité maternelle et infantile en particulier.
Quatre
milliards de francs seront injectés dans la région
de Fatick, en termes d’investissement, d’équipement
et de formation. Dans sa composante ONG, il a financé l’ONG
ACDEV (Actions et Développement) de Fatick à hauteur
de 82 millions pour une intervention d’une durée d’un
an. Cette ONG a procédé au lancement officiel de son
programme “Santé IFAD”, mardi dernier, à
la case-foyer de Fatick. La cérémonie a été
présidée par l’adjoint au gouverneur chargé
du Développement, El H. Hassane Gaye, en présence
du directeur de la Prévention, médecin-colonel Cheikh
Fall, du représentant de l’UNICEF, Dr Abdoulaye Guèye,
et du médecin-chef de région, Amath Mbaye.
La
coordinatrice nationale du projet “Santé IFAD”,
Mme Dramé née Ndèye Coumba Guissé, a
fait savoir que l’ONG ACDEV a ciblé 15 villages en étroite
collaboration avec les autorités médicales. Revenant
sur les objectifs, Mme Dramé a déclaré que
le projet a pour mission de contribuer à l’amélioration
de la santé des populations, en général, et
d’une manière spécifique à la lutte contre
la mortalité maternelle et infantile dans la région
de Fatick où beaucoup de femmes meurent en donnant la vie.
Selon elle, la moyenne nationale est de 510 décès
maternels pour 100.000 naissances vivantes et Fatick dépasse
de loin ce ratio. C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, la
BAD a jugé nécessaire de mettre le focus sur Fatick,
ainsi que Kaolack et Tambacounda qui ont déjà bénéficié
d’un certain nombre d’équipements (véhicules,
ambulances, chaînes de froid et motos).
En
mettant l’accent sur l’approche participative, Mme Dramé
a fait remarquer qu’à Fatick, l’ONG ACDEV se présente
comme une agence d’exécution du ministère de
la Santé et de la Prévention. A ce titre, elle va,
d’une part, sous-traiter avec les organisations de base, notamment
les groupements de femmes et les associations de jeunes et, d’autre
part, leur assurer un encadrement pour leur permettre de monter
des projets générateurs de revenus. Ces projets devraient
permettre aux bénéficiaires d’accéder
aux soins de santé.
Pour
sa part, le coordinateur national de l’ONG ACDEV, Dr Cheikh
Tidiane Athie, a noté que ce projet a été mis
en œuvre pour consolider les acquis dans la région avant
de rassurer que les objectifs attendus seront atteints.
Présidant
la cérémonie, l’adjoint au gouverneur chargé
du développement a magnifié la collaboration étroite
entre les ministères de la Santé et de la Prévention
et la BAD. Après s’être réjoui de l’intervention
du projet en milieu rural, M. Gaye s’est dit réconforté
de son démarrage, ce “qui, à coup sûr,
contribuera à réduire la mortalité maternelle
et infantile”. OUMAR
NGATTY BA
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