«Un
jour, j’ai remarqué que mon fils boitillait. A l’hôpital
Aristide Le Dantec, les médecins ont d’abord parlé
d’un déboîtement. Ils ont mis un plâtre
mais, s’étant rendu compte qu’il s’agissait
d’un cancer, ils lui ont amputé la jambe». C’est
ainsi qu’a commencé le calvaire du jeune Ely Touty Samb
raconté par son père. Un enfant de 4 ans qui n’est
plus comme les autres enfants. Il a été amputé
d’une jambe, perdant en même temps presque toutes ses
capacités. Aujourd’hui, ce jeune garçon est désemparé.
Son état nécessite un transfert vers des hôpitaux
plus spécialisés. C’est là-bas en Europe
où les chances de le sortir de la souffrance sont réunies.
Mais sa famille n’a pas les moyens.
Cette
mauvaise nouvelle a d’ailleurs retenti comme un coup de massue
sur la tête de son père. Cette amputation n’a
été, en effet, qu’une des manifestations de la
tragédie que vivent cet enfant, sa famille et tous ceux qui
l’aiment. Son père, Omar Samb, les yeux rougis par la
douleur, nous a juste présenté un certificat médical
comme preuve de son impuissance face à ce destin qui s’acharne
contre son fils. Le Dr Ph. Guyon, chef du service de pédiatrie
de l’hôpital Principal, a été catégorique
dans son diagnostic : “Ely Touty Samb, né le 15 février
1998, présente une affection qui nécessite une prise
en charge en milieu pédiatrique spécialisé
et son état lui permettrait actuellement de se rendre en
Europe pour y être traité.” La raison d’un
tel transfert ? “Il n’est pas possible de prendre en charge
sa maladie au Sénégal dans un service de pédiatrie
générale”, constate son médecin traitant.
Depuis qu’on le lui a confirmé, Omar Samb a perdu le
sommeil. Il ne sait plus à quel saint se vouer. Pour envoyer
son fils en Europe, il lui faut débourser entre 20 et 25
millions de nos francs. Autant demander à ce père
de famille de vous décrocher la lune puisque, reconnaît-il,
“je n’ai pas cette somme”. Un aveu d’impuissance
d’un père qui, si rien n’est fait, va perdre son
seul et unique fils.
Son
seul espoir, c’est de voir ses compatriotes voler à
son secours pour sauver cet innocent. “J’ai frappé
à toutes les portes, celles de la présidence de la
République, des Ong... et toujours rien”, lâche
Omar Samb, l’air triste. Dans son regard, on lit le désespoir
d’un père impuissant face au drame que vit son enfant.
Ensemble avec son petit Ely, ils demandent la pitié de leurs
semblables. Dans l’espoir qu’une âme charitable
viendra lui ôter ces cauchemars, Omar Samb, le père
du malheureux gosse, a ouvert un compte bancaire où toutes
les aides, aussi minimes soient-elles, seront logées. Le
numéro est le suivant : 003004551220/68 Sgbs. Les généreux
donateurs peuvent aussi joindre directement le père au 824
89 21 ou au 664 92 38.
Omar
Samb, le père de l’enfant qui croit en Dieu, attend
ainsi que la solidarité de ses compatriotes se manifeste.
Dans le cas contraire, “je m’en remettrai à Allah”,
confie-t-il. Pour l’heure, il se contente de donner chaque
jour de la morphine à son fils, pour calmer ses horribles
douleurs. “La nuit, je n’arrive même pas à
fermer l’œil, car je dois veiller à lui remettre
sa dose pour l’aider à dormir”, confesse-t-il.
Abraham EHEMBA
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l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=8203&unelocale__edition=3005
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