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Mardi, journée sur la tuberculose - Le soleil - Sénégal - 23/03/02

La tuberculose demeure un problème important et persistant. Malgré la disponibilité gratuite d'un traitement efficace et accessible dans les hôpitaux et centres de santé, près de 280 nouveaux cas par 10.000 habitants sont attendus chaque année au Sénégal. C’est donc autour d’un problème sérieux de santé publique que la Division de l’Education Nationale pour la Santé (DNEPS), le Dr Moustapha Ndir, coordinateur du programme national de lutte contre la Tuberculose (PNT), et le bureau de l’OMS à Dakar ont réuni hier plus d’une vingtaine de communicateurs en santé appartenant à divers médiats, essentiellement de la presse écrite, des radios privées et communautaires, afin de les imprégner de la réalité de cette maladie dont la gravité a été exacerbée dans le monde, ces dernières années, par la survenue de la pandémie à VIH/SIDA. Cette rencontre avait aussi d’autres objectifs. En plus de préparer “l’accompagnement médiatique” en faveur de la mobilisation sociale dans le cadre de la journée mondiale contre la tuberculose, célébrée habituellement chaque 24 mars dans le monde, à l’initiative de l’OMS, et que le ministre de la Santé et de la Prévention, le Pr. Awa Marie Coll Seck va lancer mardi prochain à Yoff (Banlieue du Nord de Dakar), il s’agissait de réfléchir sur les voies à emprunter pour asseoir une collaboration entre les services de santé et les médiats, dans la mise en œuvre des programmes et projets de santé.

En ce qui concerne la tuberculose, le Dr Ndir a expliqué que cette maladie est grave et ses réalités dramatiques doivent être saisies par les populations. “Il existe un traitement (une association de six antibiotiques) contre cette maladie qui attaque principalement les poumons, mais qui peut avoir des complications très graves, voire mortelle à d’autres niveaux de l’organisme”, a expliqué le coordinateur du PNT.

Au cours de l’année 2000, quelque 8934 cas ont été recensés au Sénégal. “Grâce au traitement, nous avons réussi à guérir seulement 53% alors que les recommandations de l’OMS plaident pour un taux de guérison de 85% des cas”, a indiqué le Dr Ndir dont les services de son programme sont logés sur un terrain de l’hôpital de Fann. “Nous voulons une plus grande visibilité des axes du PNT et une meilleure connaissance de la maladie et de sa prévention par le public”, a-t-il précisé.

Le PNT s’est fixé comme objectif d’augmenter de 5% le taux de guérison pour 2002, par l’amélioration du dépistage. Pour cela, le PNT s’est également décidé à parvenir à un taux de détection des nouveaux cas de 70%. “En plus des hôpitaux et des centres de santé, nous sommes en train d’œuvrer pour une participation plus ample des postes de santé dans la prise en charge thérapeutique des tuberculeux”, a dit le médecin.

Le programme de contrôle efficace de la tuberculose doit insister sur le diagnostic et le traitement précoces de la maladie. “La chose que nous craignons le plus dans la lutte contre la tuberculose, a expliqué le Dr Ndir, est l’abandon du traitement chez le tuberculeux, car, ceci peut induire des résistances du bacille, donc une forme difficilement guérissable. “Le malade, a-t-il ajouté, risque même de mourir à coup sûr, car au lieu du traitement gratuit initialement prévu pour un coût de 7000 francs CFA, il lui faudra dépenser près de 2 millions de FCFA pour être sauvé”. Et encore…

Donc, a-t-il encore précisé, il faut que le malade suive jusqu’au bout pendant les 8 mois requis, la prise de ses médicaments”. “C’est sur ce point que l’on a besoin aussi de l’appui des médiats, des membres de la famille du malade et du suivi des personnels de santé”. Pour sa part, Mme Diop Fatou Ndoye, de la DEPS, a révélé les différents axes que sa structure entend emprunter pour asseoir de nouvelles approches dans le domaine de l’IEC et de la mobilisation sociale autour de sujets aussi cruciaux que la tuberculose, la relance de la vaccination, le VIH/SIDA, le paludisme, la mortalité maternelle, les médicaments génériques, la promotion des mutuelles de santé, etc.
FARA DIAW ET SAER GUEYE

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=12582&index__edition=9545

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