La
caravane sur le Vih/Sida annoncée le 26 janvier dernier pour
une décentralisation nationale effective de la lutte, a démarré
avant-hier dans le moyen Comoé. Mme Assana Sangaré
Ouattara et son équipe sont à Abengourou depuis le
jeudi dernier pour rallier ses populations au combat.
Ainsi, deux heures après l’arrivée de la caravane
à Abengourou, la ministre chargée de la Lutte contre
le sida s’adressait dans la grande salle de conférences
de l’Hôtel de Ville aux jeunes. Ils étaient venus
nombreux des cinq établissements secondaires de la ville
; le lycée moderne, le collège catholique Kirman,
le collège moderne, le lycée moderne Reine Nouffain
et le collège moderne Amoakon Dieh pour s’informer davantage
sur le Vih/Sida.
Et le Vih/Sida leur a été exposé de long en
large, même qu’on lui a donné un corps, une vie
et un visage à travers un sketch du groupe Mamboya. Il fallait
convaincre les jeunes à rallier l’équipe des
combattants du malheur du siècle en leur faisant faire une
croix sur les définitions du genre “ Sida = Salaire
insuffisant difficilement acquis ou encore Syndrome imaginé
pour décourager les amoureux ”. Et le MLS a usé
tant d’exposés scientifiques que de faits réels
avec le témoignage d’une personne vivant avec le Vih
depuis 1997. Ainsi, chaque élève s’est fait une
idée du mal. Et le sentiment qui s’est dégagé
après plus de deux heures d’horloge de soupirs, de rires
aux éclats et de cris, était la peur, comme nous l’a
confié l’élève Soro Ferelata, 15 ans,
de la classe de 5ème 10 au lycée moderne : “
Je suis rassurée parce que je sais davantage sur le sida,
mais en même temps j’ai peur. Je ne savais pas que le
sida pouvait toucher autant de personnes, même les bébés
innocents dans le ventre de leurs mamans… ”
Comme pour dire qu’elle a reçu cinq sur cinq le message
de Mme Assana demandant aux jeunes présents d’être
des relais, la petite Soro, tout comme Appagny Edoukou, 16 ans,
élève en 3ème3 au collège moderne, promet
: “J’en parlerai à mes amis qui ne sont pas venus
aujourd’hui ”.
Dire que ces deux élèves se sont jusque-là
désintéressés du club santé sida de
leurs établissements respectifs, ne se contentant que du
cours de ECM, d’une heure par semaine pour avoir des informations
sur le sida.
Hier, dans la matinée, la ministre Assana Sangaré
Ouattara et son équipe ont entretenu les religieux et les
chefs traditionnels. A qui Mme Assana dira : “Honorables chefs,
le sida existe bel et bien… la lutte est aujourd’hui une
question de solidarité à tous les niveaux… Que
peut ce ministère sans votre appui ? ” B. ZEGUELA envoyée
spéciale
Lire
l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=10162
|