Parce que la consommation des drogues monte à une vitesse troublante, parce que les jeunes en consomment de plus en plus (75% des cas recensés sont des consommateurs réguliers d'environ 20 ans), des actions de lutte contre ce dangereux fléau ne cessent de se multiplier à travers le pays.

Voilà qui explique la création à l'Hôpital central de Yaoundé en février 2001, par le ministère de la Santé publique de " la vie ", un centre de prévention de la toxicomanie.
Situé au rez-de-chaussée de l'immeuble abritant la banque de sang, ce centre est une structure d'information sur le tabac, l'alcool et la drogue de formation sur les problèmes y relatifs. Bien que de pareilles initiatives aient déjà été menées, celle-ci a la particularité " d'être accessible et de recevoir des personnes d'âges et d'origines divers qui, après un entretien psychothérapique avec le médecin permanent , sont consultés et gratuitement prises en charge. Par contre au Minsanté, il y a un problème d'inaccessibilité. A l'hôpital Jamot, où on soigne beaucoup plus les maladies psychiatriques causées par les drogues, les gens ont honte d'y aller de peur d'être taxés de fous ", explique le médecin permanent de la Vie, Dr Josiane Boda. On y retrouve aussi une bibliothèque.

La Vie s'est fixée pour objectifs : la sensibilisation du public à la lutte contre les drogues, ce qu'elle fait par le biais des Ong. Elle prévient également le recours aux drogues aux drogues et leurs effets sur l'organisme et dans la société. Car selon certains responsables de la maison, les nombreux cas d'agressions enregistrés sont généralement orchestrés par de jeunes drogués. La vie stimule aussi la recherche, les travaux et les projets dans le domaine de la toxicomanie et le développement des aspects à la réinsertion socioprofessionnelle et à la réhabilitation des anciens toxicomanes.
Ouvert de 9h à 16h, le Centre est animé par une équipe médicale pluridisciplinaire, une documentaliste, des communicateurs et des responsables d'Ong. Il compte très prochainement se doter d'un matériel informatique, d'une rétroprojecteur, d'un téléviseur, d'un magnétoscope et d'une ligne téléphonique avec accès sur Internet. Source: Cathy YOGO - MUTATIONS - 26/03/2002

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