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L'actualité de la santé en Afrique

Passage des médecins français à Ourossogui : Des centaines de consultations et d'opérations effectuées sur place - Le Soleil - Sénégal - 06/03/2004

La 4ème édition du parcours "Fouta-Santé" a été véritablement une réussite. Grâce à l'association des émigrés ressortissants de la nouvelle région de Matam, plus d'une vingtaine de médecins spécialistes ont séjourné à l'hôpital de Ourossogui et au centre de Santé de Matam. Pendant sept jours, trois mille six cent trente-sept consultations et quatre centre quarante interventions chirurgicales ont été faites par cette équipe médicale.

Ils étaient très attendus, comme on le constate chaque année, le nombre de médecins Français a été renforcé. A l'occasion de cette quatrième édition du parcours "Fouta-Santé"-Matam, ils étaient 29 spécialistes de grande renommée en France composés d'ophtalmologues, de gynécologues, d'ORL, de dentistes, de généralistes, etc.

Comme l'avaient souhaité les responsables de l'association des émigrés de Matam en France, ce parcours a été une très grande réussite. Quelques jours avant l'arrivée de l'équipe, l'hôpital de Ourossogui était fortement envahi par les malades. Une image particulière cette année, il y avait plus de sujets Mauritaniens et Maliens que de Sénégalais. Fatoumata Ould Seydi, que nous avons rencontrée à la veille du démarrage de l'opération nous certifiait : "nous avons appris la nouvelle tardivement l'année dernière, que des médecins "toubabs" aussi spécialisés quittent l'Europe pour venir à Ourossogui pour soigner gratuitement ; c'était incroyable, cause pour laquelle, j'ai quitté Nouakchott où j'avais conduit mon fils qui souffre des yeux pour venir ici. Mais je peux vous assurer que vous ne pouvez pas imaginer combien de mes compatriotes ont quitté notre pays pour traverser le fleuve".

Du fait de la surcharge des centres d'accueil au niveau de l'hôpital, ce sont les arbres aux alentours qui étaient devenus des abris provisoires. Dans le décor, les sept cents Mauritaniens se distinguaient grâce à leurs tentes. Dans cet engouement, certaines ménagères ont alors improvisé des petits restaurants pendant que d'autres chômeurs se ruaient vers des "tanganas".

A l'entame des opérations, les médecins Français, dont le transport a été assuré par le ministère de la Santé sénégalais de Dakar à Ourossogui, ont été chaleureusement accueillis en début de cette matinée du lundi dès leur apparition dans les locaux de l'hôpital régional de Ourossogui. Pour la circonstance, la rencontre de préparation avait permis au directeur de l'hôpital de prendre toutes les dispositions nécessaires au bon déroulement de l'opération. Comme c'est le cas à chaque parcours, le seul chirurgien et généraliste de cet hôpital s'est transformé en agent d'appui et assistant des médecins Français. Ainsi, quatre blocs opératoires ont été ouverts sur place gratuitement, les sujets étaient admis dans les différents services ; en majorité, les médecins sont composés de chef de service au niveau de l'hôpital de Poissy en France. Comme pour donner une idée sur la qualité des spécialistes, le président de l'association "Fouta-Santé", Mamadou Diaw, nous donne l'exemple de l'ophtalmologue qui était obligé de recruter son remplaçant de l'hôpital de Poissy, à raison de quatre cent mille francs CFA par jour. Pour mieux se faire comprendre, M. Diaw explique que le comité directeur de l'association a procédé à une sélection sévère basée sur la qualification des uns et des autres avant de retenir les plus en vue dans leurs différentes spécialisations. Des informations qui auront permis de se faire une religion sur le niveau de ces médecins venus d'Europe.

Cette 4ème édition aura coûté aux Sénégalais vivant en France plus de vingt-trois millions de nos francs. Un budget mobilisé à travers des cotisations des membres, tous originaires des villages de la nouvelle région de Matam. Les retombées des soirées dansantes et autres actions de nos compatriotes ont été également une contribution dans la campagne de recherche de fonds.

Un bilan positif

Au terme de ce 4ème parcours, le bilan est satisfaisant. Revenant sur la situation sanitaire des sujets reçus durant ces sept jours dans l'hôpital de Ourossogui, le coordinateur de l'opération relève de nombreux cas de cataracte chez les personnes du troisième âge. Sur la même lancée, M. Diaw insiste sur l'ophtalmologie qui a battu le record des consultations et des interventions. En somme, ce sont près de quatre mille patients qui ont été consultés et quatre cents autres qui ont bénéficié d'une intervention chirurgicale, en plus de cette action qui a permis de restaurer une bonne santé à ceux-là qui sont pour la plupart vaincus par la pauvreté accrue. Tous les médicaments nécessaires ont été gracieusement offerts aux malades. Le tout pour susciter une grande satisfaction des bénéficiaires qui ne cessent de prier pour les initiateurs du parcours. Selon Malé Fall, président de l'ORCAM : "voilà une action importante. En plus des actions des pouvoirs publics, ce geste de nos compatriotes vivant en France est venu nous soulager. Je suis sûr que nombreux parmi les malades examinés n'ont pas les moyens de se faire consulter par un spécialiste à Dakar et veulent que cette opération perdure". Ainsi, le directeur de l'hôpital de Ourossogui, Mame Alassane Seck, rappelle que l'association "Fouta-Santé" doit être un exemple pour les autres ressortissants Sénégalais et cela, pour d'autres secteurs comme l'Education ou encore la Sécurité alimentaire.

S'exprimant à la fin de son séjour, le Dr Badji, gynécologue, semble fier de son œuvre : "nous sommes toujours fiers de faire profiter de notre savoir-faire, sans aucune retombée financière, nous sommes toujours prêts à venir au Fouta soigner les malades. En prenant en compte l'accueil dont on a fait l'objet, j'arrive à mesurer combien nous sommes attendus au Sénégal". Seule fausse note cette année, Mamadou Diaw regrette : "avec cette initiative, nous méritons quand même une meilleure prise en charge dans notre pays. Cette année, les chauffeurs qui nous ont été affectés par le ministère de la Santé sont repartis sur Dakar juste après notre arrivée à l'hôtel de Ourossogui. Durant tout le parcours, nous avons eu d'énormes difficultés pour le déplacement ; ça nous a fait mal". Comme l'a martelé M. Diaw, il n'existait que le véhicule déployé par l'Union pour la Solidarité et l'Entre aide (l'USE) tout au long de leur séjour pour acheminer les équipes de l'hôtel à l'hôpital ou encore au centre de Santé de Matam. Autre retombée après ce parcours et financière celle-là, l'hôpital, qui avait dépensé 842.000 francs, a récolté au terme de l'opération, la rondelette somme de 5,1 millions de francs CFA. Le départ des médecins Français a été fêté par un dîner offert par l'hôpital au camp militaire de Ourossogui et un "tangerine" dans une boîte de nuit de Matam. Le rendez-vous est alors pris pour l'année prochaine.

ALY BANDEL NIANG

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=35456&index__edition=10128


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