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L'actualité de la santé en Afrique

David Rey : 20 à 30% des Ppvs font la maladie de Kaposi. Médecin à Strasbourg, il fait le bilan de la formation tenue à Douala du 23 au 27 février - Mutations - Cameroun - 05/03/2004

Mutations : Quels étaient les axes de la formation que vous avez donnée aux médecins camerounais ?

Docteur David Rey : C'était une formation basée essentiellement sur la prise en charge thérapeutique des malades du Sida. Elle s'adressait aussi, aux biologistes et aux pharmaciens. Nous avons commencé par des rappels historiques de la maladie parce qu'il faut toujours se recycler et parfois on oublie les préliminaires, nous avons également abordé l'histoire clinique, que nous avons centrée sur le traitement du Vih/Sida. Nous avons mis un accent particulier sur comment utiliser les anti-rétroviraux, leurs inconvénients parce qu'il faut savoir qu'ils ne guérissent pas ; donc, il ne faut pas avoir de faux espoirs. Ce qu'il faut éviter au-dessus de tout ici, ce sont les échecs. Quand un patient a commencé son traitement, il faut le suivre et l'aider dans les moments difficiles parce qu'ils sont faibles et toujours proche de l'abandon.

Mutations : Une semaine peut-elle suffire à inculquer toutes ces données ?

Docteur David Rey : Certainement pas. Nous savons qu'au Cameroun, comme dans beaucoup de pays africains touchés par la pandémie, l'accès aux Arv n'est pas facile, ni aisé, car les produits ne sont pas toujours disponibles dans les officines. Le plus important pour nous, c'est que lorsque ces produits seront disponibles, les prescripteurs les utilisent correctement. Il faut éviter de développer des résistances chez les patients, car, après, le traitement devient plus difficile. Les connaissances de base des molécules en fonction de l'état de chaque malade, de son sexe et de son age sont des informations importantes qui guident vers un choix adéquat du traitement à prescrire.

Mutations : Dans vos différentes interventions, vous êtes revenu plusieurs fois sur le sarcome de Kaposi. Qu'est-ce c'est ?

Docteur David Rey : Beaucoup de personnes ne reconnaîtront pas cette appellation ; on la connaît mieux sous le nom de maladie de Kaposi. En fait, c'est un cancer qui complique l'évolution de la maladie. Il est plus fréquent chez les personnes infectées par le Vih/Sida. La maladie de Kaposi touche essentiellement la peau. Elle peut avoir des formes sévères qui attaquent les poumons et le tube digestif. Visiblement lorsque ce cancer se développe sur la peau, il laisse des petites plaques sur la peau ou des nodules qui sont violacées. Parfois, on trouve aussi ces plaques sur les muqueuses génitales. Elles ne sont pas douloureuses et ne démangent pas. Mais, le cancer ronge. Ces atteintes de peau sont les plus fréquentes et les plus significatives chez les Ppvs en Afrique, aujourd'hui moins en Europe.

Mutations : Pourquoi sont-elles moindres en Europe ?

Docteur David Rey : On voit de moins en moins la maladie de Kaposi en Europe grâce aux traitements aux Arv. C'est une maladie qui se soigne entre 60 à 80% par les Arv et non par le traitement de la maladie de Kaposi. Dans les pays développés l'accès aux traitements est plus facile qu'en Afrique, c'est pourquoi nous rencontrons aujourd'hui moins de cas. Mais, le pourcentage resté élevé parce que 20 à 30% des Ppvs du monde entier développe la maladie de Kaposi, avec une forte marge chez les homosexuels. Si la maladie n'est pas étendue, seuls les Arv suffisent, mais si elle est bien installée, le dernier recours c'est la chimiothérapie.

Propos recueillis par M.O.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1078478215


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