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L'actualité de la santé en Afrique

L'excellent travail du docteur Cissoko sur un cas dangereux de péritonite chez l'enfant - Sidwaya - Burkina Faso - 03/03/2004

Admis avec mention très honorable et félicitations du jury. M. Mohamed Lamine Cissoko a ainsi été déclaré docteur es-médecine, le jeudi 26 février dernier, après prestation du serment d'Hippocrate, et à l'issue d'un travail de thèse jugé "extrêmement important sur une pathologie très dangereuse" : Les péritonites par perforation non traumatique du grêle chez l'enfant. Etude prospective au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo.

Péritonites ; perforation non traumatique, grêle... Quelle réalité cachent ces termes scientifiques d'une extrême difficulté pour le lecteur non spécialiste ? En termes simples, de quoi s'agit-il ? M. Cissoko a travaillé sur les inflammations (lésions, brèches...) de la cavité péritonéale, sorte de poche qui renferme des organes vitaux tels que l'intestin ou l'estomac. Les perforations non traumatiques (spontanées) s'opposent aux perforations traumatiques (agressions mécaniques comme les coups de poignard par exemple). Très fréquentes dans nos régions et principalement chez les moins de 25 ans, ce type de péritonite constituerait une urgence médicale absolue. Le docteur Cissoko précise que l'opération doit intervenir dans les six (6) heures suivant d'admission du malade à l'hôpital. La thèse du docteur Cissoko a porté sur la tranche d'âge de zéro (0) à quinze (15) ans, parmi les cas recensés à Yalgado du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2002. Ainsi, sur 164 opérés pendant cette période pour le même mal (péritonites), 65 cas présentaient une perforation du grêle, soit 39,6% de la totalité des péritonites généralisées. Sur ces 65 cas, 40 concernaient des garçons et 25, des filles, soit un ratio de 1,6 pour une moyenne d'âge de 9,75 ans. Fait révélateur, 43% de ces enfants étaient non scolarisés, dont 66% issus du milieu rural.
Dans les pays en développement comme le Burkina Faso, la cause principale des péritonites étudiées par le docteur Cissoko, est la fièvre typhoïde. D'où la nécessité de vacciner les enfants contre cette maladie.
L'origine rurale de la majorité des patients (66%) indique la nécessité d'un respect plus prononcé des mesures d'hygiène individuelles entre autres précautions, car il s'agit avant tout d'une maladie des mains sales, liée au manque d'hygiène. Un des intérêts du travail sur cette pathologie chirurgicale porte sur les méthodes d'intervention chirurgicale. Plusieurs méthodes y sont utilisées, dont aucune ne fait l'unanimité, précise le docteur Cissoko qui a cependant retenu la résection-iléastomie temporaire comme la plus appropriée des méthodes. Cette forme d'intervention chirurgicale serait la plus efficace et la moins dangereuse.

Grosso-modo, la méthode consiste à mettre temporairement l'intestin hors d'usage jusqu'à ce qu'il guérisse de son inflammation. Elle a prouvé son efficacité en ce sens que sur 18 cas d'opération par cette méthode, on n'a enregistré "qu'un seul" décès, ce qui est relativement moins dangereux que d'autres formes d'interventions chirurgicales.
C'est pendant la période pluvieuse (juillet à novembre) que les populations sont exposées à cette maladie dont le caractère dangereux est révélé par les statistiques établies par le Dr Cissoko. Taux de morbidité (incapacité liée à la maladie) de 76,92%, décès de treize (13) patients, dont neuf (9) après traitement par excision-suture, trois (3) par résection-anastomose immédiate et un (1) par résection-iléostomie temporaire. Ce qui laisse penser que cette dernière technique est effectivement la moins risquée.

Sibiri SANOU

Les suggestions du docteur Cissoko

  • Aux autorités politiques et administratives
    • Former davantage de chirurgiens, d'anesthésistes et de réanimateurs pédiatres.
    • Améliorer les conditions d'évacuation des malades ne pouvant pas être pris en charge en milieu rural (subventionner les évacuations, médicaliser les ambulances).
    • Améliorer le plateau technique des formations sanitaires (blocs opératoires, réanimation, imagerie médicale, laboratoires).
  • Aux personnels de la santé
    • Faire un diagnostic et une prise en charge précoces de la fièvre typhoïde.
    • Eviter les sutures en milieu septique.
    • Respecter les mesures d'asepsie per opératoires et au cours des pansements.
  • Aux populations
    • Respecter les mesures d'hygiène collective et individuelle.
    • Eviter l'automédication.
    • Consulter tôt dans les formations sanitaires.

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=35334&index__edition=10125


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