L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Dr Albert Mabri Toikeusse (Ministre d'état, ministre de la Santé et de la Population) "La tuberculose est en train de remonter en force avec la crise" - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 30/03/2004

Notre envoyé spécial à Yamoussoukro pour le lancement du2 e passage de la 7e édition des JNV s'est entretenu avec le ministre de la Santé.

Fraternité Matin : M. le ministre, vous venez de procéder au lancement du deuxième passage des J.N.V. Quel bilan faites-vous des premières journées ?

Dr Albert Mabri Toikeusse : Il y a environ cinq semaines que nous avons lancé le premier passage. Il s'est très bien déroulé sur l'ensemble du territoire national. Nous avons atteint de bons taux de couverture. Les taux les plus faibles (48%) ont été enregistrés à Bangolo et à Tabou. Mais, nous sommes allés jusqu'à 124% dans le district d'Abidjan nord.
Au plan national, le taux de couverture est de l'ordre de 92%. C'est satisfaisant, surtout après deux ans sans campagne de vaccination contre la polio. Mais, nous devons croire que nous avons le devoir de pousser un peu plus loin pour améliorer ce taux. Et nous assurer que toutes les cibles ont été atteintes. C'est la raison de tout ce que nous avons mis en jeu pour que le deuxième passage soit une réussite.

Fraternité Matin : Pour ce deuxième passage vous étiez personnellement sur le terrain. Peut-on en avoir une idée ?

Dr Albert Mabri Toikeusse : Ce deuxième passage couvrira également l'ensemble du territoire national, c'est-à-dire nos districts de santé : au sud, au nord, au centre, à l'est et à l'ouest. Pour la circonstance, des équipes ont été mobilisées avec le soutien de l'OMS, du ROTARY, de l'UNICEF et de tous nos partenaires de coopération bilatérale. Notamment la coopération belge.
Nous sommes sur le terrain et nous ferons en sorte que tous ces enfants soient effectivement vaccinés. Ce que nous demandons, c'est l'adhésion des forces de défense et de sécurité de tous les bords. C'est également celle des populations quelles que soient leurs croyances religieuses, traditionnelles ou de tout autre ordre.
Nous pensons, après la tournée de mobilisation sociale qui nous a conduits dans plusieurs départements, que nous aurons l'adhésion des uns et des autres. La seule crainte que nous avons actuellement est vis-à-vis d'Abidjan. Néanmoins nous pensons pouvoir mettre en place une stratégie qui permettra assez rapidement de rattraper ce qui est en voie d'être perdu à Abidjan.

Fraternité Matin : Par négligence, certains parents peuvent ne pas faire vacciner leurs enfants, malgré les deux passages. Est-ce à dire, M. le ministre, que ces enfants sont sacrifiés ?

Dr Albert Mabri Toikeusse : Les journées nationales de vaccination viennent en renfort à la vaccination de routine qui se fait dans tous nos centres de santé. Et où celle pour lutter contre la polio tient une place de choix. Par conséquent, les parents n'ont même pas besoin d'attendre l'organisation des journées nationales de vaccination contre la polio pour faire vacciner leurs enfants. Ils peuvent aller dans n'importe quel centre de santé pour que l'enfant reçoive sa dose de vaccin orale.
Ces centres seront toujours ouverts. Nous sommes en train d'améliorer la vaccination de routine. Notamment dans les régions du centre, du nord et de l'ouest où ces services n'étaient pratiquement plus existants.
Nous allons également faire le ratissage partout où cela s'impose. Donc aucun enfant ne sera sacrifié. C'est un devoir pour nous. Tout ce que nous demandons, c'est l'adhésion de tous. Que des portes s'ouvrent afin que chaque enfant soit vacciné. Dans le cas contraire, conduire les enfants partout où ils doivent recevoir leur dose de vaccin.

Fraternité Matin : Après polio plus, quel sera votre champ de bataille médical ?

Dr Albert Mabri Toikeusse : Nous n'avons malheureusement pas la possibilité d'hiérarchiser les actions et de les planifier dans le temps. Parce que les urgences sont si nombreuses et nous sommes si assaillis que nous n'avons pas le temps de dire : " La prochaine fois, ce sera tel ou tel secteur ".
Nous faisons pratiquement tout en même temps. Nous sommes sur le front de la polio, de la lutte contre le sida. Nous sommes face à la tuberculose qui est en train de remonter en force avec la crise. Nous devons faire face au paludisme, aux maladies infantiles, à la mortalité maternelle. Nous avons trop d'urgences. Mais nous essayons de faire en sorte, avec le soutien des partenaires appuyé par l'engagement du Chef de l'Etat, du Premier ministre et du gouvernement de réconciliation nationale, de nous doter de quelques ressources qui nous permettent d'aller rapidement.
Le combat contre le sida est en cours. Il va s'intensifier dans les semaines à venir, tout comme celui contre la tuberculose. Mais nous attendons de faire un peu plus contre le paludisme et contre bien d'autres problèmes que nous avons. Toutefois, nous ne pouvons réussir tout cela que dans la paix. Pour cela, nous souhaitons que la paix revienne rapidement, que notre territoire s'unifie et que tous, nous nous réconcilions.
Cela nous donnera des forces et libérera les partenaires et toutes les énergies. Et nous pourrons alors donner à la Côte d'Ivoire, la santé dont elle a besoin pour se développer.

Ernest Simon AKA

Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=710n2zdq5le


Retour actualités
 
Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale