L’association
sénégalaise des donneurs bénévoles de sang (ANDOBES) va célébrer,
le 29 mai prochain, la Journée mondiale du sang. Cette cérémonie,
placée sous le patronage du chef de l’Etat, aura lieu à Thiès. “La
célébration de la Journée mondiale du Sang devrait être un temps
fort en faveur du don de sang et permettre une grande sensibilisation
des populations pour ce geste qui peut sauver des vies”, nous a
expliqué MM.Tierno Lecompte Seck et Boubacar Gaye, respectivement
secrétaire général national et secrétaire général de la section
de Dakar de l’ANDOBES.
“Il s’agit de tout faire pour accroître le nombre de donneurs de
sang et d’en fidéliser un grand nombre, car des besoins peuvent
surgir sans crier gare pour des victimes de catastrophes”, a indiqué
M. Seck. “Il y a aussi le fait que le Sénégal, qui n’a que 20.000
donneurs de sang recensés par le centre national de transfusion
sanguine (CNTS), doit tout faire pour atteindre les normes de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), qui recommandent un taux de 2% de donneurs
par pays, soit 180000 individus pour le Sénégal, a précisé M. Seck.
Le
principe du don de sang est soumis aux principes du bénévolat et
notre association mène diverses activités en appoint aux efforts
des pouvoirs publics, notamment le centre national de transfusion
sanguine”, nous a confié le secrétaire général de l’ANDOBES.
Selon
lui, “ si, pour le donneur, le don du sang est un geste altruiste
de grande valeur morale, il s’accompagne du devoir d’offrir des
éléments sanguins exempts de danger de contamination. La protection
des malades passe donc par la responsabilisation des donneurs qui
doivent être des hommes sains”.
Avec
l’avènement du VIH/SIDA et les tests imposés (et c’est normal) sur
chaque don de sang pour dépister d’éventuels agents pathogènes,
beaucoup craignent de donner du sang et de se voir notifier leur
sérologie VIH. Les dons se font de plus relativement rares, ou sont
difficiles à susciter. Il faut donc aller sur le terrain.
“Le
CNTS sort donc fréquemment son dispositif logistique pour aller
dans les casernes, au niveau de certaines grandes entreprises, pour
chercher du sang”, a expliqué M. Seck. A la question de savoir :
est-ce que n’est pas la peur de savoir leur sérologie et la crainte
du SIDA qui poussent les gens à se raréfier pour le don de sang
? “Nous savons qu’il nous faut soutenir le CNTS afin qu’il puisse
avoir un fichier plus grand de donneurs bénévoles et plus diversifié
de groupes sanguins répertoriés, afin de faciliter leur appel en
cas de besoin urgent ou de menace de pénurie”, a répondu M. Seck.
“Vous
savez, chacun d’entre nous peut avoir besoin de sang un jour, et
il n’est pas souhaitable que, ce jour-là, il y ait pénurie”, a expliqué
M. Seck dont l’association entend pousser plus loin ses activités,
notamment dans la sensibilisation du public sur le VIH. FARA DIAW
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