Le ministre américain de la Santé et des Affaires sociales M. Tommy Thompson est arrivé à Abidjan hier aux environs de 15h pour repartir dans la nuit. Cette visite de quelques heures s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre le Vih/sida.

Accompagné d’une délégation forte d’une vingtaine de membres composée de parlementaires, médecins, responsables de laboratoires pharmaceutiques etc., le responsable du plus important département ministériel des Etats-Unis est venu s’enquérir de visu de la situation du Vih en Côte d’Ivoire. C’est cela, la collaboration ivoiro-américaine dans ce domaine sur le terrain.

Le ministre Thompson et sa délégation ont visité depuis le début de la semaine le Mozambique, l’Afrique du Sud et le Botswana pour les mêmes raisons. La visite effectuée en Côte d’Ivoire à l’instar des trois autres pays l’a été à la demande du président des Etats-Unis selon M. Thompson. Qui à Abidjan a voulu se rendre compte de ce qui est fait en matière de prévention de la transmission mère-enfant du Vih (PTME). Dont un programme installé par les Américains avec le Retro-ci a été visité hier par le ministre et sa suite. Il s’agit de l’hôpital de Port-Bouët qui est le prototype réussi de l’intégration des activités de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) dans un service de santé.

La PTME à l’hôpital général de Port-Bouët comme à Abengourou et bientôt à San-Pedro et dans d’autres villes de la Côte d’Ivoire, est l’une des composantes de l’initiative Life développée par le gouvernement américain pour venir en aide aux pays en développement dans leur combat contre la pandémie du siècle. L’initiative Life qui couvre 15 pays d’un coût total de cent millions de dollars américain, soit 70 milliards de F CFA, consacre environ six milliards trois cent mille F CFA (9 millions de dollars US) à notre pays selon M. Tommy Thompson. Si le secrétaire américain de la Santé et des Affaires sociales savait avant de se rendre dans chez nous que le sida y faisait des dégâts, il a réalisé une fois sur le terrain l’ampleur du ravage, sa gravité comme il le dira lui-même. Surtout avec le témoignage de Mme Kaboré Ami, membre de l’Association des femmes vivant avec le Vih. Celle qui a perdu son mari, deux enfants du Vih et peut vivre avec une fille séronégative grâce à la PTME a plaidé pour tous les malades et porteurs du virus dans ce pays. En demandant soutien et appui du gouvernement américain pour l’accès aux antiretroviraux. Un accès qui a connu beaucoup d’interruptions. C’est pourquoi dira Ami : “ Je voudrais faire un plaidoyer pour les 2500 personne bénéficiant des ARV pour que les ruptures s’arrêtent, que le nombre de bénéficiaires augmente, pour que les hôpitaux du jour soient développés dans tout le pays, bref, pour que des vies soient sauvées ”. Ami a plaidé comme l’avait fait quatre jours plus tôt Mme Assana Sangaré Ouattara, ministre chargé de la Lutte contre le Sida, qui pour préparer la visite de M. Thompson a reçu l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Arlene Render en son cabinet.

Mme Assana a demandé justement l’appui des Etats-Unis non seulement pour l’accès aux antiretroviraux, mais aussi et surtout pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. B. ZEGUELA

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