Les
enseignants veulent tourner le dos à l’inertie Les Républiques du
Burundi, de Madagascar, du Tchad, absentes à la 19ème session ordinaire
du Conseil des ministres tenue à Abidjan du 8 au 13 avril, seront
sans aucun doute heureuses des résultats de cette session. Une édition
qui, au dire du ministre camerounais de l’Enseignement supérieur,
M. Atangana Mebara, président en exercice du Conseil des ministres
du Cames, permettra désormais d’améliorer la visibilité et asseoir
la crédibilité du Cames”. Les participants au forum d’Abidjan estiment
avec une pointe de fierté et de légitimité, avoir “refusé le confortable
conservalisme, tourné le dos à l’inertie” et surtout, “pris des
mesures innovantes”: réduction du nombre des membres du CTS de 3
à 2 par pays ; obligation pour les recteurs membres du CCG de se
faire prendre dorénavant en charge par leur université; recrutement
pour l’instant d’un seul directeur de programme afin de pouvoir
en suivre l’évolution, son impact sur le fonctionnement de l’institution.
Sur cette base, la candidature de M. Jean Koudou, de la République
Centrafricaine a été retenue…
Autres
décisions: après avoir donné quitus au secrétaire général du Cames,
professeur Mamadou M. Sall, pour sa gestion au titre de l’exercice
2001, le Conseil des ministres a adopté le budget 2003 équilibré
en recettes et en dépenses à 556.369.996 francs CFA, en diminution
de 9,31% par rapport au budget 2002. Il a en outre approuvé le projet
de construction d’un bloc administratif avec deux salles de réunions
et la construction sur un autre site à négocier avec le Burkina
Faso, des logements pour le secrétaire général et les deux directeurs
de programmes. Et ce n’est pas tout. Les institutions et pays membres
du Cames entendent poursuivre la réflexion sur la proposition de
faire payer des frais forfaitaires aux candidats. Le Conseil des
ministres ne fait guère mystère d’une autre exigence: le paiement
intégral des services à rendre avant toute instruction de dossier.
Chose faite par ailleurs: la création de l’Ordre international des
Palmes académiques du Cames (OIPA/CAMES) et la signature de l’accord
présenté à cet effet.
Tout
en réaffirmant le rôle d’évaluation du Cames, le conseil, préoccupé
par les faibles taux de réussite répétés obtenus lors du concours
d’agrégation de droit, sciences juridiques, économiques et de gestion,
a demandé qu’un travail préalable rigoureux de sélection des dossiers
se fasse dans les universités d’origine des candidats avec l’implication
des doyens et des recteurs de ces universités. Il a encouragé les
universités à utiliser les centres déjà identifiés en Afrique, pour
la préparation des candidats à ce concours. Lorsque les universitaires,
autorités politiques et partenaires du Cames se retrouveront en
avril 2003 pour la prochaine session (et en marge de celle-ci) ils
auront mûri la réflexion sur le “financement et développement de
l’enseignement supérieur en Afrique”.
Mais
ils se feront surtout fort de mettre un point d’honneur à la réussite
de la 24ème session des comités consultatifs interafricains (CCI)
qui se réunira à Libreville (Gabon), du 15 au 22 juillet 2002. Tout
comme le 11ème concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie,
odontologie, médecine vétérinaire et production animale (du 9 au
19 décembre 2002 au Sénégal). Cet esprit présidera sûrement la tenue
du 12ème colloque sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle
africaine à Kigali (Rwanda) du 5 au 9 novembre 2002.
D’autres
grands rendez-vous pointent à l’horizon. Il s’agit entre autres,
de la 25ème session des CCI (Mali, juillet 2003) du 11ème concours
d’agrégation de droit, sciences juridiques, économiques et de gestion
au Burkina Faso, en novembre 2003), du 21ème colloque sur la reconnaissance
et l’équivalence des diplômes, prévu au Sénégal en décembre 2003.
On le voit bien, les réflexions menées à Abidjan pourraient donner
à la 19ème session une “dimension historique ”, comme ont semblé
le croire, les participants. Encore faut-il, comme l’a approuvé
le ministre ivoirien Sery Bailly qui représentait à la clôture,
le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Abou Drahamane
Sangaré, que les décisions prises ne restent pas lettre morte. Que
les pays membres s’acquittent du paiement des contributions dues,
etc. DOUH-L-PATRICE
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