Mesdames
Simone Ehivet Gbagbo, Marguérite Kérékou du Bénin, Stella Obasanjo
du Nigeria, Viviane Wade du Sénégal et les représentantes de leurs
homologues du Niger et du Gabon, se sont formellement engagées vendredi
à Yamoussoukro à soutenir la mise en œuvre d’activités en faveur
des orphelins du sida et autres enfants vulnérables.
C’était
lors de la clôture de l’atelier régional de l’Afrique de l’Ouest
et du Centre sur les orphelins et autres enfants vulnérables qui
s’est tenu du 8 au 12 avril à l’Hôtel Président de Yamoussoukro.
Où 131 sociologues, psychologues, médecins, enseignants, représentants
de ministères des Affaires sociales, de la famille, de la femme
et de l’enfant, d’organisations et de projets s’occupant de la protection
et de la petite enfance etc., venus de 23 pays se sont retrouvés
pour examiner la situation des orphelins du sida et autres enfants
vulnérables.
Ils se sont engagés au sortir de l’atelier à mener des actions de
lutte pour limiter le fléau. Et ce après avoir esquissé des plans
d’actions à renforcer. Des plans qui, de l’avis de Mme Rima Salah,
directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du
Centre, devraient rechercher un large consensus pour leur mise en
œuvre.
Les épouses des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Nigeria,
et du Sénégal ont passé près d’une heure à huis clos avec les délégations
de leurs pays respectifs pour écouter et échanger sur le plan national
proposé par elles.
Ces
plans qui ont surtout en commun la sensibilisation et le plaidoyer
à faire sur la question, l’application effective de toutes ces conventions
et traités internationaux signés et ratifiés par nos pays et faire
connaître les lois existant en faveur des orphelins et autres enfants
vulnérables en vue de veiller à leur mise en œuvre.
Tout
un programme qui ne saurait être réalisé sans l’appui du politique.
C’est pourquoi, dira Mme Rima Salah s’adressant aux Premières dames
présentes à la cérémonie de clôture : “ passez à vos époux le message
de l’Unicef ”. Un message qui, ainsi que l’a adopté la session spéciale
de l’Assemblée générale des Nations unies du 27 juin 2001 à New
York, est “ d’élaborer d’ici à 2003 et mettre en œuvre d’ici à 2005
des politiques et stratégies nationales visant à rendre les gouvernants,
les familles et les communautés à même d’assurer un environnement
favorable aux orphelins et aux filles et garçons infectés et affectés
par le vih/sida notamment en leur fournissant des services appropriés
de consultations et d’aides psychosociales en veillant à ce qu’ils
soient scolarisés et aient accès à un logement, à une bonne nutrition
et à des services sanitaires et sociaux sur un pied d’égalité avec
les autres enfants, offrir aux orphelins et aux enfants vulnérables
une protection contre toutes formes de mauvais traitement, de violence,
d’exploitation, de discrimination, de trafic et de perte d’héritage…
” Pour renforcer l’engagement des uns et des autres, pour que chacun
garde à l’esprit l’ampleur du fléau, Mme Gbagbo a tenu à rappeler
des chiffres qui selon elle sont une insulte à notre conscience
d’Africains au regard du nombre croissant et du sort qui est réservé
aux orphelins du sida.
“ Les statistiques disent que d’ici à 2010 le nombre d’enfants de
moins de 15 ans orphelins du sida et autres causes passera à 44
millions contre 34,7 millions actuellement. Que, sans le sida cette
augmentation aurait été de 15 millions. 20 à 30% des enfants de
moins de 15 ans seront orphelins en 2010 dans 11 pays africains
au Sud du Sahara ”. Pour la Première dame de Côte d’Ivoire, devant
un tableau aussi sombre, il était nécessaire de marquer une halte
et de réfléchir sur le sort des orphelins. C’est ce que, a observé
l’atelier en voulant mieux cerner la question, obtenir un consensus
sur les moyens à mobiliser et les actions à mener. L’atelier organisé
par le bureau régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et
du Centre, l’Usaid, le Fhi et l’Alliance save the children a été
clôturé par Mme Gbagbo en ces termes : “ Allez au-delà des mots,
passez aux actes, érigez la question des enfants à un rang prioritaire
et ce sera garantir l’avenir de notre continent ”. B. ZEGUELA à
Yamoussoukro
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l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=10483
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