Ebrahim Malick Samba, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique,
a rendu public un message lors de la Journée internationale de la
santé dans lequel il souligne que la plupart des maladies dont souffrent
les enfants sont d'origine environnementale.
Extrait de ce message : " Les statistiques sont effrayantes. Rien
qu'en l'an 2000, dans le monde, 1,3 million d'enfants de moins de
cinq ans ont perdu la vie par suite d'infections respiratoires aiguës
; un million d'enfants sont morts du paludisme et d'autres maladies
infectieuses, et 400.000 enfants de divers traumatismes. En ce qui
concerne l'Afrique, en particulier, on estime qu'un enfant sur cinq
dans la région ne vivra pas jusqu'à son cinquième anniversaire,
principalement à cause des maladies liées à l'environnement. Cette
situation interpelle notre conscience collective et doit être redressée
d'urgence.
Chaque année, en Afrique, trois millions d'enfants meurent des
effets de la maladie et de malnutrition. Beaucoup de ceux qui survivent
sont incapables de grandir et de se développer jusqu'à leur potentiel
optimal. Plus de 70 % des décès d'enfants en Afrique ne sont imputables
qu'à six causes : infections respiratoires aiguës, diarrhée, rougeole,
paludisme, infections au VIH et malnutrition. Toutes ces causes
sont directement ou indirectement liées à l'environnement. L'eau
malsaine, les mauvaises conditions d'hygiène et d'assainissement,
ainsi que la pollution intradomiciliaire de l'air figurent au nombre
des risques les plus importants de maladies.
Les enfants sont plus vulnérables que les adultes aux dangers et
risques environnementaux, non seulement parce que les systèmes de
leurs organes ne sont pas entièrement développés, mais aussi parce
qu'ils se trouvent dans un processus dynamique de croissance et
de développement. Parce qu'ils consomment davantage d'aliments,
respirent davantage d'air et boivent davantage d'eau que les adultes,
par rapport à leur poids, ils ont tendance à absorber davantage
de produits toxiques contenus dans l'air, l'eau ou les aliments,
car ils passent plus de temps en contact avec le sol, où la plupart
des poussières et des produits chimiques nocifs s'accumulent…
Heureusement, la plupart de ces maladies et de ces décès liés à
l'environnement peuvent être évités. Il existe une gamme élargie
d'instruments, de programmes et de stratégies à l'efficacité prouvée
pour relever ce défi. Au nombre de ceux-ci citons : la prise en
charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME), l'approche " Milieux
favorable à la santé ", l'initiative " Promotion de la santé à l'école
", l'initiative " Ecole-Santé " et la Stratégie mondiale pour l'alimentation
du nourrisson et du jeune enfant. Toutes ces stratégies doivent
être intensifiées et passer du stade de petits projets à celui de
projets permettant d'atteindre tous les enfants exposés aux menaces
environnementales…
Les individus, les familles, les enseignants, les communautés,
les ongs et les gouvernements doivent travailler ensemble pour résoudre
les problèmes de santé des enfants et s'attaquer aux facteurs de
risques environnementaux de façon intégrée, avec plus d'efficacité
et avec plus de synergie. Nous avons tous un rôle à jouer. La technologie,
les instruments et les stratégies pour relever ce défi existent.
Tout ce dont nous avons besoin pour réussir, ce sont les ressources
et la volonté politique. A présent, il est temps d'agir.
Nos enfants constituent notre avenir. "
Ebrahim Malick Samba déclare dans son message que le thème choisi
cette année, " Un environnement sain pour les enfants ", est à la
fois approprié et opportun parce que presque un tiers de la charge
mondiale de morbidité est imputable aux facteurs de risques liés
à l'environnement. Il rappelle que c'est en Afrique du sud, à Johannesburg,
lors du " sommet " mondial pour le développement durable que l'OMS
a lancé l'Initiative " Environnements sains pour les enfants ".
Lire l'article original : http://www.brazzaville-adiac.com/html/ba_article.php?DEP_CODE=3097
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