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L'actualité de la santé en Afrique

Difficultés de gestion et personnel pléthorique : Les maux du centre de santé de Sédhiou - Le Soleil - Sénégal - 14/04/2003

Fruit du partenariat Sénégalo-norvégien, le centre de santé de Sédhiou couvre un district très vaste d'environ 7350 km2 et englobe une population de 372.000 habitants. Il est doté d'un plateau technique moderne. Comme tous les hôpitaux du pays, il est confronté à des problèmes qui entament souvent l'exécution des programmes et se répercutent sur les indicateurs.

Selon le Dr Babacar Ndoye, médecin-chef du centre, le problème crucial auquel est confronté son établissement est le déficit en personnel qualifié. C'est pourquoi, dit-il, " nous sollicitons depuis la visite de Mme le Ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévention, le Pr Awa Marie Coll Seck,, un renforcement en personnel qualifié pour exécuter correctement les programmes. " Par ailleurs, le problème du budget se pose avec acuité. "C'est un centre très moderne qui demande à être entretenu. Si le budget ne suit pas, cela peut aussi poser des problèmes sur, entre autres : la maintenance des équipements et des bâtiments et la logistique ", indique-t-il. "Ce sont là les deux problèmes majeurs auxquels nous faisons face" a affirmé encore le Dr Ndoye. En matière de santé, comme partout ailleurs, " le centre de santé de Sédhiou est confronté à un taux élevé de mortalité lié au paludisme, un taux élevé de malnutrition et à la prise en charge des IST/SIDA".

" La diarrhée chez les enfants fait également beaucoup de dégâts et on essaie de trouver des solutions adaptées à tous ces problèmes " note le médecin-chef. Concernant le taux exact de prévalence du Sida, le Dr Ndoye souligne qu'il serait difficile de donner le chiffre exact, eu égard au nombre insignifiant de personnes qui font la sérologie. Pour M. Ndoye, " en 2002, sur près de 60 examens sérologiques demandés, 31 se sont révélés positifs ; ce qui est insignifiant par rapport à la population du district. "

DES PROBLEMES, MALGRE UN PLATEAU MODERNE

En ce qui concerne les équipements, le centre de santé de Sédhiou dispose d'un plateau moderne avec " un bloc chirurgical fonctionnel dans lequel officie un chirurgien et un anesthésiste. On y dispose aussi d'autres services comme la radiologie, le laboratoire, le cabinet dentaire avec un chirurgien dentiste et une maternité où deux sages-femmes accueillent les parturientes. Le plateau est donc satisfaisant, mais le personnel reste insuffisant ", insiste davantage le médecin. Cet outil haut de gamme est aussi confronté à d'autres problèmes notamment dans la gestion. Le médecin gère une situation où " le personnel communautaire est pléthorique et la masse salariale élevée. " Selon le médecin, " si toutes les recettes continue d'être versées au personnel, il se posera un problème de fonctionnement à long terme. " D'ailleurs, une perspective de réduction des salaires du personnel communautaire est en vue. Ce qui crée un certain remous au sein de ce groupe, d'autant plus que leur salaire est presque " dérisoire ". Il varie entre 20 000 F CFA pour les hommes à 15 000 F CFA pour les femmes et par mois. Et pourtant, c'est ce personnel qui s'occupe de l'entretien, du nettoyage, donc de la salubrité dans le centre. Le Dr Ndoye affirme qu'à son arrivée, il avait trouvé un personnel pléthorique. "Les recettes sont pratiquement reversées au personnel et la structure n'arrive plus à renouveler son stock de médicaments. On a essayé de trouver ensemble des solutions pour réduire la masse salariale. Il est vrai que le district nous vient, pour l'instant, en appui, mais l'idéal, est que le centre soit autonome par rapport au district et que ses activités soient enfin rentables" dit-il. En 2002, le budget global de l'hôpital tournait autour de " 38 à 39 millions de Fcfa, en prenant en compte plusieurs rubriques (carburant, maintenance des véhicules et des bâtiments, produits d'entretien, prise en charge des indigents, formation, imprimés, registres.)"

DIFFICULTES BUDGETAIRES

Le centre de santé de Sédhiou bénéficie cependant de l'aide des autorités municipales et de l'Etat. Le Dr Ndoye note que " son établissement reçoit entièrement le fonds de dotation de la mairie et sans difficulté." "Il y a aussi un fonds non décentralisé qui se trouve au niveau de la préfecture. Et là aussi, nous ne rencontrons pas de problèmes pour en disposer " affirme le Dr Ndoye. Il ajoute cependant que la mairie ne doit pas s'arrêter là. " Ce serait une erreur de se baser sur ce fonds pour ne pas appuyer suffisamment la santé. D'autres fonds doivent être alloués pour venir en appoint au fonds de dotation qui est insuffisant. Il est vrai que tout cela dépend des possibilités de la mairie à appuyer le développement de la santé. À Sédhiou, malgré ses faibles moyens, la mairie fait de gros efforts pour appuyer la santé. " L'Etat joue aussi sa partition. Tant bien que mal…

DAOUDA MANE

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=26054&index__edition=9860


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