L'actualité

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L'actualité de la santé en Afrique

Jean Momo : Il faut sensibiliser. Technicien en ophtalmologie, il prescrit l'éducation avant les interventions comme solution aux risques de la cécité des rivières - Mutations - Cameroun - 02/04/2004

Mutations : Selon vous, quelle est la stratégie adéquate pour lutter contre la cécité de rivière ?

Jean Momo : Au préalable il faut engager de nombreuses campagnes pour sensibiliser les populations riveraines sur les risques qu'ils encourent du fait de la proximité qui existe entre les lieux de leurs habitations ou de travail et les nids des simulies dont les rivières constituent un milieu d'expansion rapide. Ensuite, l'on doit les amener à consommer, à titre préventif ou curatif, des doses de mectizan qui, depuis quelques années, sont distribuées gratuitement dans notre pays. Aussi, régulièrement, dans le cadre de notre fondation, nous discutons avec les acteurs locaux pour savoir s'ils n'ont pas d'autres moyens pour combattre cette maladie. Lorsque leurs méthodes s'avèrent efficaces, nous œuvrons pour leur large diffusion. Afin d'aider les populations des autres contrées où se développent facilement les simulies.

Mutations : Comment détruire directement les simulies ?

Jean Momo : Ce n'est pas facile, surtout ici à l'Ouest où il existe de nombreux ruissellements des cours d'eau et rivières tout comme des zones d'humidité dues à l'ombrage engendré par le feuillage des arbres et des grandes herbes. Cette difficulté est d'autant plus grande que nous ne disposons pas d'insecticides à large spectre comme en Afrique de l'Ouest. Où les simulies ont été complètement détruits par des insecticides largement répandus par des hélicoptères sur leurs foyers. De nos jours, l'onchocercose n'est plus un problème de santé publique dans cette partie du continent. Ici, chez nous, nous espérons un jour disposer des moyens pour des opérations du genre.

Mutations : Cette démarche n'est-elle pas nuisible à l'équilibre de l'écosystème ?

Jean Momo : Quand nous avons deux priorités en face de nous, il faut choisir la plus utile C'est ainsi, qu'entre la santé des populations attaquées par l'onchocercose et la préservation de l'espèce des simulies pour leurs éventuels bienfaits pour le maintien de la biodiversité, nous avons opté pour la première préoccupation au détriment de la seconde. Car on ne peut pas, parce qu'il faut protéger l'environnement, laisser toute une population devenir aveugle.

Mutations : Peut-on avoir une idée sur l'évaluation des actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la cécité des rivières dans la province de l'Ouest ?

Jean Momo : Avec l'appui du ministère de la Santé publique, nous avons parcouru tous les centres de santé de la province pour former le personnel médico-sanitaire sur l'onchocercose, en insistant sur la cécité des rivières qui est sa phase compliquée. Dans le même cadre, ils ont été édifiés par nos enseignements sur la prise du mectizan. En plus, au niveau de la fondation Moje que je dirige, des consultations et des soins gratuits sont accordés aux patients atteints de la cécité des rivières. C'est ainsi que nous avons aidé plusieurs personnes à sauver leur vue.

Mutations : Dans ce combat, quelles difficultés rencontrez-vous ?

Jean Momo : L'accès aux villages reculés ou enclavés n'est pas toujours facile pour nous. La vétusté et l'inadaptation de notre matériel de travail ne sont pas pour nous permettre l'optimisation de nos capacités d'intervention. En plus, il y'a dans nos publics cibles des gens qui ne montrent toujours pas réceptifs aux premiers abords. Il faut parcourir la localité plusieurs fois afin qu'ils soient pénétrés par nos messages sur la prévention et le traitement de l'onchocercose et de ses complications.

Propos recueillis par GMD

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=2&id=1080899308


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