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Tambacounda : SOS pour l’infirmerie de la caserne des sapeurs pompiers.
Le soleil - jeudi 10 mai 2001

SALLE D’HOSPITALISATION DESESPEREMENT VIDE.

Celle des soins où trône une table de consultation et une autre sur laquelle sont exposés des flacons d’alcool, de mercurochrome, de coton, etc.
Le bureau de l’infirmier -major, ne possède qu’une seule table et une chaise, une pharmacie avec une petite armoire qui a du mal à contenir la commande du mois.
Un personnel affairé à canaliser les malades venus des quartiers périphériques : Gounas Gouye, Navétanes, les villages rattachés à la commune et même de Sinthiou Malème, à 28 km des lieux.
C’est le décor qu’offre l’infirmerie de la caserne des sapeurs pompiers.
Ces infrastructures nouvelles, qui ont été inaugurées le 28 janvier 2001 par les ministres de l’Intérieur et de l’Habitat, ont créé un espoir qui risque d’être déçu.

Malgré la disponibilité des infirmiers Malick Mbengue, Adrien Malack et Matar Diop, l’infirmerie manque de tous : lavabos, lits, frigos pour la conservation des médicaments et même la climatisation qui est loin d’être un luxe à Tambacounda où la canicule taquine, régulièrement, les 45° à l’ombre en cette période de l’année, et même plus par moments avec 49°.
Du 28 mars au 3 avril dernier, nous révèle l’infirmier major, il y a 286 personnes qui ont eu des soins en plus du personnel de la garnison.
Ceux-là ont tous piqué un paludisme, sauf deux qui s’en glorifient. Car, à Tamba, l’exception, c’est un an sans paludisme. En plus de cette pathologie, la rougeole fait rage où 24 cas ont été soignés ici.
Aussi, les problèmes gastriques et les cas de méningite transférés à l’hôpital régional, à 5 km de là.
L’infirmerie, qui n’a pas atteint sa vitesse de croisière, car étant encore mal connue et aura du mal à faire face surtout avec l’hivernage qui pointe le bout de son nez, avec son cortège de maladies.

Interpellé, le commandant du 43e secours, Ségane Mbaye, a dit que l’infirmerie a été ouverte au public pour jouer son véritable rôle de maillon nécessaire dans la pyramide sanitaire de la commune de Tamba, surtout dans cette zone où il reste le seul poste de santé sous la supervision du médecin de la Zone Est militaire.
L’ambulance de la caserne, pour les évacuations, comble le vide. Mais, y a-t-il un vide, car l’infirmerie est sans matériel essentiel.
L’autre atout que nous révèle le capitaine Mbaye, c’est les prix des médicaments défiant toute concurrence et qui sont à la portée des malades des zones périphériques qui viennent par charrettes, vélos et à pieds.
Pour augmenter les possibilités d’accueil et de remplir son rôle, cette infirmerie doit fait l’objet d’une attention particulière, nous dit un malade.

Ce bijou, qu’est la caserne des sapeurs pompiers de Tamba, a aussi ses faiblesses.
Sa plus grosse plaie reste l’infirmerie, malgré les locaux flambant neufs.
PAPE DEMBA SIDIBE

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