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Laurent Esso donne le pouvoir aux pharmaciens de substituer les médicaments. Désormais, ils sont habiletés à modifier les prescriptions des médecins, mais sous certaines conditions...
Yaoundé, CAMEROUN le 17 avril 2001

Changer une prescription médicale afin de donner même un produit équivalent n'était pas, jusqu'ici, permis aux pharmaciens camerounais.
Lorsque vous vous présentiez dans une officine, ceux-ci n'étaient pas aptes à substituer un médicament, même manquant ou hors de portée, sans l'avis du médecin traitant.
Jusqu'ici, les pharmaciens n'étaient donc que de simples commerçants.
Le ministre de la Santé Publique, Laurent Esso vient de changer la donne.
Par un arrêté, il a voulu tout d'abord redorer le blason de la profession et en plus, permettre l'accessibilité aux médicaments pour les moins nantis.

Revaloriser la profession de pharmacien, pour Laurent Esso, était tout à fait une priorité. Car, on a souvent tendance à oublier que c'est à l'issue de nombreuses années d'études universitaires que l'on décroche ce titre.
Pour bon nombre d'entre nous, le pharmacien n'est qu'un ''vulgaire commerçant'' chez qui on reçoit contre espèce sonnante ou trébuchante, autres cachets, gélules ou ampoules.
Et pourtant, celui-ci est sensé connaître la composition de tout médicament qu'il nous remet.
Il est tout à fait possible qu'il ne connaisse pas quelle maladie une gélule ou ampoule est supposée soigner, mais il peut vous donner dans les détails sa composition chimique.
Par cette compétence, il est parfaitement informé des différents équivalents dans la panoplie des produits qui peuvent être prescrits.

C'est pour cette raison que le ministre de la Santé Publique lui accorde, par ce texte légal, ce pouvoir de proposer à un malade un autre produit que celui qui figure sur l'ordonnance prescrite par le médecin traitant.

Un autre aspect très important dans la décision du ministre de la Santé Publique d'établir ce nouveau texte est le souci de permettre à des personnes démunies de pouvoir, au cas où cela est possible, remplacer un médicament onéreux par un autre moins cher, tout en ayant les même caractéristiques et pouvant ainsi avoir le même effet sur la maladie.
Il arrive très souvent que le Camerounais moyen n'arrive pas à se soigner tout simplement parce que les médicaments prescrits lui sont inaccessibles alors qu'il existe des génériques qui sont peut-être à sa portée.

L'arrêté signé par le ministre Esso a donc un caractère double :
Accorder une dérogation aux pharmaciens à la condition expresse que le nouveau médicament contienne les mêmes éléments actifs, dose et mode d'administration permettant d'atteindre les effets thérapeutiques désirés.
De plus, le nouveau médicament doit coûter moins cher que celui prescrit par le médecin.

B. Z.

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