Recherche
sur le Sida - Rencontre scientifique à Dakar
Le soleil - Article publié dans l'édition du Samedi 26 Mai 2001
Les
troisièmes journées scientifiques du projet SIDAK ont débuté hier
matin au Centre Paul Corréa de l’Institut d’hygiène sociale de Dakar.
Les principaux points à l’ordre du jour sont les avancées effectuées
dans les recherches sur le VIH/SIDA par les différentes institutions
qui collaborent sur ce projet.
Pendant trois jours, des scientifiques sénégalais évoluant principalement
dans le programme national de lutte contre le SIDA du Sénégal et
leurs homologues de l’Agence Nationale de Recherche sur le SIDA
(ANRS) de France, de l’Institut “Léon Mba” de Médecine et d’épidémiologie
africaines de Paris, de l’institut de médecine Tropicale d’Anvers
(Belgique) et de l’Institut de Recherche pour le développement (IRD)
de Montpellier (France) vont échanger sur la situation du Projet
SIDAK, notamment sur les résultats des études dans différents compartiments
thématiques sur les infections sexuellement transmissibles (ISF)
dont le VIH/SIDA.
Plus
d’une cinquantaine d’études sur la virologie en ce qui concerne
l’évolution des types et sous-types des virus du SIDA (VIH1 et VIH2),
l’épidémiologie des ISF, la recherche clinique par rapport aux essais
thérapeutiques, et les infections opportunistes, les sciences sociales
et sur l’initiative sénégalaise d’accès aux antirétroviraux (ISAARV)
lancée depuis juillet 1998 seront au menu de cette rencontre.
La recherche sur un candidat – vaccin sera également discutée de
même que les voies et moyens à mettre en œuvre pour des essais de
phase 1 et 2 à partir de l’an 2002 au Sénégal.
Déjà, l’ANRS, qui contribue beaucoup avec le ministère français
des Affaires étrangères à cette coopération scientifique Nord –
Sud, s’est engagée depuis 1992 dans douze essais vaccinaux.
Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention,
M. Abdoul Aziz Diop, s’est félicité de cette collaboration scientifique
entre l’ANRS et le comité national sénégalais qui s’ajoute à celles
qui sont menées avec l’institut national sur les maladies et les
allergies (NIH) d’Atlanta, les Universités de Washington et de Boston
aux Etats-unis, les Facultés de Médecine de Tours et Limoges (France).
“Cette ouverture scientifique a permis au Sénégal, en plus de la
large mobilisation sociale, d’engranger d’excellents résultats dans
le contrôle de l’épidémie à VIH/SIDA”, a expliqué M. Diop.
Selon les Prs. Jean Pierre Coulaud et Michel Kazatchine”, le Sénégal
est un site exemplaire dans la recherche sur le VIH/SIDA, notamment
dans les recherches fondamentale et appliquée en la matière”.
Ils ont laissé entrevoir les possibilités d’un renforcement du projet
en cours, voire de son élargissement à d’autres pays africains,
face au développement fulgurant de l’accès aux médicaments antirétroviraux
et l’avancée de la recherche vaccinale”.
Ils ont félicité les Drs Eric Delaporte de l’IRD et Ibra Ndoye,
respectivement coordinateurs pour le Nord et le Sud du projet SIDAK,
pour le travail effectué dans la conduite des projets d’études.
Aujourd’hui, l’ANRS et le Comité national de lutte contre le SIDA
tiendront une conférence de presse à partir de 16 heures à l’IHS
de la Médina sur les résultats des recherches et des nouvelles perspectives
du Projet SIDAK.
FARA DIAW
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l'article original : www.lesoleil.sn/
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