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Burkina Faso - Situation des hôpitaux de Bobo et Ouaga.
L'observateur Paalga - 25 mai 2001

Les députés interpellent le ministre de la Santé.

Les élus du peuple se sont retrouvés le 22 mai dernier à 16 heures à l’hémicycle en séance plénière avec au menu des échanges, la question orale du député Larba Yarga du CDP au ministre de la Santé, M. Pierre Tapsoba.
Cette question portait sur la situation dans les hôpitaux de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Dans l’exposé de sa question au ministre de la Santé, le député Larba Yarga a déploré la situation matérielle des centres hospitaliers nationaux de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou où nombre de services ne fonctionnent plus parce que les appareils sont en panne.
Il a noté que les week-end et lors de certaines grandes manifestations (SIAO, FESPACO) l’affluence des malades au service d’urgences est constamment source de désolation tont pour ceux qui y servent que pour les patients.

A Ouagadougou, l’hôpital n’a par exemple aucun service de radiologie fonctionnel.
Celui de l’Office de santé des travailleurs (OST) est également en panne.
Les malades n’ont plus que les cliniques pour leurs besoins de radio.

Alors question : qu’est-ce que le ministre fait pour remédier à cette défaillance qui n ‘a que trop duré et n’est-il pas possible d’avoir deux services de radiologie au sein de l’hôpital de Ouagadougou qui vont fonctionner alternativement ?

Pour le ministre, les problèmes du service de radiologie à Ouagadougou «sont liés aux problèmes rencontrés au cours des travaux de réfection du bâtiment central».
A en croire le ministre, d’ici trois ou quatre mois, le bâtiment principal et ses annexes seront fonctionnels et donc le service de radiologie avec.
Le ministre, pour ce qui est de la création de deux services de radiologie, a répliqué qu’il n’est pas possible de réaliser cela car le personnel fait défaut.
Concernant l’hôpital de Bobo-Dioulasso, le député Larba Yarga a voulu savoir s’il était avéré comme le prétendent les rumeurs de la ville, que les matériels nouvellement acquis au profit de cet hôpital étaient revendus à des officines de soins privés.
Il a aussi demandé au ministre si une mission de l’Inspection d’Etat s’était penchée sur le cas de Bobo et quelles en sont ses conclusions.
Le ministre a répondu qu’il ne pouvait pas attester qu’il y a eu oui ou non le bradage du matériel de l’hôpital de Bobo.
Il a ajouté cependant que «L’inspection d’Etat fait son travail et on attend ses conclusions».

Toujours est-il que pour redynamiser cet établissement, le ministre a procédé au changement du directeur général.
Les députés sont revenus au cours des débats sur le scanner de Ouaga que d’aucuns disent de seconde main.
Foi du ministre Pierre Tapsoba, le scanner est neuf.

Le manque criard de poches de sang à la banque de sang et de réactifs a été souligné par les députés.
Selon le ministre, son département travaille afin que tout puisse rentrer dans l’ordre le plus tôt possible.
Le ministre a rappelé que c’est 560 millions de francs que l’Etat alloue globalement par an à tous les hôpitaux du pays.
Dans cette cagnotte, l’hôpital de Ouagadougou ne recevrait qu’à peine 60 millions.
Avec une telle somme, il est difficile de bien faire fonctionner tous les services car l’entretien du matériel coûte cher.
Le député Michel Koutaba a lui proposé au ministre de voir dans quelle mesure on pourrait confier la gérance de certains matériels (scanner, radio, échographie...) à des sociétés privées quitte à ce que l’Etat subventionne les prestations.
Le ministre a pour finir, décidé de mettre de l’ordre au sein des agents de son département notamment les médecins qui ont obtenu l’autorisation d’ouvrir des cliniques et qui n’ont pas encore pris leur disponibilité.
«Je vais bientôt leur donner trois mois pour se décider», a conclu le ministre.
San Evariste Barro

Lire l'article original : www.lobservateur.bf/quotidien/select.asp?Numero=700

 

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