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TRAVAILLEURS MUNICIPAUX DE LA SANTE : L’Etat n’inspire plus confiance - Wal Fadjri - Sénégal - 15/05/02

De qui se moque-t-on au ministère délégué chargé des Collectivités locales ? C’est la question que bien des travailleurs municipaux de la santé se sont posés hier, lors de leur sit-in à l’Hôtel de ville de Dakar. Ils réclament toujours leur part des primes de motivation déjà payées à leurs collègues de la santé qui travaillent pour le compte de l’Etat. Et ces travailleurs se rappellent “de la dernière rencontre que nous avons eue avec le ministre Thiéwo Cissé Doukouré et lors de laquelle elle nous avait promis que notre problème serait réglé bien avant les élections locales”.

A l’époque, expliquent-ils, leur ministre de tutelle leur avait déclaré avoir trouvé les fonds nécessaires de 400 millions pour le paiement des primes de l’an de 2002, en “attendant de régler le problème de la rétroactivité pour le paiement des 324 000 F que l’Etat nous doit”. D’ailleurs, ajoute un de nos interlocuteurs, “après nous être réunis jusqu’à 23 h passées, Thiéwo Cissé Doucouré déclarait que ce problème (Ndlr : paiement rétroactif des primes de 2001) sera pris en compte lors du vote du budget des fonds de dotation qui seront gonflés à cet effet”. C’était en février dernier.

Après avoir bloqué avant-hier la circulation pendant une quinzaine de minutes sur l’avenue Cheikh Anta Diop, au niveau de Abass Ndao, les travailleurs municipaux de la santé étaient hier en sit-in à l’Hôtel de ville et menaçaient à nouveau de bloquer la circulation, pour “dire aux autorités qu’elles jouent avec la santé des populations”. C’est alors qu’une délégation de leurs représentants a été reçue par le président de la délégation spéciale de Dakar qui leur a indiqué que les primes de la ville de Dakar pour le compte de cette année seront payées dès ce vendredi, et qu’il “a déjà pris une délibération pour le paiement des 324 000 F”, explique le secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux (Sutms).

Seulement, pour l’instant, ce sont seulement des documents (Ndlr : arrêté ministériel) qui sont brandis. “C’est bien beau ces documents, mais cela ne se ressent pas sur les poches des travailleurs”, martèle M. Ndiaye selon qui “les autorités jouent avec les mots. Il n’est pas question de jouer à un marché de dupes, nous n’accepterons le coup de février dernier”, poursuit-il. Et leur grève continue jusqu’à vendredi prochain. “Nous saurons alors si les ordres de paiement ont été délivrés”. La seule condition pour que ces travailleurs municipaux remettent leurs blouses au service des populations. En février, c’est sur “la confiance” d’un arrêté ministériel de Thiéwo Cissé Doucouré qu’ils avaient repris le travail. Depuis lors, c’est la désillusion pour ces travailleurs municipaux. Non seulement, ils n’ont pas reçu la somme due au titre de leur prime de motivation de 2001, mais les primes pour le premier trimestre de 2002 ne sont pas encore décaissées. Et “bientôt ce sera la fin du troisième trimestre, alors que les agents de Saint-Louis sont déjà rentrés dans leurs fonds”, déplore un agent en grève.

Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9409&unelocale__edition=3049

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