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JOURNEE MONDIALE DE LA FAMILLE : Mobilisation tous azimuts contre le Vih/sida - Wal Fadjri - Sénégal - 16/05/02

A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la Journée internationale de la famille. Organisée cette année sous l’égide du ministère de la Famille et de la Petite enfance, cette édition a porté sur «Pour un Sénégal sans sida : les familles se mobilisent».

Selon le ministre de la Famille et de la Petite enfance, le choix du thème n’est pas fortuit puisqu’il «résulte du fait que la famille constitue l’unité de base de la société. Elle constitue également le lieu primaire de socialisation de la personne». Alors la famille conserve un rôle important dans l’établissement et la régulation de l’ordre social, souligne Mme Awa Guèye Kébé. Pour la présidente de l’Association des femmes africaines face au sida (Swaa en anglais) Charlotte Fatim Ndiaye «l’implication des familles dans la lutte contre la pandémie du sida vise à leur faire jouer un rôle central, afin que ce fléau puisse être réduit ou éradiqué».

Cette journée vise, en fait, la sensibilisation de l’opinion et des décideurs sur les rôles et responsabilités des familles dans la lutte contre le virus du sida. Il s’agit ainsi de faire prendre conscience, au sein des familles, de la nécessité de considérer le sida comme une menace contre la stabilité familiale. Dans ce cadre, les organisateurs de la manifestation indiquent que les différents membres de la famille doivent développer des stratégies de communication devant permettre aux décideurs de prendre des mesures susceptibles de renforcer la protection des familles face à la pandémie du sida.

Aujourd’hui, face à un contexte national et international en plein bouleversement, la société sénégalaise serait confrontée à de profondes mutations. Ces mutations, poursuit le ministre de la Famille et de la Petite enfance, entravent la capacité de la société à assurer ses fonctions essentielles de reproduction, de consommation, de production, d’éducation, de protection et d’affection. D’après les panélistes, cette situation se traduit par l’émergence de nouveaux comportements sociaux qui ont pour noms la dépravation des mœurs, la sexualité incontrôlée des jeunes et toutes les conséquences qu’elle engendre, notamment la prolifération des maladies sexuellement transmissibles (Mst) et le Vih/sida.

Selon les statistiques de l’Onusida, 36 millions de personnes sont infectées par le virus du sida dans le monde. D’autre part, la maladie a fait 22 millions de décès et 13 millions d’orphelins au sein de la population mondiale. L’année dernière, cinq millions de nouveaux cas ont été signalés. «C’est une crise mondiale dont les conséquences sont fortement ressenties au sein de l’institution familiale», soutiennent les panélistes.

Malgré un taux de prévalence faible (1,4 %), le spectre de la propagation de la pandémie est toujours présent au Sénégal, avertit le ministre Awa Guèye Kébé. «Le virus attaque nos ressources les plus actives et sur lesquelles les familles comptent le plus souvent», relève-t-elle. Les estimations à la fin de l’année 2000 indiquent que 80 000 personnes sont infectées par le virus au Sénégal, dont 77 000 adultes (âge compris entre 15 et 49 ans).

Face aux ravages et aux menaces du sida à l’orée du troisième millénaire, qui est celui de tous les espoirs, les autorités sénégalaises entendent ainsi mobiliser toute la communauté, afin de traiter ce fléau à la base, c’est-à-dire au niveau des familles. Penda MBOW

Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9456&unelocale__edition=3050

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