"Le
sida est une terrible menace pour le monde du travail. Si rien n´est
fait, nous nous dirigeons vers la disparition du travail" ; s´inquiète
André Siaka, président du groupement inter patronal du Cameroun
( Gicam ) mercredi dernier, à la cérémonie de signature des accords
de partenariat entre le comité national de la lutte contre le sida
et le secteur privé professionnel. Sur les 11% de Camerounais infectés
par la pandémie, les jeunes, les femmes et les adultes productifs
payent le plus lourd tribut. En clair, la main d´œuvre et les ressources
humaines que les unités de productions utilisent. Presque toutes
sont touchées par la terrible maladie. Ça et là, de nombreux décès
sont enregistrés et cela entraînent des répercussions graves: réduction
de la production, perte de compétence, baisse de la productivité.
C´est avec un pincement au cœur que Pascal Takam, D.G de Multi print,
un holding de Douala qui contrôle cinq sociétés pour 350 employés
évoque l´ampleur du Sida dans son entreprise,: "Nous sommes confrontés
à plusieurs problèmes, notamment le décès du personnel infectés
par le VIH/Sida, l´accroissement des frais médicaux et une baisse
de productivité liée à plusieurs facteurs.
Au
moment où je vous parle, nous avons déjà enregistré trois décès
liés au sida : deux en 2001 et un depuis le début de cette année.
Dans ces conditions, c´est la survie de l´entreprise qui est menacée.
Dans la mesure où nous n´avons pas toujours les moyens de faire
face aux frais occasionnés par les infections à VIH/Sida " Dans
plusieurs entreprises, l´on ne connaît pas officiellement l´ampleur
du mal mais les dirigeants se montrent conscients des ses ravages.
Protais Ayangma, D.G de la citoyenne Assurance une compagnie d´assurance
qui emploie 100 personnes déclare : "Le sida est devenu un véritable
problème social qui interpelle tout le monde. En particulier, les
chefs d´entreprises car, nous sommes atteints dans ce que nous avons
de plus important à savoir les ressources humaines. Compte tenu
des ravages qu´il occasionne, c´est l´avenir de nos sociétés qui
est en péril ".
Dans
cette optique, toutes les unités de productions sont en train de
prendre des mesures pour barrer la voie au Sida. Celles-ci tournent
essentiellement autour de l´éducation, de la campagne de sensibilisation
du personnel sur les dangers du Sida. D´autres vont désormais pus
loin en faisant souscrire à leurs employeurs des assurances maladies.
C´est le cas du holding Multi Print. Bien que cette mesure ait été
prise après le décès de trois de ses employés. Pour une lutte plus
efficace, le Gicam a aussi décidé d´apporter sa contribution.D´après
son président André Siaka, après les campagnes de sensibilisations,
son prochain objectif est la prise en charge des malades du sida
dans les entreprises. Toutes ces mesures sont certes salutaires
mais les principaux concernés (travailleurs) gagneraient à adopter
des modes de vie sains.
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