La
conférence-débat organisée hier au Centre de santé maternelle et
infantile de la Peyrie a permis aux nombreuses femmes enceintes,
venues y prendre part, de mesurer toute l'importance qu'il y a à
procéder à la surveillance de leurs grossesses.
LES
membres de l'association des femmes médecins ont animé hier au Centre
de santé maternelle et infantile de la Peyrie une conférence-débat
sur le thème "Les consultations prénatales : quel intérêt pour la
femme enceinte ?". Organisée par le Réseau des femmes ministres
et parlementaires du Gabon, en partenariat avec le Fnuap, cette
conférence entrait dans le cadre des manifestations commémoratives
de la journée internationale des Familles, prévues cette année par
le ministère de la Famille, de la Protection de l'Enfance et de
la Promotion de la femme.
Cette
cérémonie à laquelle prenaient part l'honorable Albertine Maganga
Moussavou et de nombreuses femmes enceintes, était présidée par
la ministre Angélique Ngoma, en sa double qualité de chef de département
de la Famille et présidente du Réseau des femmes ministres et parlementaires
du Gabon. Elle qui, la veille déjà, avait procédé au lancement des
manifestations commémorant cette journée des Familles par une allocution
dans laquelle elle rendait hommage au 3e âge.
Au
centre de la Pevrie, la causerie d'hier a donc commencé par le mot
de bienvenue à la délégation, formulé par le médecin-chef de cette
structure sanitaire, Dr Marouf Itchola. Cette dernière, l'air un
peu timide au départ, est tout de même parvenue à situer toute l'importance
du thème, au regard de la forte mortalité maternelle observée ces
derniers temps en milieu hospitalier.
Aussi,
a-t-elle attiré l'attention des femmes sur la nécessité pour elles
de se faire suivre en période de grossesse, afin de détecter à temps
les facteurs de risque qui permettraient ainsi de renverser la tendance
actuelle par rapport à la mortalité maternelle.
La
ministre de la Famille, parlant au nom du Réseau des Femmes ministres
et parlementaires du Gabon, ne dira pas autre chose. Elle s'est
particulièrement réjouie de ce que de nombreuses femmes aient pu
prendre part à la causerie. Soulignant que le choix de la femme
enceinte comme préoccupation du oui, procède de ce que cette dernière
donne la vie et qu'elle a une responsabilité devant l'histoire.
SENSIBILISATION
S'appuyant sur des statistiques officielles qui situent aujourd'hui
à près de 60 décès pour 1000 naissances, Angélique Ngoma a déclaré
que la situation de la mère et de l'enfant au moment de l'accouchement
reste préoccupante. Raison pour laquelle la structure dont elle
a la charge, en appui aux efforts consentis par les pouvoirs publics
dans ce sens, s'attelé, dans le cadre de ses activités, à organiser
des causeries qui tiennent lieu de campagnes de sensibilisation
à l'endroit des femmes enceintes.
C'est
du reste ce à quoi s'est livrée le Dr Ndong Youssouf, près d'une
heure durant. Maîtrisant parfaitement son affaire, cette dernière
a indiqué que plusieurs femmes meurent chaque jour en plein accouchement,
du fait de l'absence de suivi des grossesses par un personnel médical.
Abordant
tout spécialement les causes de cette mortalité, qu'elle a d'ailleurs
classées en deux catégories (causes directes et indirectes), la
spécialiste a mis un accent particulier sur l'hypertension artérielle,
les avortements provoqués, le paludisme, l'anémie, le Sida et les
grossesses précoces et non programmées.
Registre dans lequel de nombreuses jeunes filles de moins de 15
ans s'illustrent de plus en plus, en raison de leur goût prononcé
pour le sexe mâle. Une situation à tout le moins préoccupante pour
de nombreux parents qui, visiblement, ne savent plus à quel saint
se vouer face à un tel entêtement de leurs filles.
Le
moins que l'on puisse dire c'est que les participantes à cette cohérence
sont sorties de là avec des idées plus claires, au regard des questions
pertinentes posées par elles aux médecins. D'ailleurs, comment en
aurait-il été autrement, surtout avec le don de médicaments qu'elles
ont reçu des mains des responsables du Réseau des femmes ministres
et parlementaires du Gabon et les consultations gratuites qui leur
ont été fartes par les médecins ? Source : Journal l'Union du 16/05/2002
Lire
l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_16052002f.htm
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