«Les
médicaments de la rue, ça tue». Cest avec
ce slogan que lOrdre et le Syndicat des pharmaciens du Sénégal
ont tenu, hier, leur marche. Cette manifestation entre dans le cadre
de la Semaine africaine de sensibilisation des populations à
la vente illicite de médicaments. Elle vise aussi à
attirer lattention des populations et celle des pouvoirs publics
sur les dangers des médicaments vendus à la criée
et sur les trottoirs. Lautre objectif des manifestants, selon
le Dr Annette Seck, la présidente des Pharmaciens privés
du Sénégal, est de mettre fin aux «pharmacies
de trottoir». «Je crois que le slogan médicament
de la rue, ça tue, cest assez parlant. Je crois (aussi)
quon en a ras-le-bol de voir ces médicaments de la
rue», martèle Mme Seck.
Le
Dr Annette Seck souligne que les populations sont laissées
à la merci des marchands sans qualification. Dautant
que ces derniers ne sont pas habilités, selon elle, à
vendre des médicaments. Et notre interlocutrice denfoncer
le clou en affirmant que le danger de ces médicaments réside
dans le fait que leurs sources de provenance sont nombreuses. Son
propos sonne comme une indication à lintention des
autorités lorsquelle déclare quon «voit
des médicaments qui viennent de partout, des pays anglophones.
Je ne voudrais pas faire une liste de tous ces pays. Ce qui est
néanmoins sûr, cest que ces médicaments
passent par les frontières. Comme on dit, le plus gros de
ces médicaments passe par les ports, les aéroports
et les frontières». Cest pourquoi elle en appelle
à la vigilance et à la réaction des autorités
pour endiguer ce phénomène. Surtout au niveau des
zones frontalières.
Mme
Seck fustigera lattitude de certains médecins qui sont
accusés dêtre impliqués dans le développement
de la vente illicite de médicaments. Des confrères
quelle considère, dailleurs, comme des brebis
galeuses au sein de la communauté du corps des médecins
et pharmaciens du Sénégal. LOrdre et le Syndicat
des pharmaciens du Sénégal comptent organiser, dans
les jours à venir, des conférences mais aussi aller
dans les zones les plus reculées du pays pour sensibiliser
les populations sur les dangers de ce phénomène.
Mamadou T. DIATTA
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l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9669&unelocale__edition=3059
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