Contactez_nous
La_santé_tropicale_sur_internet  
www_santetropicale_com
VENTE ILLICITE DE MEDICAMENTS : Les pharmaciens privés interpellent les autorités - Wal Fadjri - Sénégal - 29/05/02

«Les médicaments de la rue, ça tue». C’est avec ce slogan que l’Ordre et le Syndicat des pharmaciens du Sénégal ont tenu, hier, leur marche. Cette manifestation entre dans le cadre de la Semaine africaine de sensibilisation des populations à la vente illicite de médicaments. Elle vise aussi à attirer l’attention des populations et celle des pouvoirs publics sur les dangers des médicaments vendus à la criée et sur les trottoirs. L’autre objectif des manifestants, selon le Dr Annette Seck, la présidente des Pharmaciens privés du Sénégal, est de mettre fin aux «pharmacies de trottoir». «Je crois que le slogan médicament de la rue, ça tue, c’est assez parlant. Je crois (aussi) qu’on en a ras-le-bol de voir ces médicaments de la rue», martèle Mme Seck.

Le Dr Annette Seck souligne que les populations sont laissées à la merci des marchands sans qualification. D’autant que ces derniers ne sont pas habilités, selon elle, à vendre des médicaments. Et notre interlocutrice d’enfoncer le clou en affirmant que le danger de ces médicaments réside dans le fait que leurs sources de provenance sont nombreuses. Son propos sonne comme une indication à l’intention des autorités lorsqu’elle déclare qu’on «voit des médicaments qui viennent de partout, des pays anglophones. Je ne voudrais pas faire une liste de tous ces pays. Ce qui est néanmoins sûr, c’est que ces médicaments passent par les frontières. Comme on dit, le plus gros de ces médicaments passe par les ports, les aéroports et les frontières». C’est pourquoi elle en appelle à la vigilance et à la réaction des autorités pour endiguer ce phénomène. Surtout au niveau des zones frontalières.

Mme Seck fustigera l’attitude de certains médecins qui sont accusés d’être impliqués dans le développement de la vente illicite de médicaments. Des confrères qu’elle considère, d’ailleurs, comme des brebis galeuses au sein de la communauté du corps des médecins et pharmaciens du Sénégal. L’Ordre et le Syndicat des pharmaciens du Sénégal comptent organiser, dans les jours à venir, des conférences mais aussi aller dans les zones les plus reculées du pays pour sensibiliser les populations sur les dangers de ce phénomène.
Mamadou T. DIATTA

Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=9669&unelocale__edition=3059

Retour actualités