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ORDRE DES PHARMACIENS DU SENEGAL : Croisade contre le marché parallèle des médicaments - Sud Quotidien - Sénégal - 27/05/02

Le marché illicite de médicaments prend des proportions alarmantes au Sénégal. Cet état de fait constitue une grave menace sur la santé des populations et freine le développement des officines à travers le pays. Le constat émane de Mamadou NDiadé et de Annette Seck Ndiaye, respectivement président de l’ordre et présidente du syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.

Les pharmaciens du Sénégal tirent la sonnette d’alarme sur le marché parallèle de médicaments. Cette pratique illicite représente aujourd’hui 60 % du volume de médicaments vendus en Afrique. Du fait de son ampleur, le phénomène menace dangereusement la santé des populations et freine le développement des officines privées à travers le pays.

Au Sénégal, ces médicaments en question proviennent le plus souvent de détournement de dons, de trafic de bons et d’ordonnances et du trafic de médicaments délivrés par les institutions de prévoyance maladie.

Selon les responsables de l’ordre et du syndicat des pharmaciens privés, les pays anglophones, asiatiques et l’Inde inondent le marché africain de produits pharmaceutiques qui passent par des circuits parallèles. Certains de ces produits ne se retrouvent même pas sur le marché formel.

Au Sénégal, Keur Sérigne Bi, situé sur l’avenue Blaise Diagne à Dakar, le marché Thiaroye dans la banlieue de Dakar ou encore Daroumousty et Touba dans la région de Diourbel, constituent entre autres, selon les responsables moraux des organisations de professionnels du secteur les vrais bastions du marché illicite de médicaments. Des lieux où d’importantes quantités de médicaments sont stockées , manipulées, entretenues et vendues dans des conditions hors normes.

Selon Mamadou Ndiaté, président de l ‘ordre des pharmaciens du Sénégal " contrairement à ce que pourraient penser certains, l’aspect concurrence nous préoccupe peu face à la menace que constitue cette pratique illicite sur la santé des populations ". En tant que professionnels, dit-il, nous avons l’obligation de sensibiliser les populations et les autorités sur les dangers de ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Et d’ajouter que "nos compatriotes doivent comprendre qu’à cause d’une différence de 200F ou de 500F sur le prix d’un médicament dans les officines et ceux vendus sur le marché parallèle, ils n’ont pas le droit de risquer leur vie ".

Les professionnels du médicament qui organisent le mardi 28 mai prochain une marche de sensibilisation contre les méfaits de l’automédication et la pratique illicite de vente parallèle de médicaments, interpellent les autorités sur l’existence des bastions de la vente illicite de médicaments. Un marché où l’on retrouve souvent des médicaments qui ne sont pas vendus sur le marché formel parce que provenant de laboratoires spécialisés dans la contrefaçon .M. Mika LOM

Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/27052002.htm

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