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Gestion des fonds Ppte : Bagarre autour des moustiquaires : Deux programmes se chevauchent à l'hôpital de district de Bonassama à Douala au sujet des moustiquaires imprégnées - Le messager - Cameroun - 28/05/2003

L'hôpital de district de Bonassama à Douala est depuis quelques jours le théâtre d'une bagarre autour de ces moustiquaires imprégnées. "Il y a à peine une semaine, je me suis rendu à l'hôpital de district de Bonassama avec le ticket de mon épouse enceinte pour retirer sa moustiquaire imprégnée. Mais, on m'a dit que les moustiquaires imprégnées étaient finies. Après avoir tempêté en voyant d'autres sortir avec les leurs, on m'a amené dans une pièce où on m'a demandé une somme de 6500 francs cfa. Etant dans le besoin, je l'ai achetée", fulmine de rage Jules, infirmier diplômé d'Etat. Nombre de nécessiteux comme Jules ne comprennent rien à la situation. "Chaque fois qu'on remet la gestion de la chose publique à un Camerounais c'est pour faire souffrir ses compatriotes en n'y voyant que ses intérêts personnels. Sinon comment comprendre que quelque chose qui nous est destinée gratuitement nous est finalement vendue?", s'indigne à son tour Anasthasie Doumbè qui porte une grossesse presqu'à terme.

Le délégué provincial de la Santé pour le Littoral le Dr Jérémie Sollè, interrogé par Le Messager, n'en croit pas ses yeux. "Ce serait dommage s'ils vendent effectivement les moustiquaires imprégnées relevant des fonds Ppte", soutient-il. Il tient cependant à apporter une nuance: "Il faut que les gens comprennent qu'il y a deux programmes différents. L'hôpital de district de Bonassama est un centre d'imprégnation qui s'est lancé dans la vente des moustiquaires imprégnées avant l'opération Ppte qui concerne exclusivement les femmes enceintes qui y viennent en consultation". Selon les dispositions de la gestion des fonds Ppte, les moustiquaires imprégnées sont distribuées gratuitement aux femmes enceintes.

Histoire de couleur

Dans le Littoral, trois centres de distribution ont été retenus: Bonassama, Nylon et Ngambè. A l'hôpital de district de Bonassama, en l'absence du médecin chef Dr Ekambi Ndema en mission à l'étranger dit-on, on reconnaît qu'il y a deux catégories de moustiquaires imprégnées. "Dans le cadre du programme de lutte contre le paludisme, le service de santé de Bonassama a mis au point la vente des moustiquaires imprégnées de couleur bleue à raison de 6500 francs l'unité. Cette opération étendue dans tout le district date d'au moins un an", affirme un infirmier. "Il faut relever que l'initiative Ppte dont les moustiquaires sont de couleur blanche n'a commencé que depuis un mois presque et consiste à donner les moustiquaires imprégnées aux parturientes (femmes enceinte ndlr) consultées dans les centres de santé agrées du district de santé de Bonassama".

Ces éclairages ne semblent pas convaincre les populations qui y voient une activité illégale contraire à l'idéal de la lutte contre la pauvreté que vise l'initiative Ppte. Pour les personnels de l'hôpital de district de Bonassama rencontrés par Le Messager, "il se trouve que de temps en temps il y a rupture de stock. Puisque c'est quelque chose de gratuit, les populations n'acceptent jamais que les stocks peuvent s'épuiser. Or au lancement de l'opération il n'y avait qu'environ 1000 moustiquaires imprégnées prêtes. Très insuffisantes pour le nombre de femmes enceintes de la zone de couverture". L'assurance est faite que tout le monde sera servi à la limite des stocks disponibles. "Les femmes qui détiennent des reçus sont satisfaites au fur et à mesure que les commandes arrivent", insiste un infirmier qui souligne que les moustiquaires arrivent à l'hôpital de district de Bonassama sans être imprégnées. Elles sont imprégnées sur place par des gens recrutés et formées dans le tas, et payées à raison de 150 francs cfa une moustiquaire traitée. Autant de lenteurs qui font peser des doutes et les suspicions dans les esprits.

Noé Ndjebet Massoussi

Lire l'article original : http://www.wagne.net/messager/messager/2003/05/1515/gestion.htm


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