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Paludisme : Les pluies sont là, les moustiques aussi ! - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 08/07/2004

Depuis plus d'un mois, c'est la grande saison des pluies à Abidjan. Une période bien critique au plan sanitaire, car propice au paludisme. Selon Dr Memain Srado Daniel, Directeur Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) en Côte d'Ivoire, la saison pluvieuse reste la période de "recrudescence du nombre de cas de paludisme".

"Quand il ne pleut pas, le taux d'incidence du paludisme varie entre 75% et 85%. Mais, en saison des pluies, ce taux est supérieur à 85%" (statistiques de l'année 2003), explique le chef de service de la Surveillance épidémiologique et de la formation au PNLP, Séry Théodore. Cette légère augmentation des cas de paludisme trouve son explication dans le mode de transmission de cette maladie endémique.
Le paludisme ou la malaria, chez les anglo-saxons, est une parasitose due à des hématozoaires (parasites vivant dans le sang) du genre plasmodium. Quatre espèces de plasmodiums sont responsables du paludisme. Il s'agit du Plasmodium falciparum, du plasmodium ovale (quasi absent en Afrique), du plasmodium malaria (peu virulent) et du plasmodium vivax.

La première espèce, à savoir le Plasmodium falciparum, est la plus redoutable. Elle est responsable de la forme grave du paludisme. Elle est la plus répandue dans le monde, surtout dans la zone tropicale et intertropicale. Et cela est dû, selon Dr Memain, au moustique responsable de la maladie. Pour vivre, l'anophèle (femelle du moustique) a besoin d'un certain type de végétation, du soleil et de l'eau. "Il lui faut une température ambiante supérieure à 22 degré et de l'eau pour sa survie", explique-t-il. L'anophèle, poursuit-il, se développe où il y a en permanence de l'eau dans laquelle elle pond des œufs qui vont devenir, par la suite, des larves, puis des moustiques adultes. Avec la saison des pluies, de nombreuses flaques d'eau se créent, favorisent ainsi la prolifération des moustiques. Par leurs piqûres, ceux-ci transmettent à l'homme le Plasmodium falciparum, l'agent pathogène du paludisme.
Le réservoir du parasite étant l'homme malade et l'anophèle femelle, le cycle évolutif de la transmission se fera en deux phases. La première consiste en la piqûre d'un homme sain chez qui le moustique va libérer des sporozoïdes qui vont regagner le foie et secondairement les globules rouges. Ces dernières vont libérer des glamitocides dans le sang.
Au niveau de la seconde phase, l'anophèle, au cours d'un repas sanguin auprès d'un malade du paludisme, va ingurgiter des gamétocytes qui vont subir une maturation pour devenir des sporozoïdes qui se localiseront au niveau des glandes salivaires du moustique. Ainsi, au prochain repas sanguin, ils seront transmis à l'homme sain. Et le cycle recommence.

Selon Dr Memain, les personnes vulnérables restent les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. "Avec la grossesse, l'immunité au niveau de la femme diminue. Elle est donc plus exposée à la maladie", explique-t-il. L'enfant, quant à lui, bénéficie d'une certaine immunité jusqu'à six (6) mois. Au-delà, il doit mettre en place sa propre immunité. Cette période fait donc de lui un être vulnérable. Aujourd'hui, les personnes vivant avec le VIH/SIDA constituent également, avec la perte de leur immunité, des portes d'entrée pour les maladies opportunistes dont le paludisme. Cette parasitose, révèle-t-il, crée assez de sinistres aux populations. Elle constitue 28% du taux de mortalité, 60% du taux de morbidité et 40% du taux d'hospitalisation. "Et, à mi-parcours de l'année 2004, le taux d'incidence de cette maladie est de 67%°", rappelle M. Séry Théodore. Il est donc important, souligne Dr Memain, que chacun comprenne la nécessité de s'impliquer dans la lutte contre cette maladie. D'ores et déjà, le premier responsable du PNLP souligne que les deux stratégies de lutte contre cette pandémie restent la prévention dont l'un des moyens demeure la moustiquaire imprégnée et la prise en charge des malades.

Touré Yélly

Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Société&id=10890


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